Dernière ligne droite pour Seong Gi-hun et ses coéquipiers : le 27 juin, le programme culte de Netflix livre son ultime chapitre. Un final attendu, mais appréhendé.
L’ultime saison de la série culte de Netflix débarque ce jeudi 27 juin. Composée de six épisodes, cette troisième salve s’annonce plus sombre, plus violente, et peut-être plus controversée. Le créateur Hwang Dong-hyuk promet un final à la hauteur de l’ambition morale, mais les signaux autour de cette conclusion laissent planer un sérieux doute quant à la qualité de ce dernier chapitre.
1 Une série conçue pour s’arrêter dès la première saison
Lorsque Squid Game explose en 2021, Hwang Dong-hyuk ne prévoit pas de suite. Il l’a répété à plusieurs reprises : la série était pensée comme une œuvre unique, construite pour un arc narratif fermé. Dès le premier volet, la production est si éprouvante qu’il perd plusieurs dents sous l’effet du stress, rapporte l’Entertainment Weekly.
Pourtant, ce n’est pas une, mais deux saisons que la plateforme commande après ce succès imprévu. Le créateur accepte de prolonger l’histoire, à condition de condenser son projet dans un seul arc divisé en deux volets. Les saisons 2 et 3 sont donc écrites, pensées, tournées d’un seul bloc. Cette structure bancale, dictée davantage par la logique de production que par un élan créatif sincère, pourrait peser lourd sur la cohérence finale.
2 Le doute du créateur
Le choix du dénouement n’a rien d’une évidence pour le réalisateur. « Même lorsque j’écrivais la saison 3, j’ai dû prendre une décision importante à la fin, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse (propos rapportés par GamesRadar+). Or, [elle] a été très difficile à prendre. Je me demande encore si c’est bon ou non, mais le public et les téléspectateurs, le verront. Je ne peux pas gâcher ça. »
Du côté des acteurs, les discours sont plus assurés. Lee Jung-jae, qui incarne Gi-hun, parle d’un final « imprévisible et significatif », et Lee Byung-hun évoque même un « nouveau départ » dissimulé dans cette conclusion. Mais les doutes persistants de l’auteur originel laissent présager une fin à double tranchant : audacieuse, certes, mais sûrement clivante.
3 Une saison 2 qui a déjà divisé la critique
Le phénomène repose en grande partie sur l’effet de sidération de sa première saison. Or, il s’est estompé. La saison 2, bien qu’ambitieuse, n’a pas reproduit le même enthousiasme. Côté critiques, la chute est nette : de 95 % d’avis positifs pour la saison 1 sur Rotten Tomatoes, à 83 % pour la deuxième. Sur Metacritic, l’indice tombe autour de 62/100.
Certains reprochent une intrigue trop chargée, d’autres une violence gratuite. L’ajout de nouveaux personnages n’a pas suffi à renouveler la formule. Et comme la saison 3 a été tournée dans la foulée, aucun ajustement n’a pu être apporté en réponse à ces critiques. Résultat : le final risque de prolonger les défauts identifiés dans la précédente salve, sans offrir l’occasion de rectifier le tir.
