Ces 25 et 26 octobre, l’entrée sera gratuite pour découvrir le nouveau siège de la Fondation Cartier, place du Palais-Royal. Conçu par Jean Nouvel, le lieu accueille son exposition inaugurale, retraçant 40 ans de création contemporaine.
Après trois décennies passées boulevard Raspail, la Fondation Cartier s’apprête à ouvrir un nouveau chapitre de son histoire. Le 25 octobre, elle inaugurera son nouveau siège place du Palais-Royal, dans l’ancien Louvre des Antiquaires entièrement réaménagé par Jean Nouvel.
Une institution pionnière
Fondée en 1984 par Alain Dominique Perrin, Cartier fut la première fondation d’entreprise dédiée à l’art contemporain en France. Elle incarna, bien avant Louis Vuitton ou la Bourse de Commerce, un modèle pionnier de dialogue entre l’art et le privé.
D’abord installée à Jouy-en-Josas (Yvelines), elle se fait connaître en 1994 grâce au bâtiment en verre et acier de Jean Nouvel, boulevard Raspail, devenu repère des amateurs d’art. Fidèle à cette architecture, elle reste indissociable de la maison Cartier tout en préservant, selon son directeur actuel Chris Dercon, « un cordon sanitaire » entre la marque et l’institution artistique (propos rapportés par Libération).
Un renouveau
Ce déménagement illustre une double ambition : offrir un lieu plus vaste – 8 500 m2 dont 6 500 dédiés à l’exposition – et se rapprocher du centre névralgique de la capitale. À deux pas du Louvre, du Musée des Arts décoratifs et de la Bourse de Commerce, Cartier rejoint le triangle d’or de l’art parisien.
Nouvel a conçu cette Fondation comme une « machine à exposer ». Cinq plateaux, des plateformes ajustables jusqu’à 11 mètres de haut, une façade ouverte sur la ville… « Jean Nouvel m’a toujours dit : ‘J’ai envie que les artistes utilisent et changent le bâtiment' », poursuit le directeur.
Attirer de nouveaux publics
L’exposition inaugurale offrira une rétrospective des 40 années d’histoire de la Fondation. Présentée du 25 octobre au 23 août 2026, elle réunira près de 600 œuvres et une centaine d’artistes venus du monde entier. Le parcours, confié au studio Formafantasma, investira également la place du Palais-Royal et la galerie Valois.
Cette relocalisation s’accompagne d’une volonté de multiplier les publics et faire dialoguer les disciplines. « Il y aura 20 % de croyants du boulevard Raspail, mais 80 % de gens qu’on ne connaît pas », estime Dercon auprès de Libération. Loin d’un repli institutionnel, la Fondation s’ouvre à un public neuf, attiré autant par l’effet Jean Nouvel que par la vitalité d’une collection singulière.
