À l’occasion de la sortie de la série le 10 janvier sur Disney+, L’Éclaireur s’est entretenu avec Sydney Freeland pour revenir sur les différentes thématiques du show, le ton adopté et la place de cette production dans le MCU, qui inaugure la toute nouvelle collection Marvel Spotlight, destinée à un public averti.
Echo est la première série de la collection Marvel Spotlight. Que représentait pour vous le fait de réaliser un show plus violent et plus mûr que d’autres productions Marvel Studios ?
C’est incroyablement excitant d’être en mesure de faire quelque chose dans un pan plus adulte de l’univers Marvel. Ça élargit le Marvel Cinematic Universe d’une très bonne manière, ça sert un objectif et une histoire. Dans notre série, c’est un peu plus terre-à-terre, plus recentré et plus urbain. En réalité, le destin de l’univers n’est pas en jeu et les conséquences ne sont pas cosmiques. Dans Echo, les personnages saignent, meurent, peuvent être tués… Nous voulions montrer qu’il y a des enjeux beaucoup plus humains, tout en racontant une histoire plus intime.
Maya Lopez est un personnage complexe. Que représente-t-elle pour vous ?
Maya Lopez représente quelque chose d’extrêmement familier et personnel pour moi. Je suis indigène, j’ai grandi dans une réserve indienne dans l’État du Nouveau-Mexique, au sud-ouest des États-Unis, donc son expérience et sa vie font écho à ce que j’ai vécu. En revanche, ce n’est pas le cas de tout le monde et ce personnage sera probablement nouveau et différent pour d’autres. Nous avons essayé de conserver son authenticité et certaines situations pour, je l’espère, inviter des spectateurs dans un monde qu’ils ne connaissent pas vraiment, mais qui est instantanément reconnaissable.
Maya étant sourde de naissance, l’utilisation du son est très intéressante dans la série. Était-ce nécessaire pour vous que le public puisse expérimenter, d’une certaine façon, ce que l’héroïne vit ?
Absolument. La représentation indigène et celle du handicap étaient très importantes. Je dois préciser que je ne suis pas sourde, donc je n’ai pas cette expérience de vie, mais nous avons impliqué des scénaristes malentendants dans la salle d’écriture, et des consultants, des acteurs sourds devant la caméra.
Toutes ces personnes ont pu nous influencer et nous éduquer lors du processus de création, tout en dictant notre style visuel et narratif, à mesure que l’on se familiarisait avec ces nombreux aspects, comme la langue des signes. Ça nous laissait l’opportunité de créer des choses que je n’avais encore jamais faites d’un point de vue artistique. Par exemple, est-ce possible d’avoir une scène de cinq minutes entre deux personnages dans laquelle rien n’est dit, et avec seulement du signe ? La réponse est indéniablement oui !
Dans Echo, des personnages familiers, à New York, font leur retour dans l’univers Marvel. Ils comptent énormément pour beaucoup de spectateurs…
Oui, c’était incroyablement fun de les utiliser ! Quand je suis arrivée sur le projet, j’ai discuté avec Kevin Feige [président de Marvel studios et producteur du MCU, ndlr], pour parler de la série. Je lui ai dit que j’avais grandi dans une réserve indienne, en lisant des comics Marvel.
Ces deux expériences très distinctes n’avaient jamais pu se rencontrer. Echo représente cette opportunité : celle de rassembler ces deux mondes. C’est particulièrement excitant et gratifiant.
Dès le premier épisode, il y a une magnifique séquence d’action sous forme de plan séquence. La lisibilité de l’action semble être au cœur du projet…
Oui, c’est juste ! Tout, dans la série, doit servir un propos et l’histoire. De l’action à l’intrigue – en passant par nos caméos –, chaque élément doit servir l’évolution et la quête de Maya Lopez. Je pense que nous avons trouvé une façon ingénieuse pour y parvenir…
Les cinq épisodes d’Echo sortent sur Disney+ le 10 janvier 2024.