
Le créateur de Castlevania revient sur la plateforme avec une nouvelle adaptation de jeu vidéo. Inspirée d’une saga culte, cette série mise sur une réalisation spectaculaire qui devrait séduire les amateurs du genre comme les fans de la première heure.
Contrairement à ce que son nom pourrait le laisser penser, Devil May Cry n’a aucun lien avec l’anime Devilman Crybaby. La nouvelle série de Netflix prend racine dans l’univers culte des jeux Capcom et revendique une esthétique bien à elle, signée Adi Shankar (Castlevania).
Produit par le Studio Mir (derrière le film d’animation The Witcher), l’anime embrasse la démesure propre à la franchise : huit épisodes frénétiques portés par une bande-son musclée et un goût assumé pour le kitsch gothique des années 2000.
Le retour d’un personnage culte
Dante, demi-démon et chasseur de créatures infernales, revient dans une nouvelle mission. Cette fois, il affronte White Rabbit, une entité énigmatique bien décidée à faire tomber la frontière entre le monde des humains et celui des démons.

L’intrigue marque le retour de Mary, aussi connue sous le nom de Lady, dans une version revisitée du personnage. Le récit mise sur des affrontements stylisés, une direction artistique marquée et un humour noir.
Une série pensée pour les fans
Dès les premières scènes, l’intention est claire : « C’est bel et bien du Devil May Cry ! », affirme Jeuxvideo.com, qui salue une œuvre « effrénée et sanglante » à la fidélité assumée. « Les références sont légion tout au long des huit épisodes », poursuit le site, qui souligne également « des instants assez bouleversants qu’on n’aurait jamais imaginé vivre devant un show estampillé Devil May Cry ». La critique met en avant le travail d’équilibriste réussi entre fan service et accessibilité, notant que « la série ne gravite pas seulement autour de Dante », mais accorde une véritable place à Mary.

Même son de cloche chez Gamereactor, qui qualifie l’animation de « feu d’artifice d’environ quatre heures », dont « le ton et le thème sont absolument parfaits ». Loin de l’approche émotionnelle de Castlevania, cette adaptation mise tout sur l’adrénaline.
En revanche, le média pointe une écriture sacrifiée, regrettant que « les personnages n’ont pas vraiment le temps de respirer ou de se développer ». Malgré quelques flashbacks bienvenus, l’exposition reste « lourde » et laisse en suspens certaines pistes.

Du côté de Kotaku, l’accueil est plus nuancé. Le média reconnaît à la série une vraie identité, mais note une première moitié laborieuse, « car elle établit la nouvelle configuration ». En revanche, « la série s’est débarrassée de beaucoup de poids morts et a commencé à se concentrer sur ce que les fans recherchent probablement ».
Un Dante pour les vieux ados d’hier
Globalement, l’œuvre reste un plaisir coupable, savamment orchestré. Comme l’écrit Kotaku : « Devil May Cry est devenu “vieux”, et apparemment, moi aussi ». L’anime assume donc son clin d’œil aux fans de la première heure, ceux qui jouaient à la trilogie sur PS2 en écoutant Papa Roach. « Cette capsule temporelle ringarde du camp avant-gardiste des années 2000 plaira-t-elle à l’adolescent moderne ? » La question est posée.