Avec Survival Mode, son album sorti le 10 janvier, Rilès explore la résilience et le dépassement de soi. Pour marquer cette sortie, il a relevé un défi extrême : courir 24 heures sans interruption, sur un tapis de course, à Paris. Une performance aussi physique qu’artistique, à la hauteur de son univers.
Rilès a encore frappé fort. Ce week-end, le rappeur normand a relevé un défi hors norme : courir pendant 24 heures consécutives sur un tapis de course, sans musique, ni distraction. Cette performance, baptisée Survival Run, s’est tenue du samedi 8 février à midi au dimanche 9 février à la même heure, au cœur d’une arène de verre installée dans le 3e arrondissement de Paris. Un exploit sportif, artistique et philosophique qui interroge la résilience humaine.
Dès les premières minutes, le ton était donné. Vêtu de noir, un maillot Survival Mode floqué dans le dos – en référence à son album sorti le 10 janvier dernier –, Rilès s’élance sur le tapis. Derrière lui, trois scies circulaires en mouvement. Une métaphore des pressions sociales et personnelles qui poussent chacun à avancer, malgré la fatigue et la douleur.
Une course physique et mentale
Au fil des heures, la performance a pris une dimension surhumaine. Rilès a enchaîné les kilomètres à un rythme soutenu, maintenant une allure d’environ 5 minutes 56 secondes par kilomètre. Après six heures de course, il avait déjà parcouru 61 kilomètres. À mi-parcours, il franchissait les 146 kilomètres, avant de dépasser la barre des 200 à l’issue des 24 heures.
Mais à quel prix ? Saignements de nez, vomissements, douleurs musculaires. Son corps a été mis à rude épreuve. Seules concessions accordées : des pauses express pour s’hydrater et satisfaire ses besoins, le tout sans jamais quitter le tapis, dissimulé derrière un drap noir tendu par son équipe.
Une performance symbolique
Autour de lui, l’atmosphère était électrique. Une foule compacte s’est massée à l’espace Commines. Certains ont filmé, d’autres ont encouragé, scandant son nom à mesure que les heures défilaient. En ligne, des milliers d’internautes ont suivi la retransmission en direct.
Car derrière cet exploit se cache une véritable démarche artistique et introspective. Dans un communiqué, Rilès a expliqué vouloir explorer la frontière entre persévérance et obsession, entre contrôle et abandon, et questionner la capacité de l’esprit à surpasser les limites du corps. Il voit aussi dans cette performance une réponse à la fascination croissante des réseaux sociaux pour les défis extrêmes.
Un final grandiose et chargé d’émotion
Dimanche, à midi, les dernières secondes s’égrenaient sous les acclamations du public et de son père, qui a salué, ému, l’exploit sportif et artistique de son fils. Une fois la barre des 24 heures atteinte, Rilès a bondi hors de son tapis et entamé un tour de l’arène, euphorique et exténué. Malgré l’effort colossal, il a immédiatement enchaîné avec le tournage du clip de Dead or Alive, un des titres de son dernier album.
Un album à la hauteur de l’épreuve
Au-delà du symbole, cette performance sert aussi à promouvoir Survival Mode, son nouvel album sorti le 10 janvier dernier. Un projet à l’image de cette épreuve : marqué par la détermination et la sincérité, avec des morceaux comme Survival ou Save My Mind, véritables hymnes à la résilience et au combat intérieur.
Avec ce disque, Rilès renouvelle une fois de plus son univers. Chaque titre reflète une étape de son parcours, une quête d’identité où la musique devient le prolongement de sa propre endurance. Entre son engagement physique et sa vision artistique si singulière, Rilès prouve une nouvelle fois qu’il ne fait rien comme les autres. Survival Mode, c’est un manifeste, un cri du corps et de l’âme, une œuvre qui mérite d’être écoutée avec autant d’intensité qu’elle a été conçue.
