Le nouvel indice de durabilité appliqué depuis quelques jours permet de prendre connaissance des politiques de suivi logiciel des marques du marché.
Entrée en vigueur samedi 21 juin 2025, la nouvelle réglementation européenne oblige les fabricants de smartphones et de tablettes à fournir davantage de détails sur leurs produits afin de se voir attribuer un score de durabilité – une sorte de « nutriscore du numérique ». Un label désormais présent sur les fiches produits de tous les articles correspondants, notamment à la Fnac, qui vise à informer les consommateurs sur les dessous de la configuration technique des produits qu’ils souhaitent acquérir.
Combien de mises à jour pour l’iPhone ?
Apple a toujours eu excellente réputation en matière de suivi logiciel. A fortiori face à des constructeurs de mobiles Android qui, longtemps, ont fait le minimum d’efforts pour maintenir à jour le logiciel de leurs terminaux, surtout les moins haut de gamme. Pourtant, depuis maintenant trois ans, les fabricants de smartphones Android, menés par Google, Samsung ou Honor, ont bien rattrapé leur retard. Au point qu’ils sont désormais les meilleurs élèves du marché.
Apple n’avait jusqu’à présent jamais ouvertement communiqué sur sa politique de mises à jour. Mais, dans les faits, elle a toujours été plus que généreuse. Par exemple, iOS 18, la dernière version en date du système des iPhone, peut être installé sur l’iPhone Xr, lancé en 2018 sous iOS 12. On parle donc là de six ans de mises à jour.
Pourtant, sur les fiches techniques de ses derniers iPhone 16e, on apprend qu’Apple ne promet « que » cinq ans de suivi. Même constat pour les autres mobiles de la gamme. Apple aurait-il revu sa politique à la baisse ?
Pourquoi est-ce un peu plus compliqué qu’il n’y paraît ?
Sur la fiche technique du tout récent Samsung Galaxy S25 Edge, par exemple, on peut voir que Samsung a indiqué à la Commission européenne qu’il fournira sept ans de mises à jour – chose qui est en accord avec ses engagements récents. Pour le Motorola G86 5G, la firme a indiqué six ans de mises à jour. Mais il faut comprendre une chose : la nouvelle réglementation européenne ne concerne que ce que l’on appelle les mises à jour de sécurité. C’est-à-dire des correctifs qui viennent combler des failles de sécurité, pas apporter de nouvelles fonctionnalités.
C’est l’une des différences majeures entre iOS et Android. Apple ne fait aucune différence entre mises à jour dites majeures et correctifs de sécurité. Chez Apple, un iPhone mis à jour pendant cinq ans recevra forcément la dernière version d’iOS et donc les nouveautés logicielles qui lui sont associées. Sur un smartphone Android, c’est moins vrai : la plupart des constructeurs font encore le choix de promettre trois ou quatre ans de mises à jour de l’OS, et ajoutent un ou deux ans de correctifs de sécurité « en rab ».
Apple ne reste pas sourd aux éventuelles failles de sécurité qui pourraient compromettre ses anciens modèles. En mars dernier, la firme a en effet mis à jour son iPhone 6S, lancé en 2015, afin de « patcher » une faille importante, rappelle Les Numériques. Ce qu’il faut donc comprendre in fine, c’est qu’Apple ne s’engage formellement que sur cinq années – soit désormais le minimum légal en Europe.
