Vous êtes prévenus : avec Les Douze Rois de Sharakhaï, premier roman de Bradley P. Beaulieu traduit en français, vous êtes partis pour un voyage dont la fin n’est pas encore programmée ! Après de nombreux succès, l’auteur américain nous emmène à vive allure dans un monde qui mêle Les Mille et Une Nuits et Game of Thrones. En route…
Braver les interdits
L’auteur, expert en la matière, connaît sa partition par cœur. Dans Les Douze Rois de Sharakhaï, il emprunte des sentiers peu fréquentés et nous embarque dans une aventure périlleuse où la psychologie des personnages joue des coudes avec l’action. Il invente aussi un univers à nul autre pareil. Dans le premier opus de cette nouvelle saga, Bradley P. Beaulieu imagine une cité immense entourée de sable, avec sa propre culture, ses dangers, ses règles. Les lois de la littérature de fantasy rejoignent ici l’étonnant esprit d’un auteur qui casse les codes et explore les plus profondes pensées de ses personnages. Une leçon de réinvention.
À la guerre comme à la guerre
Au cœur de l’arène, la jeune Çeda combat. Les uns, les autres, les plus forts comme les plus faibles. Son quotidien n’est fait que de tension et de ruse. Un soir, elle enfreint les règles et sort dans la cité. Elle se surprend à comprendre une langue qu’elle n’est pas censée connaître et découvre que son propre destin est intimement lié à celui de l’immense cité de Sharakhaï. De fil en aiguille, sa vie change et l’on découvre, avec elle, les bas-fonds et les élites d’un monde sans pitié, empli de mystères.
Une fresque en forme de quête
Bradley P. Beaulieu rompt avec ses anciens écrits mais conserve ici une verve digne des plus grands du genre. Le parcours extraordinaire de son héroïne nous transporte de lieu en lieu, de découverte en découverte, de danger en danger. Presque féministe, elle prend son destin en main dès que surgit la première énigme. L’auteur n’a d’autre but que de nous faire rêver, voyager, imaginer, vibrer. Mais à travers ses mots, ne dresse-t-il pas un portrait déformé de notre propre monde ? Cruauté et violence n’empêchent cependant pas l’espoir…
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Paru le 17 août 2016 – 672 pages
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Olivier Debernard