
Un an après avoir levé le voile sur Apple Intelligence et quelques mois après avoir subi un important revers, la marque californienne avancerait à pas mesurés.
Comme tous les dimanches, le journaliste de Bloomberg Mark Gurman publie dans sa newsletter Power On les dernières indiscrétions entourant l’actualité d’Apple. Et, à une semaine du coup d’envoi de la WWDC, la conférence annuelle dédiée aux logiciels de la marque, autant dire que les sujets sont nombreux – et brûlants. Si l’on sait déjà que tous les systèmes d’exploitation de la marque vont être rebaptisés, beaucoup attendent naturellement des annonces concernant Apple Intelligence, l’IA de la firme. Mais, d’après le journaliste, mieux vaudrait modérer ses attentes.
Apple va rester prudent sur l’IA
Alors que tout le marché de la tech avance tambour battant sur le sujet de l’IA, Apple fait office d’outsider contrarié. On l’a vu ces derniers mois : le lancement d’Apple Intelligence (arrivé avec iOS 18.4 en Europe) ne s’est pas fait sans heurts. Au point qu’aux États-Unis, Apple est carrément accusé d’avoir menti sur les réelles capacités de Siri qui, depuis, est reparti à l’atelier pour subir une refonte complète.
Pourtant, cette WWDC 2025, qui démarrera lundi 9 juin prochain, pourrait doucher les espoirs de celles et ceux qui attendent un Apple plus offensif sur le sujet de l’intelligence artificielle.
Quelques semaines après une conférence Google I/O (équivalente à la WWDC pour Android) ne laissant de place à presque rien d’autre que l’IA, il faudrait donc s’attendre à un contraste saisissant. Apple pourrait en effet surtout se contenter de nous présenter la refonte de ses différents systèmes d’exploitation qui, en changeant de nom, devraient aussi largement changer de look.
Une WWDC plus modeste qu’en 2024
Mark Gurman va jusqu’à écrire que la WWDC cuvée 2025 aurait une portée plus modeste que les deux précédentes. Il faut dire qu’Apple serait bien mal avisé de promettre monts et merveilles au sujet d’une IA qui doit encore faire ses preuves. Par ailleurs, on l’a dit, une action de justice groupée vise justement Apple aux États-Unis. La marque aurait donc tout intérêt à se montrer prudente sur ses annonces.
Mais, à l’heure où la tech prend un tournant de plus en plus serré vers le « tout IA », c’est aussi prendre le risque de voir ce qui est souvent considéré comme un retard souligné à gros traits. Un équilibre difficile à trouver, qui rendra probablement cette conférence particulièrement intéressante à suivre.
Reste que nombre de personnes ne sont pas ou peu intéressées par l’intelligence artificielle – dont on sait par ailleurs qu’elle n’est pas vertueuse pour la protection des données personnelles ou l’environnement. Certains pourraient donc se réjouir qu’une marque se décide à adopter une prudence de rigueur en ne se jetant pas à corps perdu sur une technologie dont on n’entendait pas parler il y a encore deux ans.