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Rentrée littéraire 2025 : les premiers romans à découvrir

24 juillet 2025
Par Robin Negre
Plusieurs primo-romanciers vont marquer cette rentrée littéraire.
Plusieurs primo-romanciers vont marquer cette rentrée littéraire. ©Maglara/Shutterstock

Chaque année, la rentrée littéraire offre une vitrine aux talents émergents, révélant des plumes audacieuses qui capturent les préoccupations contemporaines à travers des récits singuliers. L’Éclaireur vous propose une sélection de premiers romans à ne pas manquer.

La rentrée littéraire de septembre est chaque année l’occasion de révéler des voix inédites, qui parviennent, à travers leurs premiers romans, à saisir l’essence de l’époque tout en proposant des récits personnels. Plusieurs auteurs et autrices s’imposent ainsi par l’audace de leur écriture et la richesse de leurs univers.

Des récits juxtaposés

Cette année, plusieurs premiers romans mettent en évidence des destins croisés. C’est notamment le cas d’Avale (Grasset) de Séphora Pondi, un livre qui dresse le portrait de deux personnages que tout oppose (l’un est proche de l’autodestruction, l’autre est en plein travail sur elle-même). Malgré leur opposition, ils vont alors entrer en collision suite à un évènement particulier. Un texte fort, venu d’une réflexion personnelle et qui permet à l’autrice, déjà comédienne au théâtre et pensionnaire de la Comédie-Française, de s’essayer à une nouvelle forme d’expression artistique.

Dans La collision (Gallimard) de Paul Gasnier, il est aussi question de deux vies liées par le destin. Dans ce roman, l’auteur démontre comment un accident — en l’occurence celui de sa mère tuée par un motard — peut changer le cours d’une vie.

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En 2012, une femme meurt, percutée par un jeune garçon qui fait du rodéo urbain. 10 ans plus tard, le fils de la victime devenu journaliste s’intéresse de près à ces accidents et interroge autant la récupération politique que les circonstances de ces drames. Sa vie est changée à jamais, tout comme celle de l’auteur de l’accident. Avec ce premier roman, sélectionné parmi les 30 titres du prix Roman Fnac 2025, Paul Gasnier met ainsi ces deux destins en parallèle et traite d’un sujet d’actualité, aux conséquences désastreuses.

Avec Les certitudes (JC Lattès), Marie Semelin retrace une partie de l’histoire contemporaine de Jérusalem, en suivant la quête de vérité d’une femme en 2024 qui cherche à comprendre la vie d’une autre, en 1955. Un écho entre passé et présent.

Des histoires biographiques

Comme souvent, les romans peuvent également naître, plus ou moins, d’une expérience personnelle et avoir un aspect biographique. C’est le cas de Footboys (Gallimard) de Mathieu Tulissi Gabard. L’auteur, en se basant sur sa propre expérience, invite le lecteur à pénétrer dans les coulisses du centre de formation du Montpellier Hérault Sport Club afin de suivre les jeunes espoirs du football. Sans occulter les déboires et les difficultés de certains centres de formation, Mathieu Tulissi Gabard met en évidence la façon dont ces lieux considèrent les enfants prometteurs, comparés à des « biens » et pouvant représenter, parfois, des millions de dollars pour les futurs clubs. Un récit fort et intime, au décor encore peu exploré, qui garde, pour le grand public, un certain mystère.

Dans Les derniers jours de Harry Yuan (Au diable Vauvert) de Jean-Pierre Arbon, l’approche est différente. L’auteur raconte la vie d’un homme au passé étrange et offre au narrateur du roman, qui accueille l’histoire d’Harry Yuan, la place de témoin. Ce premier roman peut, par instants, faire penser à un Comte de Monte-Cristo (1844) moderne au destin singulier.

Questionner la famille et les relations humaines

Les émotions et les relations humaines sont également au cœur de ces premiers romans. Dans Toutes les vies (Stock) Rebeka Warrior raconte le combat contre le cancer du sein de sa femme dans un livre entre histoire d’amour et histoire de mort. La chanteuse traite ainsi du deuil, mais aussi de la responsabilité de l’accompagnant quand un proche mène une lutte contre la maladie.

C’est également le propos de Quatre jours sans ma mère (Philippe Rey) de Ramsès Kefi, qui parle de la perte et de la disparition, de façon unique, sans forcément qu’il y ait un décès. Dans ce roman intimiste, l’auteur raconte l’histoire d’un père et de son fils lorsque la mère quitte le foyer familial sans raison et disparaît sans laisser de traces. Alors que le père tente d’oublier, le fils, lui, décortique la vie de sa mère et tente de comprendre les raisons de ce départ.

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Les premiers romans de cette rentrée littéraire touchent ainsi à plusieurs genres et évoquent des thèmes différents. Également attendu aux éditions Calmann-Lévy, Je rouille de Robin Watine, qui utilise le décor des vacances d’été à la plage pour décrire l’histoire d’amour entre son personnage principal, Noé, un introverti qui vit dans le sud de la France, et Léna, une parisienne rayonnante.

Du Paris au Sud et du Sud à Paris, c’est également le programme que propose le livre La bonne mère (L’Iconoclaste) de Mathilda Di Matteo, dans lequel une jeune marseillaise revient dans sa ville natale après s’être exilée à Paris pour ses études, et présente, à ses parents, son nouveau compagnon, au grand désarroi de sa mère.

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