Adaptée des célèbres romans de Robert Merle, la nouvelle série de France TV raconte les tumultes du XVIe siècle, entre guerres de religion et luttes familiales.
Retour en 1557. Dans le cadre enchanteur du Périgord noir, et alors que les guerres de religion menacent de diviser la France, Fortune de France plonge les spectateurs au cœur de la noblesse française de l’époque. Entre intrigues politiques, passions et trahisons, cette fresque historique, diffusée depuis le 16 septembre, a su trouver une résonance inattendue avec le public d’aujourd’hui. Suite des aventures ce lundi 23.
Une épopée historique en plein cœur du Périgord
Tirée d’une célèbre série éponyme de romans publiée entre 1977 et 2003 par l’écrivain français Robert Merle, Fortune de France s’inspire des 13 tomes qui ont conquis plus de six millions de lecteurs sur trois décennies, dont un million pour le seul premier volume. Monument littéraire, cette œuvre historique dépeint la France de la Renaissance à travers des personnages marquants, ancrés dans une période tumultueuse de l’histoire française.
La série, qui adapte le début de cette saga, nous plonge en 1557, dans le Périgord noir, autrement appelé le Sarladais. Derrière les remparts du château de Mespech, la famille Siorac fait face à un monde où la violence, les guerres de religion et les luttes idéologiques dominent.
Jean de Siorac, le père, jeune noble protestant, est contraint de renouer avec les armes pour protéger ses convictions religieuses, tandis qu’Isabelle, son épouse catholique, cherche à s’affirmer dans une société patriarcale. Leurs fils, Pierre et François, naviguent entre la foi de leur père et celle de leur mère, tout en étant confrontés aux épreuves de la vie : épidémies, batailles, superstitions et amours naissantes.
Un tournage en Dordogne pour une reconstitution fidèle
L’adaptation télévisée se compose de six épisodes de 52 minutes, réalisés par Christopher Thompson. Le tournage, qualifié de l’un des plus importants en Dordogne en 2023, s’est déroulé entre février et juin dans des lieux historiques tels que les châteaux de Beynac, Fénelon et Biron, qui ont été utilisés pour recréer l’atmosphère du XVIe siècle. Il a aussi impliqué la participation de 800 figurants, notamment pour des scènes d’envergure comme celle de l’ouverture au château de Biron.
Parmi les acteurs principaux, Blandine Bellavoir, déjà connue pour son rôle dans Les Petits Meurtres d’Agatha Christie, incarne un des personnages féminins majeurs de la série. L’équipe de production a misé sur une reconstitution soignée de l’époque, avec des décors naturels et une attention particulière aux dialogues, imprégnés du style littéraire dense et poétique de Merle. Les paysages du Périgord, région chère à l’auteur, jouent également un rôle important dans l’esthétique du show.
Un accueil partagé entre téléspectateurs et critiques
Globalement, la série a reçu un accueil favorable auprès des téléspectateurs, mais plus nuancé chez les critiques. Le magazine Le Point note que, malgré un démarrage un peu lent, l’œuvre parvient à capturer l’essence des romans de Robert Merle. Le jeu des acteurs, notamment celui de Nicolas Duvauchelle, est salué pour la force de son interprétation dans le rôle de Jean de Siorac. Certains fans des romans ont été surpris par les libertés prises avec l’histoire, comme l’introduction d’un troisième frère pour accentuer les tensions familiales.
L’Internaute souligne, lui aussi, que l’adaptation reste fidèle à l’esprit des livres, tout en modernisant certains aspects, notamment en renforçant le rôle des personnages féminins, comme Isabelle de Siorac, qui s’affirme davantage. Un changement qui donne une dimension plus contemporaine à la série, tout en maintenant une reconstitution historique soignée.
