La dernière blague des Monty Python n’est pas du meilleur goût : un de ses créateurs, Terry Jones, vient de nous quitter. Un comédien, auteur et réalisateur, dont le seul but aura été de donner à l’humour ses lettres de noblesse.
Python royal
C’est à l’université d’Oxford que le jeune Terry Jones rencontre Michael Palin. Les deux trublions font ensuite connaissance de John Cleese, Eric Idle et Graham Chapman, issus quant à eux de l’université de Cambridge. Les cinq amis, tous acteurs de théâtre, font ensuite la connaissance de l’Américain Terry Gilliam : tous les six décident de créer leur propre troupe, baptisée The Monty Python, dont les traits d’esprit portés sur l’absurde et un humour typiquement anglais ravissent le public. La BBC les remarque et leur offre en 1969 une vitrine télévisée, Monty Python’s Flying Circus. Un succès colossal. Pour Terry Jones qui joue déjà à la télévision depuis 1967 dans diverses séries, c’est l’occasion de montrer ses talents de réalisateur, puisqu’il signe les épisodes du Flying Circus.
Acteur et réalisateur
La réalisation d’un long-métrage l’interpellant de plus en plus, il codirige avec Terry Gilliam, non sans heurts, le film Monty Python : Sacré Graal ! en 1975. Un succès colossal. Les six amis rempilent donc pour deux autres films sous sa direction, La Vie de Brian en 1979, qui fera scandale et Le Sens de la vie en 1983, qui obtiendra le Grand Prix spécial du Jury au Festival de Cannes. Après la séparation du groupe, Terry Jones ne signera plus que quatre films en tant que réalisateur : Personal Services avec Julie Walters, Erik le Viking avec Tim Robbins et John Cleese, Du vent dans les saules avec Eric Idle et Absolutely Anything avec Simon Pegg en 2015. S’il joue dans la plupart de ses films, on le retrouve également chez d’autres réalisateurs, dont Albert Dupontel (Le Créateur et Enfermés dehors).
Un auteur décalé
Quand il ne joue ou ne réalise pas, Terry Jones écrit. Pour la télévision, avec toute une série de documentaires à portée historique (il est passionné d’histoire), mais non dénuées d’humour, comme The Surprising History of Rome ou Sacré Moyen Âge en huit épisodes. On lui doit également Starship Titanic, Erik le Viking et Evil Machines, des romans de science-fiction où l’humour typique des Monty Python n’est jamais loin, tout comme dans ses essais, tel Ma guerre contre la guerre au terrorisme. Les Monty Python ne sont désormais plus que quatre après la disparition de Graham Chapman en 1989. Leur plus mauvaise blague.
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