Jean-Michel Blanquer, Ministre de l’Éducation nationale propose une réforme en douceur de l’école, tout en gardant ce qui fonctionne déjà. Gommer les inégalités, revenir aux fondamentaux et faire prospérer des valeurs humanistes et républicaines, telle est son école de demain.
Réformer sans révolutionner
Ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer était directeur général de l’Essec depuis 2013. Sans prétendre révolutionner le système scolaire français, Jean-Michel Blanquer propose de le réformer en conservant ce qui fonctionne déjà. Après avoir rigoureusement analysé la situation actuelle, il dresse un bilan clair, rassemblant les dysfonctionnements rencontrés au sein du système éducatif français. Il propose d’y apporter des réponses éducatives et pédagogiques appropriées et modernisées. Il étaye ses propositions en comparaison à d’autres pays comme Singapour, l’Allemagne ou encore la Finlande. Il s’appuie sur les études PISA (Programme for International Student Assessment) qui comparent de nombreux pays afin de mieux cerner le niveau de l’éducation.
Il constate que l’un des plus gros chantiers doit s’opérer en direction des collèges, au sein desquels, dès l’entrée en 6ème, l’écart entre les élèves se creuse. Le collège représente un temps long dans l’apprentissage et la construction des adolescents et il s’agit d’un lieu d’apprentissage essentiel. Pourtant, c’est le lieu où le décrochage scolaire est le plus significatif. Aujourd’hui, on retrouve à la sortie du collège les 20% d’élèves qui étaient déjà en difficulté à l’école élémentaire. Celui-ci tend davantage à enraciner voire à accroître les inégalités scolaires d’origine sociale.
Revenir aux fondamentaux
L’ancien directeur de l’Essec recommande une école permettant de développer les potentialités de tous les individus, tout en restant rigoureuse et fondée sur des valeurs républicaines. Il met également l’accent sur l’importance de bien préparer les enfants dès la maternelle à l’acquisition des savoirs fondamentaux que représentent le français et les mathématiques. Le collège s’inscrit pleinement dans la logique du socle commun de connaissances, de compétences et de culture. Selon lui, la priorité consisterait à privilégier l’intelligence collective, les intelligences multiples, la confiance en soi, le respect et la coopération. La formation des professeurs devrait être plus rigoureuse pour aiguiser leurs connaissances et leurs compétences. L’image des professeurs ainsi que leur autorité devront être recréditées. Les professeurs seront soumis à une nouvelle politique des ressources humaines. Des outils d’évaluation scientifiques permettraient de mesurer plus finement les performances des élèves. Enfin, un lycée favorisant l’autonomie, des orientations idoines et la responsabilisation des élèves, ce qui leur permettrait de se tourner vers l’insertion professionnelle ou des études supérieures les plus adaptées.
Une école fondée sur la liberté, formera de futurs adultes compétents, autonomes et plus épanouis. La vision de Jean-Michel Blanquer apporte un élan d’optimisme en faveur de l’éducation et des enfants et adolescents de demain qui seront les garants de l’équilibre social. Les propositions de l’auteur s’éloignent des idéologies et se veulent réalistes.
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Parution le 19 octobre 2016 – 152 pages
L’École de demain, Jean-Michel Blanquer (Odile Jacob) sur Fnac.com
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