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La Réceptionniste Pokémon : c’est quoi cette nouvelle série Netflix en stop-motion ?

27 décembre 2023
Par Quentin Lewis
"La réceptionniste Pokémon" arrive sur Netflix le 28 décembre.
"La réceptionniste Pokémon" arrive sur Netflix le 28 décembre. ©Netflix

La nouvelle série Pokémon sort demain sur la plateforme. L’occasion de s’interroger sur la technique ancienne de l’animation qu’elle utilise et la magie haptique qui s’en dégage.

Dans le monde foisonnant de l’animation, une forme d’expression artistique résiste encore et toujours à l’envahisseur : le stop-motion. Du précurseur Jiří Trnka aux films d’animations de Tim Burton en passant par les incontournables créatures de Ray Harryhausen, cette technique semble ne pas vouloir disparaître. Elle incarne à la fois la patience méticuleuse de ces virtuoses de l’image par image et l’émerveillement enfantin de voir nos jouets prendre vie sous nos yeux. Et ce n’est pas un hasard si cette technique toute particulière a été utilisée pour donner vie à la nouvelle série Pokémon.

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La Réceptionniste Pokémon tente une approche radicalement différente de celle à laquelle l’univers des monstres de poche nous a habitués. Jusqu’à maintenant, les adaptations de cet univers vidéoludique tentaient de restituer l’action ressentie par les joueurs au rythme de championnats épiques et d’autres batailles haletantes.

Mais ici, pas de Sacha ni de Team Rocket à l’horizon. Haru, la protagoniste de cette série Netflix, n’a pas pour but de devenir la meilleure dresseuse. Elle veut juste comprendre les besoins des Pokémon qui croisent son chemin pour mieux les apprivoiser, et en apprendre plus sur l’hôtel qui vient de l’accueillir.

Cette porte d’entrée totalement inédite vers cet univers ne constitue toutefois pas une hérésie totale, bien au contraire. Si de prime abord la protagoniste d’une vingtaine d’années en pleine reconversion semble plus proche d’un PNJ que du type de personnage qu’un joueur souhaiterait incarner, ce n’est que pour mieux faire ressentir aux spectateurs un sentiment bien souvent relégué au second plan dans les adaptations du jeu culte.

La forme au service du fond

Plus proche de l’intimisme reposant d’un anime « tranche de vie » que d’une série d’action, La Réceptionniste Pokémon mènera son héroïne à se redécouvrir elle-même au fur et à mesure de ses aventures. C’est donc une quête initiatique qui attend la jeune Haru et son Psykokwak. L’usage du stop-motion n’est pas ici un simple choix esthétique.

Haru et son Psykokwak.©Netflix

En faisant appel à cette tactique cinématographique ancienne, les doigts agiles des artisans de Dwarf Animation Studio permettent de recréer le même émerveillement qui a su captiver des générations de jeunes dresseurs : celui de découvrir un monde à l’imaginaire débordant qui dépasse le simple appel à l’aventure transposé de nombreuses fois à l’écran.

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