Même retraité, Harry Bosch ne peut s’empêcher de mener une enquête. La 20e de la série. Sauf que cette fois, l’ancien flic du LAPD s’associe à Mickey Haller, son demi-frère avocat de la défense. Une paire antagoniste, a priori ; mais tout à fait réussie. Preuve que Michael Connelly est gagnant à tous les coups…
Deux bonnes cartes
Ça n’est pas la première fois qu’Harry Bosch et Mickey Haller, les deux héros récurrents – et solitaires – de Michael Connelly, se croisent dans l’un de ses romans. Mais qu’ils enquêtent ensemble sur la même affaire, ça, en revanche, c’est du jamais vu ! Jusqu’à l’impensable démarre lorsque Harry, retraité du LAPD malgré lui, est sollicité par Mickey, son demi-frère avocat de la défense. Sa proposition ? Qu’il l’aide à innocenter un ex-membre de gang. Un vrai dilemme pour l’ancien flic qu’est Harry, jusqu’alors chargé de confondre les criminels plutôt que de les disculper. Très vite, pourtant, il se résout à foncer…
Doubler la mise
Pour le plus grand plaisir du lecteur, car cette 20e enquête de l’ombrageux Harry permet à Michael Connelly, auteur malicieux et très documenté, de frôler la perfection… En effet il donne ici à lire un double point de vue sur la même affaire : celui de la défense et celui de l’accusation. Difficile de résister à son récit ! Efficace : tout repose sur un seul et minuscule indice. Et complexe : les doutes se multiplient au fil des pistes et des arguments. L’ultime vérité n’étant pas forcément celle qui s’impose à première vue…
Bingo !
Personne ne s’étonnera, dès lors, que Michael Connelly ait vendu près de 60 millions de livres depuis 1992, date de la publication des Egouts de Los Angeles, première enquête d’Harry Bosch. Non seulement cet ancien journaliste est devenu LE poids lourd du polar… Mais il est et reste un formidable écrivain.
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Paru le 5 avril 2017 – 400 pages
Traduit de l’anglais (États Unis) par Robert Pépin