Le navigateur à tête de lion a du prendre une décision difficile mais nécessaire pour garantir aux internautes une navigation agréable.
Particulièrement réputé pour son fonctionnement assez proche de Google Chrome, Brave dispose de quantité d’options permettant d’améliorer la confidentialité de ses données sur ordinateur. Cependant, certaines étaient visiblement trop strictes et empêchaient de nombreux sites web de fonctionner correctement, explique Brave sur son blog.
Une protection trop avancée
Brave annonçait il y a quelques jours qu’avec la version 1.6.4 des applications Android et desktop du navigateur, le mode de protection contre le fingerprinting dit « Strict » allait tout simplement disparaître au profit du mode standard.
La raison est double. D’abord, le blocage des API du mode strict est tout simplement… trop strict. Une agressivité dans le blocage qui rend certains sites web dysfonctionnels. En d’autres termes : cette option cause plus de problèmes qu’elle en résout.
La seconde justification est pragmatique. D’après les données télémétriques de Brave, seuls 0,5% des utilisateurs et utilisatrices ont opté pour le mode de protection strict. Cela les rend donc particulièrement reconnaissables au fingerprinting, justement. Si une toute petite cohorte utilise un paramètre particulier, il est plus facile de remonter jusqu’à eux.
Le mieux est l’ennemi du bien
Ce n’est pas tous les jours que l’on voit une entreprise admettre qu’une fonctionnalité de son service était tellement puissante qu’elle en devenait contreproductive. Aussi, le paramètre de protection « Strict » disparaîtra purement et simplement dans les prochaines versions de Brave, d’ici à quelques semaines.
La marque assure cependant que le mode standard offre déjà la meilleure protection contre le fingerprinting, tous navigateurs web confondus. « À partir de maintenant, nous continuerons à renforcer et à étendre les protections contre le fingerprinting standard de Brave afin que tous nos utilisateurs bénéficient d’une protection toujours améliorée contre le fingerprinting, tout en maintenant le plus haut niveau de compatibilité possible avec les sites web », conclut le billet de blog.
Pour rappel, le fingerprinting est la capacité des sites web (et des annonceurs) à dresser comme une carte d’identité des personnes qui les visitent grâce à plusieurs éléments particuliers. Le navigateur, par exemple, mais aussi certains de ses paramètres et extensions activées. Tous ces éléments mis bout à bout contribuent à rendre votre façon de naviguer unique, et donc de pouvoir vous cibler pour de l’affichage publicitaire.
