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La péninsule aux 24 saisons de Mayumi Inaba : le bonheur est dans la nature

30 décembre 2019
Par Le Cercle Littéraire
La péninsule aux 24 saisons de Mayumi Inaba : le bonheur est dans la nature
©dr

LE CERCLE LITTÉRAIRE – Le coup de cœur de Martine L. (Lyon). Elle travaille dans une maison d’édition et loge dans un studio au bord de la baie de Tokyo. De son balcon, elle voit et entend les voitures, les travaux, les ambulances, les voitures de police et la grisaille. Mais elle se sent bien. Elle s’est adaptée à son mode de vie et aime Tokyo. Elle est séparée de son compagnon avec qui elle a vécu dix ans. Chacun a repris son chemin de vie. Mais désire prendre du repos et s’éloigne de Tokyo.

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La péninsule aux 24 saisons

Le coup de cœur de Martine L. (Lyon)

Un nouvel environnement

Elle s’installe dans une maison située sur la presqu’île de la péninsule de Shima. La maison se trouve à proximité de la forêt et de la mer, dans le prolongement de la falaise. La vie est paisible et douce. Elle vit au gré des saisons en observant la nature, les champs de trèfles,… Elle entend le clapotis de l’eau et découvre la géologie.

Originaire de la campagne, elle a vécu à Nagoya avec sa famille dans une maison entourée de rizières. Après le décès de son père, professeur d’anglais, il y a environ huit ans, sa mère s’est débarrassée de vieux meubles et notamment d’une bibliothèque en cyprès. Quel dommage de ne pas utiliser ce bois ! Finalement il a été transformé en pont : le pont Yukio du nom de son père défunt, qui se trouve près de la nouvelle demeure de cette jeune femme. Elle l’emprunte régulièrement lorsqu’elle sort de chez elle.

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Une nouvelle vie

Elle vit avec l’odeur de la forêt, du lichen, de l’humus qui est son refuge. Elle se lie d’amitié avec ses voisins, Kayoko et Yôj son mari, M. Kurata qui lui donne des légumes. La péninsule a son propre calendrier à l’ancienne : 24 saisons, donc 2 saisons par mois. Tous les quinze jours une nouvelle saison arrive. Il y a la période des lucioles qui apparaissent dès le mois de juin. Une féérie. Elles émettent une couleur verte et voltigent avec grâce. Dans sa propriété se trouve un marais. Elle désherbe régulièrement et à sa grande surprise elle constate qu’un objet est enfoui dans la vase. Il s’agit de la proue d’un navire. Pourquoi ce bateau s’est-il échoué ici ? Toutes les suppositions sont possibles. Même son amie Kayoko, qui possède l’atelier du miel est stupéfaite.

Sa mère et sa sœur lui rendent visite de temps à autre. Sa mère, âgée de 86 ans, est handicapée mais elle se rend avec plaisir chez sa fille. Pourtant malgré ce calme et cette solitude, le souvenir de Tokyo et de sa vie d’avant refait surface…

Superbe roman sur la « zénitude » et sur l’observation de la nature. Ce livre nous entraine au cœur de ces paysages et de cette douceur de vivre. Il nous permet de constater qu’il n’est pas toujours aisé de changer de vie, mais nous disposons d’une grande faculté d’adaptation.

Excellent moment de détente, de sérénité et de douceur qui nous fait oublier le monde et sa violence.

Paru le 1er mars 2018 – 240 pages

Traduit du japonais par Élisabeth Suetsugu

Article rédigé par
Le Cercle Littéraire
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