
Après le succès de sa première salve en 2023, la série de Prime Video revient sur le front, le 9 mai 2025, avec une suite attendue. Toujours en Irak, l’équipe des forces spéciales françaises replonge dans l’action, engagée cette fois dans une mission plus intime, non moins périlleuse.
Dans les rues dévastées de Mossoul, un compte à rebours est lancé. Six épisodes, une mission, un objectif : libérer Sab. La saison 2 de Cœurs noirs, en ligne depuis le 9 mai sur Prime Video, prolonge l’immersion dans le quotidien des forces spéciales françaises déployées en Irak.
Créée par Duong Dang-Thaï et Corinne Garfin, la série, saluée pour son réalisme sans détours, est désormais confiée à Frédéric Jardin (Engrenages, Totems), qui resserre l’intrigue autour d’un seul axe dramatique : retrouver une camarade capturée par Daech.
Opération ou affaire personnelle ?
Le Groupe 45 se remet à peine de la perte d’un frère d’armes que l’urgence l’oblige à se reformer. Sab, tireuse d’élite du commando, est prisonnière. Les négociations s’engagent, mais l’équilibre vacille : la DGSE envoie un agent pour superviser les opérations, des tensions internes s’intensifient et l’ennemi se fragmente.

De ce nouveau chapitre, la presse salue autant la continuité formelle de la série que son virage narratif. Télé-Loisirs évoque des « interventions, toutes haletantes » et une saison « aussi intense émotionnellement que la précédente » ; tandis que Planète CSAT souligne « une série plus intime, presque crépusculaire », qui « ne relâche jamais la pression ».

Frédéric Jardin capte la brutalité du terrain tout en installant « l’épaisseur émotionnelle de ces militaires façonnés par leurs choix, leurs pertes, leurs silences ». Le tout servi par un casting solide, de Nicolas Duvauchelle à Nina Meurisse, en passant par de nouvelles recrues.
Une tension entretenue jusque dans l’immobile
La captivité de Sab est cette fois-ci au cœur du récit. Le Figaro TV Magazine décrit des « scènes saisissantes », dans une cellule où « les appels à la prière du muezzin » deviennent les seuls repères temporels. Selon le quotidien, l’interprétation de Nina Meurisse déconstruit « l’image de l’otage telle que la véhiculent les médias ». La comédienne elle-même confie avoir travaillé « sur la fortitude nécessaire pour transformer en monde à soi l’espace confiné où elle est retenue ».
Le pari de cette saison : concentrer l’action. Ouest-France parle d’« une mission qui devient une affaire personnelle », dans une œuvre où « le souci d’être au plus proche de la réalité » reste central. Le tournage, effectué au Maroc sous des chaleurs écrasantes, renforce cette authenticité. Planète CSAT conclut : « Cœurs noirs réussit un pari difficile : renouveler son propos sans trahir ses fondations ».