Règles trop complexes, parties trop longues, intrigues vues et revues… Pour certains, les soirées jeux de société sont un véritable calvaire. Exit les Monopoly et compagnie : voici trois œuvres ludiques qui vont mettre tout le monde d’accord.
Speed Bac, le plus stressant
Il n’y a pas plus simple que Speed Bac : les règles tiennent en une demi-page. Subtil mélange entre le Uno, le Petit Bac et Crack List, il promet des parties mouvementées (et rapides). L’objectif ? Se débarrasser de toutes ses cartes-lettres. Au début de la partie, chaque joueur en reçoit cinq.
Une carte thème est quant à elle posée au centre de la table et donne le tempo. « Ça ne se fait pas en public », « On le dit à une femme qui accouche », « Ça fait penser à la Belgique »… Les participants n’ont que quelques secondes pour trouver une réponse qui commence par l’une des lettres inscrites sur leur carte, la poser et énoncer leur mot.
Le thème change dès que trois réponses ont été données et la partie se termine quand un joueur n’a plus de carte entre les mains. C’est rapide, efficace, et très simple à comprendre. Difficile de se lasser, tant les tours sont courts. Speed Bac fait aussi ressortir toute la mauvaise foi et le pire humour de nos proches. À noter qu’il existe une version adulte intitulée Le Carnage avec « 240 thèmes sans limites pour jouer et rire entre potes, dès 16 ans ». Ça promet.
Petit Pigeon, le plus fourbe
C’est LE jeu qui nous suit dans toutes nos soirées et nos vacances, et il a clairement fait l’unanimité auprès de nos potes, notre famille, et même des inconnus intrigués par l’animation qu’il provoquait. Officiellement, Petit Pigeon se joue en équipe.
Cependant, vous pouvez modifier les règles pour des parties en solo et ainsi apporter plus de rythme. Le principe est simple : imaginer des informations complètement fausses et tromper ses adversaires pour qu’ils nous croient.
Tour à tour, les équipes (ou participants), tirent une carte « Question pour un pigeon ». Sur cette dernière, on peut lire une question et une réponse. Par exemple : « Sur Titan (un satellite de Saturne), la pluie a l’odeur… de la bouse de vache ». Le maître du jeu doit donc trouver deux autres propositions (ici, on a tenté « du soufre » et « de la crotte de chien ») et les énoncer à ses adversaires – qui doivent, donc, identifier la vraie information.
Avec sa mécanique très simple, ce jeu fait appel à notre culture générale, mais surtout à notre capacité à bluffer et imaginer des propositions cohérentes – ou, au contraire, complètement improbables. On y apprend plein de choses (notamment la particularité de l’hippocampe nain, le petit nom du symbole division, ou encore le prénom le plus porté au Japon), on s’amuse à voir les effets de groupe, et on devient très vite accro.
Codenames, le plus technique
C’est sûrement le jeu le moins facile à appréhender de cette sélection, mais ça vaut clairement le coup de s’accrocher. Codenames est un titre collaboratif qui s’appuie sur les associations d’idées. Les participants sont répartis en deux équipes et incarnent deux types de profil. Deux maîtres-espions connaissent l’identité des 25 informateurs sur la table, et leurs espions ne voient que leur nom de code.
Leur objectif commun ? Être les premiers à prendre contact avec tous leurs informateurs. Pour ce faire, les maîtres-espions donnent un seul mot pour désigner plusieurs noms de code. Les agents doivent alors trouver les liens entre tous ces noms, tout en évitant ceux de l’autre équipe et surtout celui de l’assassin.
Il vous faudra plusieurs tours pour vraiment vous approprier les règles, mais à partir du moment où vous aurez plongé dans le jeu, vous ne voudrez plus vous arrêter. Codenames s’appuie sur nos capacités d’analyse et de réflexion, et nous oblige à nous mettre à la place des autres. En effet, les cerveaux fonctionnent différemment et des liens qui nous semblent logiques sont parfois très (très) flous pour les autres. Cette œuvre ludique causera très certainement des disputes au sein des équipes, mais c’est aussi ça, la magie des soirées jeux de société.