
La série à succès revient le 15 mai sur Netflix avec une nouvelle salve de dix épisodes. Fidèle à son ADN, elle continue de mêler science-fiction, satire sociale et absurdité du quotidien à travers des courts-métrages tour à tour insolites, déroutants et dérangeants.
Quatrième salve pour Love, Death & Robots, l’une des propositions les plus audacieuses de l’animation pour adultes. Lancée en 2019, la série née de l’imaginaire de Tim Miller et David Fincher revient le 15 mai sur Netflix avec dix nouveaux épisodes. Fidèle à son format d’anthologie, chaque court-métrage est conçu par une équipe artistique différente, ce qui en fait un laboratoire visuel et narratif unique.
Dix visions, un même vertige
Pour cette nouvelle saison – toujours présenté par Miller et Fincher –, Jennifer Yuh Nelson (Kung Fu Panda 2) reprend les manettes de la réalisation en chef. Animation 2D ou 3D, modélisations réalistes ou univers semi-cartoons : chaque épisode impose sa propre esthétique et l’écriture se décline sur tous les tons – comédie, horreur, SF, farce noire…

Les titres eux-mêmes sonnent comme des manifestes de l’étrange : Les 400, Golgotha, Conversion en altitude, Rose l’aragne, Le chat de Saint-Luc… Le registre est large et les obsessions restent les mêmes : corps altérés, mondes en ruine, machines incontrôlables et animaux aux intentions douteuses. Dans Le cri du tyrannosaure, l’influenceur MrBeast prête ses traits à un organisateur de combat dans une arène de gladiateurs futuriste. Dans Can’t Stop, les Red Hot Chili Peppers sont réinventés en marionnettes numériques lors d’un concert surréaliste.
Une distribution hors cadre
La série, fidèle à son goût pour le grand écart, convoque des personnalités issues de tous les horizons : l’humoriste John Oliver prête sa voix à un robot majordome, tandis que Kevin Hart (Jumanji), Amy Sedaris (The Mandalorian), Niecy Nash-Betts (The Rookie) et Brett Goldstein (Ted Lasso) composent le casting vocal du Complot des objets connectés.

La bande-annonce, dévoilée fin avril, confirme cette logique du grand n’importe quoi parfaitement maîtrisé : on y croise des guerrières cybernétiques, des IA délirantes, des chats prophétiques, des sex-toys animés et des bébés géants.
Une série devenue culte
Récompensée par 13 Emmy Awards depuis son lancement, Love, Death & Robots s’est imposée comme une œuvre à part dans le paysage animé. Chaque saison a repoussé un peu plus les frontières de ce que peut proposer l’animation, avec une liberté de ton rare et un niveau d’exigence graphique élevé.
Pensée à l’origine comme un hommage contemporain au film Métal hurlant, la série a su transformer ce point de départ en manifeste de création. Grâce au soutien de Netflix, Miller et Fincher ont ouvert un espace d’expérimentation inédit, où chaque épisode est une proposition radicale, aux possibilités infinies.