Critique

Wallace et Gromit : la palme de la vengeance, un retour aussi savoureux que nostalgique sur Netflix

03 janvier 2025
Par Sarah Dupont
“Wallace et Gromit, la palme de la vengeance”, le 3 janvier sur Netflix.
“Wallace et Gromit, la palme de la vengeance”, le 3 janvier sur Netflix. ©Netflix

Wallace et Gromit signent un retour triomphal le 3 janvier avec La palme de la vengeance sur Netflix, une aventure mêlant humour so british, nostalgie et créativité débordante. Une pépite à savourer, petits et grands réunis.

Un homme chauve, une cravate rouge, un gilet vert impeccablement british et une passion inébranlable pour le fromage. À ses côtés, un chien muet, d’une intelligence remarquable, mais jamais dépourvu d’un soupçon de tendresse. Ensemble, Wallace et Gromit forment un duo iconique et vivent des aventures rocambolesques qui ont marqué plusieurs générations. Près de 20 ans après leur dernier long-métrage, les voici de retour dans La palme de la vengeance, une nouvelle aventure disponible sur Netflix à partir du 3 janvier.

Bande-annonce de Wallace et Gromit : la palme de la vengeance.

Un héritage quasi intact

Depuis les années 1980, Nick Park et le studio Aardman Animations ont émerveillé les spectateurs avec leur maîtrise de la pâte à modeler et du stop-motion. Déjà récompensés de trois Oscars – dont celui du meilleur film d’animation pour Le mystère du lapin-garou en 2006 –, ils reviennent avec une œuvre qui célèbre leur art. À l’heure où l’animation 3D domine, La palme de la vengeance perpétue une tradition unique, empreinte de charme et d’authenticité.

Wallace et Gromit : la palme de la vengeance. ©Netflix

Pour les néophytes, Wallace, excentrique inventeur amateur de crackers et de Wensleydale, incarne l’humour britannique dans toute sa splendeur. Bien que ses créations soient souvent aussi imprévisibles que lui, il est porté par un optimisme teinté de naïveté. À ses côtés, Gromit, son fidèle chien, déploie une patience exemplaire pour réparer les dégâts. Fan de jardinage et de crochet, il reste le pilier de ce duo irrésistible.

Une intrigue fidèle aux codes de la série

Dans ce nouvel opus, Wallace conçoit Norbot, un nain de jardin robotisé destiné à simplifier la vie de son ami. Hélas, comme souvent, son invention tourne mal. Norbot sème la pagaille dans le jardin soigneusement entretenu par Gromit.

Wallace et Gromit : la palme de la vengeance. ©Netflix

Le véritable chaos éclate lorsque Feathers McGraw, alias Ticky dans la version française, le pingouin criminel emblématique de la saga, refait surface. Bien décidé à se venger des deux héros responsables de son emprisonnement des années plus tôt, il prend le contrôle de Norbot. Sous sa manipulation, l’inoffensif nain de jardin devient une arme redoutable, propulsant Wallace et Gromit dans une nouvelle aventure riche en rebondissements.

Une madeleine de Proust

Dès les premières notes du générique, l’émotion affleure. Tout, jusqu’au papier peint bleu parsemé de motifs en forme d’os dans la chambre de Gromit, semble figé dans le temps, comme un écho intact de notre enfance. Ce décor, inchangé depuis Le mystère du lapin-garou, ravive aussi les souvenirs des courts-métrages cultes tels que Rasé de près, Un mauvais pantalon ou encore Une grande excursion, où la Lune elle-même se révélait être un gigantesque fromage.

Wallace et Gromit : la palme de la vengeance. ©Netflix

Mais La palme de la vengeance ne se limite pas à un simple exercice de nostalgie. Tout en offrant une aventure inédite empreinte d’inventivité, le film soulève en filigrane une réflexion sur l’omniprésence de la technologie. Par son choix délibéré du stop-motion et de la pâte à modeler, il apporte une réponse implicite : l’âme d’une œuvre réside souvent dans son authenticité artisanale et son caractère unique, loin de la standardisation des productions modernes.

Une œuvre pour les petits et les grands

Pendant 80 minutes, petits et grands y trouveront leur compte. Les enfants seront fascinés par les créations farfelues de Wallace, les stratagèmes de Feathers McGraw et les courses poursuites trépidantes, tandis que les adultes apprécieront les références délicieusement britanniques : Gromit absorbé par Une chambre à soi de Virginia Woof, écoutant des disques tels que Walkies on the Wild Side ou parcourant Le paradis perdu de John Stilton. L’ingéniosité des inventions, qu’elles soient l’œuvre de Wallace ou de son rival, continue d’étonner et de séduire, prouvant que la créativité et l’humour n’ont pas d’âge.

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La palme de la vengeance est drôle, léger et rythmé. Bien que légèrement en deçà du Mystère du lapin-garou – un classique que nous avons découvert à un autre âge, il faut le souligner –, ce nouvel opus illustre brillamment pourquoi Wallace et Gromit occupent une place si particulière dans le cœur des spectateurs.

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