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Zen de Maxence Fermine : l’art est une ascèse

13 décembre 2018

・ Par Le Cercle Littéraire

Zen de Maxence Fermine : l'art est une ascèse

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LE CERCLE LITTÉRAIRE – Le coup de cœur d’Alain L. (Levallois-Perret). Maxence Fermine, presque vingt ans après le merveilleux Neige, replonge avec le même charme le lecteur au cœur du Japon. Tracer d’un geste unique, sûr, maitrisé et plein d’énergie, un trait plein de rectitude et déposer des points parfaits tel est l’art de Maître Kuro…

Zen

Le coup de cœur de Alain L. (Levallois-Perret)

Maxence Fermine, presque vingt ans après le merveilleux Neige, replonge avec le même charme le lecteur au cœur du Japon. Tracer d’un geste unique, sûr, maitrisé et plein d’énergie, un trait plein de rectitude et déposer des points parfaits tel est l’art de Maître Kuro.

Une vie d’ascèse…

Chaque jour, durant des heures, le rituel se répète. Mais avant la réalisation sur les feuilles de papier de riz, il y a les indispensables séances de méditation, de réflexion et de concentration. L’effort mental est aussi intense que celui déployé lors de l’exercice physique. Vivant très sobrement, dans une pagode isolée au milieu de la nature, le maître vit une véritable ascèse. Pour subvenir à ses modestes besoins, il enseigne parfois à quelques élèves.

… remise en question

Un jour, Yuna, une jeune artiste déjà talentueuse entre dans sa vie. Elle souhaite sous son enseignement atteindre la perfection. Toutes les règles strictes imposées sont acceptées. La transmission du savoir de maître à élève est exigeante, dans le respect de la tradition bouddhique zen. La passion commune pour la calligraphie rapproche les deux personnes. Non insensible au charme et à la beauté de Yuna, Maître Kuro perd ses repères et ne parvient plus à exercer son art sereinement. Une retraite dans un temple lui est indispensable pour se ressaisir et rester fidèle à un engagement antérieur.

L’écriture dépouillée à l’extrême est précise et pleine de douceur. Chaque mot se suffit à lui même. Parfois cela ressemble à un haïku tant la prose devient poétique. Un livre qui éblouit.

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Parution le 6 septembre 2018