Exit les centaines de pages de règles : les « JDR » peuvent aussi être accessibles et faciles à emporter en vacances.
Depuis quelques années, le jeu de rôle a de nouveau le vent en poupe (merci Stranger Things) et Donjons et Dragons connaît une nouvelle jeunesse malgré ses 50 ans passés. Pourtant, il n’est pas toujours facile de commencer à pratiquer cette activité ludique et se retrouver avec un livre de règles de 300 pages entre les mains peut parfois rebuter. Voici donc une sélection de cinq jeux faciles à prendre en main pour faire ses premiers pas dans le monde du « JDR ».
Sur la route : l’invitation au voyage
La sortie du jeu For The Queen (Pour la reine en français) a marqué le paysage rôliste en 2019, grâce à un concept simple : des parties relativement courtes, toutes en improvisation et sans maître du jeu grâce à un gameplay incroyablement intuitif. À tour de rôle, les joueurs, incarnant la suite d’une monarque, tiraient une carte et répondaient à la question posée sur leur relation avec leur reine en improvisant. Toute une histoire naissait ainsi au fur et à mesure de la partie.
Un principe simple qui a séduit les joueurs, rôlistes ou non, au point d’être décliné à toutes les sauces dans la gamme française baptisée For The Story. Le dernier-né, Sur la route, est donc la nouvelle itération du titre à succès, mais, loin de n’être qu’une énième adaptation, ce jeu centré sur le voyage vient bouleverser les codes en apportant de nouvelles mécaniques à explorer à travers 12 cadres de jeux différents. Le tout, sans rien sacrifier à la simplicité qui a fait le succès de Pour la reine. Que l’on soit un habitué des œuvres de For The Story ou un rôliste débutant, c’est LE titre idéal pour vivre de grandes aventures humaines cet été.
Nobi Nobi : Donjons et Dragons version kawaii
Fans de « cosy fantasy » et d’anime japonais au style chibi, Nobi Nobi est fait pour vous ! Conçu pour permettre aux novices de se lancer dans une partie de jeu de rôle rapide et sans préparation, ce titre venu du Pays du soleil levant réussit bien son pari. On retrouve effectivement, en condensé, ce qui fait l’essence d’une partie de Donjons et Dragons, avec son traditionnel maître du jeu et ses aventuriers dont le destin est soumis à des jets de dés parfois cruels.
Décliné en deux versions – Épée et Magie –, son système repose sur des cartes présentant des scènes qui aideront le maître du jeu à composer son scénario en improvisant, dans un cadre tantôt épique, tantôt cosy, mais toujours bienveillant et positif qui rappellera l’ambiance de Frieren aux lecteurs de mangas. Un moyen de mettre à l’aise les joueurs, notamment les plus jeunes. Si le game design favorise une prise en main rapide, il est néanmoins recommandé de faire une première partie avec un maître du jeu doté d’un bon sens de l’improvisation et à l’imagination débordante.
La bonne auberge : là où commencent toutes les grandes aventures
Le trope de la quête épique lancée après une beuverie de taverne a inspiré les créateurs de la chaîne d’actual plays La bonne auberge qui régalent leur public depuis plusieurs saisons maintenant. Et pour les fans qui voudraient poursuivre les aventures de leurs héros favoris, cette dernière se décline maintenant en jeu de société, idéal pour faire découvrir le monde du jeu de rôle à des néophytes. Le matériel très simple de cette boîte permet à un « fantôme » de guider les aventuriers mythiques de l’émission dans des donjons et autres châteaux infestés de monstres afin d’y récupérer des trésors.
Un concept on ne peut plus classique, mais qui a le mérite de plonger les joueurs dans une ambiance de fantasy à la D&D, tout en leur faisant découvrir l’univers de Concursum, la campagne phare de La bonne auberge. C’est donc l’outil parfait pour donner envie à des non-rôlistes d’en apprendre un peu plus sur ce loisir en jouant à un jeu de plateau classique qui les poussera à visionner des parties d’actual plays avant de franchir le pas.
Culinario mortale : petits meurtres entre gastronomes
S’il y a toujours quelque chose à grignoter sur une table de jeu de rôle, Culinario mortale a poussé le vice encore plus loin en transformant un simple repas en véritable moment ludique. Cette gamme propose différents cadres pour changer un dîner entre amis en murder party, chaque convive incarnant un personnage et détenant des secrets qui vont permettre d’élucider un crime.
Équipé de son livret dans lequel il va pouvoir piocher de nouvelles informations au fur et à mesure de la partie, le joueur profite ainsi de son repas en se demandant si le voisin de table, qui vient de lui passer le sel avec un grand sourire aimable, n’est pas le meurtrier. Le tout ne demande quasiment aucune préparation, si ce n’est pour l’hôte qui peut trouver des idées de recettes adaptées à l’ambiance de sa partie sur le site du jeu. L’outil parfait pour faire vivre un repas qui sort un peu de l’ordinaire.
Petits meurtres et faits divers : saurez-vous démasquer le coupable ?
Créé par Hervé Marly, co-auteur du célèbre Loups-garous de Thiercelieux, Petits meurtres et faits divers est également un jeu à rôles secrets. Un enquêteur doit découvrir qui, parmi les autres joueurs, est coupable d’un crime, en menant des interrogatoires durant lesquels il va lui falloir démêler le vrai du faux.
Ces interlocuteurs doivent en effet improviser des réponses en fonction du rôle qui leur est attribué aléatoirement et y glisser des mots-clés susceptibles d’aider l’enquêteur à repérer le meurtrier parmi les suspects. De son côté, le coupable doit être attentif aux propos des autres joueurs afin de deviner quels sont les mots-clés à replacer dans son interrogatoire pour brouiller les pistes. Cela paraît tout bête, et bien plus simple qu’une partie de l’Appel de Cthulhu, et pourtant ce jeu permet de mener plus de 200 enquêtes qui animeront vos soirées entre amis.
