
Monument de la littérature italienne, Le guépard a connu une adaptation cinématographique saluée par la critique. Soixante-deux ans après la sortie du film culte, Netflix propose une nouvelle adaptation déjà très attendue.
L’amour trompé, Lidia fait sa loi, Adorazione… Netflix mise sur les séries italiennes, et ça marche. Captivés par ces productions transalpines, les abonnés de la plateforme les propulsent régulièrement dans le top 10 des programmes les plus visionnés de son catalogue. Drame historique et politique, Le guépard va sans nul doute rejoindre ce prestigieux classement. Diffusée dès le 5 mars sur Netflix, cette adaptation de l’un des plus grands romans italiens de tous les temps est présentée par le géant du streaming comme « une épopée flamboyante et sensuelle » de la période révolutionnaire sicilienne des années 1860.
De quoi parle Le guépard ?
Entre Downton Abbey et The Crown, ce nouveau portage nous fait voyager en Sicile, à la fin du XIXe siècle. « La série raconte l’histoire de don Fabrizio Corbera, prince de Salina, qui mène une vie de privilèges dans un monde où règne la beauté, détaille le synopsis. Mais à l’aube de l’unification de l’Italie et de la disparition de l’ancien ordre aristocratique, il comprend que l’avenir de sa famille est menacé. Il va devoir forger de nouvelles alliances, chacune mettant ses principes en péril. Don Fabrizio se retrouve alors face à un dilemme insoluble. Pour sauver l’héritage familial, il peut marier son neveu Tancredi à la riche et belle Angelica… au risque de briser le cœur de sa fille préférée, Concetta. La [production] se veut une exploration moderne de thèmes universels tels que le pouvoir, l’amour et le prix du progrès. »

Tournée à Palerme, Syracuse et Catane, la série en six épisodes a été écrite par Richard Warlow (Le serpent, Ripper Street) et Benji Walters (Obsession) et réalisée par Tom Shankland (Rogue Heroes, Le serpent), Giuseppe Capotondi (Berlin Station, Suburra) et Laura Luchetti (La bella estate, Nudes). Elle peut compter sur un casting de renom, dont Kim Rossi Stuart (La princesse rebelle, L’ange du mal), l’actrice franco-italienne Deva Cassel (La bella estate), Benedetta Porcaroli (Baby, Immaculée) ou encore Saul Nanni (Supersex).
Quelles œuvres ont inspiré la série ?
En réalité, Le guépard tire son inspiration de deux chefs-d’œuvre. Publié en 1958 – quelques mois après la mort de son auteur, Giuseppe Tomasi di Lampedusa, qui s’est battu pour la parution de son livre durant les dernières années de sa vie –, le roman est devenu un véritable phénomène de la littérature italienne et a été traduit dans plus de 40 langues.
Ce récit politique et personnel a connu une renaissance en étant porté à l’écran, en 1963. Adapté par Luchino Visconti et incarné par Alain Delon, Claudia Cardinale et Burt Lancaster, le film a reçu la Palme d’or au Festival de Cannes en 1963, avant de devenir un classique du septième art.

Soixante-deux ans après la sortie du long-métrage culte, Tom Shankland propose sa propre adaptation. Une relecture fidèle et moderne de l’œuvre originale, qui fait écho aux problématiques actuelles. « J’espère que les spectateurs regarderont cette série et y verront un moyen de réfléchir à tout ce que nous avons traversé ces dernières années, entre les pandémies, la politique chaotique et tout le reste, a-t-il confié au média de Netflix, Tudum. Comment survivons-nous en tant que familles, en tant qu’êtres humains, dans ce contexte ? Qu’est-ce qui est vraiment essentiel ? Qu’est-ce qui peut survivre à tout cela ? Qu’est-ce qui change, qu’est-ce qui reste ? » Entre la romance, la saga historique et la série politique, Le guépard de Netflix est l’occasion parfaite de (re)découvrir cette œuvre culte.