Critique

Jamie Xx ou le cocon douillet électro

19 mai 2015
Par Gaël
Jamie Xx ou le cocon douillet électro
©dr

Jamie Xx, comme ça, ça ne parle pas à grand monde. Mais à y regarder de plus près ce double X s’avère intrigant et renvoie au groupe « principal » du jeune homme, à savoir The XX qui avait gentiment cartonné il y a de cela déjà quelque temps, avec notamment le morceau imparable Crystalised. En gros le garçon s’occupait des machines quand ses 2 acolytes posaient leur voix. Voici son premier disque solo, après de multiples collaborations prestigieuses (Drake, Radiohead).

Jamie Xx, comme ça, ça ne parle pas à grand monde. Mais à y regarder de plus près ce double X s’avère intrigant et renvoie au groupe « principal » du jeune homme, à savoir The XX qui avait gentiment cartonné il y a de cela déjà quelque temps avec notamment le morceau imparable Crystalised. En gros le garçon s’occupait des machines quand ses deux acolytes posaient leur voix. Voici In Colour, son premier disque solo, après de multiples collaborations prestigieuses (Drake, Radiohead).

Nous disions donc The XX, Crystalised notamment. Vous vous rappelez forcément ce groupe, certes silencieux depuis 3 ans mais qui était beaucoup plus qu’un simple  » Band Of The Week  » pour le New Musical Express. Une vraie identité, un style propre et un charme indéniable…

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Donc, après avoir sorti avec son groupe deux albums très bien reçus par la critique (et le bas peuple aussi, celui qui compte vraiment, qui achète les disques), Jamie, le joufflu jovial à droite sur la photo, a commencé à voler de ses propres ailes en proposant des remixes de différents artistes plutôt qualitatifs. À la volée : Florence & The Machine, Adele, Radiohead, Four Tet, Gil Scott-Heron, Drake, pour progressivement proposer au public ses propres morceaux dès 2011 et enfin nous dévoiler son premier album solo : In Colour. Qui s’ouvre sur des beats électro soft assez plaisants bien que très différents de ce à quoi il nous avait habitué, pour devenir franchement hypnotique à mi morceau…

                                      

Là-dessus s’enchaîne un des morceaux de bravoure de l’album, le très beau Sleep Sound. Bien sûr tout cela s’écoute assez fort, au risque de passer à côté des arrangements subtils et de la production toute en finesse du garçon dans le cas contraire… On retrouve dans ce morceau toute l’ambiance contemplative des albums de The XX.

                                      

Bien sûr ses acolytes des XX (justement) sont aussi de la partie, du moins sur quelques morceaux afin de poser leur voix sur ces rythmes qu’ils maîtrisent comme aucun autre. Oliver Sim s’occupe du délicat Stranger In A Room tandis que Romy accompagne joliment Seesaw et le très XXien (étonnant non ?) Loud Places. Un peu plus enlevé que leur véritable projet commun, ce morceau n’en reste pas moins imparable et il y a fort à parier qu’il va envahir les ondes incessamment sous peu…

 

Et voici que tranquillement ce long voyage langoureux s’achève, avec une fois encore un morceau très largement instrumental qui n’aidera pas à vous réveiller mais qui par contre vous plongera définitivement dans une sorte de coma sonore d’où émergent de temps en temps des incongruités…

 

Difficile au final de décrire en quelques mots cet album étourdissant. Tentons cela : un voyage passionnant au cœur du néant bouillonnant, cette soupe primordiale d’où s’échappent des particules élémentaires aussitôt réabsorbées par le vide. La bande son du grand rien, donc du grand tout…

On l’aura compris ce disque est une franche réussite, assez exigeant avant d’en cerner tous les contours mais quelle récompense ensuite !

Pour les prochains concerts de Jamie Xx, c’est ici !

Jamie Xx – In colour, disponible en CD, en Vinyle et en triple Vinyle sur fnac.com

Article rédigé par
Gaël
Gaël
disquaire à Fnac La Défense
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