Décryptage

Invisible man, le thriller de l’année

25 juin 2020
Par Camille J.
Invisible man, le thriller de l’année

Un succès bien visible pour un sujet qui l’est moins. L’Homme invisible version 2020 arrive en DVD le 19 août, et autant vous dire que l’adaptation moderne du roman de H. G. Wells risque de vous donner la chair de poule. Une mise en scène travaillée et une bonne dose d’angoisse, on vous en parle sans plus attendre.

L’homme (pas si) invisible

Dernière adaptation en date pour l’oeuvre de H.G WellsL’Homme invisible. une histoire qui s’est vu offrir plusieurs versions (la dernière étant celle de Paul Verhoeven et son Hollow Man de 2000), et qui peut se vanter de faire parti du cycle de monstres des Universal Monsters, (la fameuse franchise avec Dracula, Frankenstein, et qui a commercialement échouée avec La Momie de 2017).

C’est donc peut être une nouvelle relance plus ou moins cachée que s’offre le studio, en collaboration avec Blumhouse production (allez voir, dans le genre, c’est surement les meilleurs), d’autant plus que l’on parle déjà d’une nouvelle version de Wolfman dans les tuyaux….

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Côté casting


A la réalisation, on retrouve un certain Leigh Whannell. Son nom ne vous dit peut-être rien, et pourtant il travaille depuis des années dans le genre thriller horrifique. On a pu le voir dans le rôle du photographe Adam Stanheight dans Saw 1 (2004) réalisé par James Wan, son ami de longue date, avec qui il partage son parcours d’étudiant en art médiatique et cinématographique.

Les deux amis collaborent donc sur plusieurs franchises, sur la scénarisation d’autres volets de la saga Saw (2004), Saw 2 (2005), Saw 3 (2006). Ainsi que pour Dead silence (2007) réalisé par James Wan, et la saga Insidious, avec Insidious 1 (2011), Insidious 2 (2013), les deux premiers étant aussi réalisés par James Wan, Insidious 3 (écrit et réalisé en 2015 par Whannell) et Insidious 4 (scénarisé par Whannell en 2018). Autant dire que cette équipe fonctionne à merveille, et c’est tout naturellement que Invisible man version 2020 donne un bon coup de jeunesse à cette oeuvre connue et reconnue.

Ce n’est autre qu’Elisabeth Moss, notre Servante écarlate préférée dans la brillante série du même nom, qui incarne le rôle principal dans ce film. Puisque l’homme a beau être invisible, il faut bien une victime pour assouvir la cruauté de ses propos et de ses envies. 

Une version moderne de l’emprise psychologique et physique du pervers narcissique alliée à la technologie de l’invisibilité. C’est plus qu’appréciable qu’aujourd’hui, le film ne se cache pas pour dénoncer haut et fort les violences conjugales, aussi bien verbales que physiques, que les femmes peuvent subir au quotidien. C’est donc avec cette approche narrative dans l’air du temps, un brin #MeToo que l’on apprécie d’autant plus ce thriller psychologique qui a tout compris de ses influences. 

Côté film

La mise en scène est propre, bien cadrée et visuellement attractive. Le film commence, par une introduction dans la maison de l’horreur, avec vue sur mer, qui elle est bien visible. Avec une architecture de folie, aussi froide que l’histoire qu’elle referme jouant  à fond la carte de la mesure et la démesure cloisonnée entre quatre murs.

Tout n’est pas parfait, il y a quelques défauts d’automatisme que l’héroïne n’a pas (je pense qu’elle devrait les avoir, vu son passif, mais on réagit tous différement face à ce genre de situation), mais le tout est soigné, surprenant et fonctionne parfaitement, et c’est aussi pour cela que l’on ne s’attarde pas sur ces petits détails.

Le début est vraiment en mode recherche et acceptation de ce qui est en train de se passer, puis il y a ce moment où tout bascule dans une séquence hallucinante, bien pensée, et qui nous suprend à notre tour tant elle est maitrisée.

Le suspens est maintenu du début à la fin et maintient le spectateur dans cette ambiance très anxiogène, bienvenue avec le sujet que l’on connait tous, l’homme invisible. Tout comme notre héroïne, on cherche l’homme caché sous la silhouette, celui qui se dissimule dans la chaleur d’une salle de bain, qui s’assoit dans le fauteuil, celui qui souffle dans l’air frais de la nuit. Le moindre bruit de parquet et de porte qui grince devient alors suspect et nous place au même niveau que n’importe qui dans le film.

Le film ne perd jamais sa ligne de conduite et apporte une vraie dimension à un sujet qui mérite d’être entendu et surtout vu. Vous savez maintenant quoi faire, en tout cas moi, c’est tout vu.

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Disponible en Blu-ray 4k, en Blu-ray et en DVD, le 19 août !

Article rédigé par
Camille J.
Camille J.
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