Article

Halloween : 10 mangas à lire pour se faire peur

24 octobre 2023
Par Samuel Leveque
“Pumpkin Night” est un slasher gore, parfait pour Halloween.
“Pumpkin Night” est un slasher gore, parfait pour Halloween. ©Éditions Mangetsu

Le mois d’octobre est toujours propice à l’arrivée d’œuvres fantastiques et horrifiques dans les rayons de nos librairies. L’occasion de vous concocter une sélection de mangas à l’ambiance idéale pour frissonner à la lumière des bougies.

1 The Summer Hikaru Died, chez Pika Édition : une histoire de deuil et de double maléfique

Il y a quelques mois, Hikaru a disparu dans la forêt près de son village. À son retour, il semble avoir légèrement changé. Son meilleur ami, Yoshiki, en est persuadé : même s’il lui ressemble beaucoup, celui qui se tient devant lui n’est plus celui qu’il a connu. C’est autre chose. Alors qu’il s’enfonce dans la paranoïa et qu’il n’arrive plus à se défaire de cette idée, des événements inquiétants surviennent dans les environs.

©2021 Mokumoku Ren, Kadokawa Shoten

Une ambiance rurale pesante, un personnage seul contre tous qui a vu celui qu’il connaissait si bien se changer en créature dangereuse et un discours sur l’impossibilité du deuil face à une disparition font de cette nouveauté signée Mokumoku Ren un excellent manga pour entamer la saison.

2 Nétami l’envieux, chez Black Box : la traduction d’un récit autoédité terrifiant

Nétami est un jeune garçon dévoré par l’envie et la jalousie, qui ne peut s’empêcher de souhaiter le malheur des autres, au point de les maudire. L’arrivée d’un nouvel élève dans sa classe va décupler cette envie, et plonger l’établissement dans un bain de sang.

©TOSHIKO / Auto-édition Japon

Voici un manga qui a été très remarqué au Japon pour une raison précise : outre son côté grotesque et outrancier, qui ravira les amateurs de gore, son auteur, Toshiko, est passé par l’autoédition pour publier son récit. Un succès de bouche-à-oreille a fini par le faire gagner en popularité et une traduction vient de paraître aux éditions Black Box. Attention : pour public (très) averti.

3 Remina, chez Delcourt : la fin du monde selon Junji Ito

Un scientifique détecte un corps céleste qui vient de rentrer dans le système solaire, et lui donne le nom de sa fille, Remina. Il se trouve que ce qui se révèle ne pas être un simple astéroïde se dirige ostensiblement vers la Terre. La population mondiale désigne alors un bouc émissaire : Remina elle-même.

©ITO JUNJI JIGOKUSEI REMINA 2005 JI Inc./SHOGAKUKAN

Difficile de ne pas sélectionner au moins un manga du maître de l’horreur Junji Ito dans cette sélection. Avec son ton macabre et ses apparitions apocalyptiques surréalistes, l’auteur s’essaie ici au genre de l’horreur cosmique façon Lovecraft, avec ses foules de fanatiques en colère et ses entités spatiales quasi indescriptibles. À consommer sans modération pour les amateurs de cauchemars et d’humour très noir.

À partir de
19,99€
En stock
Acheter sur Fnac.com

4 The Promised Neverland, chez Kazé : un thriller fantastique sur des enfants élevés comme du bétail

Dans un orphelinat en apparence idyllique, des enfants découvrent avec stupeur qu’ils sont en réalité élevés pour leur viande par des créatures monstrueuses et anthropophages. Surveillés de près par des matrones faussement bienveillantes, ils vont devoir trouver un plan pour s’échapper de ce qui se révèle être une prison à ciel ouvert.

©2016 Demizu Posuka / Shirai Kaiu, Shueisha

Posuka Demizu a signé ici l’un des shonen horrifiques les plus cultes de la décennie passée, quelque part entre Death Note et Prison Break. On se passionne pour les aventures de ce groupe d’écoliers soumis à une pression extrême et qui pourraient finir dévorés sauvagement au moindre faux pas. À découvrir dès 12 ans.

5 Harasaki, chez Omaké Books : l’adaptation d’un roman culte sur les légendes urbaines

Peu avant son mariage, une jeune fille décide de retourner dans son village natal, connu pour ses légendes urbaines effrayantes. À son arrivée, elle débarque dans ce qui semble être une version cauchemardesque et onirique de l’endroit, à la manière d’un Silent Hill, et va progressivement se retrouver confrontée à des versions bien réelles des histoires d’épouvantes locales.

©2019 Sakura Shino / Noshiro Ryo, Square Enix

Harasaki, première série de la dessinatrice Sakura Shino, c’est avant tout l’adaptation d’un roman immédiatement devenu culte au Japon lors de sa parution en 2017, et considéré comme l’un des livres horrifiques nippons les plus importants publiés depuis des années. Si ce phénomène éditorial n’est pas encore parvenu jusqu’à nous, on se consolera volontiers avec cette adaptation en manga assez fidèle en deux volumes.

À partir de
7,90€
En stock
Acheter sur Fnac.com

6 Pumpkin Night, chez Mangetsu : un slasher garanti 100 % gore

Un à un, les lycéens d’une classe se font massacrer de manière extraordinairement sanglante par une jeune fille portant une citrouille en guise de masque. Ils en sont absolument certains : il s’agit de Naoko, une élève que tous les élèves ont persécutée quelque temps plus tôt, et qui serait revenue pour se venger.

©2017 Taniguchi Seima / Hokazono Masaya, Takeshobo

Nous tenons là un récit extrêmement brutal, signé Seima Taniguchi et Masaya Hokazono, qui reprend les codes des slashers des années 1980 pour les pousser dans leurs derniers retranchements, et qui nous livre la vision d’un conte horrifique du point de vue du monstre. On le réservera bien entendu à un public capable d’encaisser une telle violence graphique, mais dans son genre, c’est un must.

7 L’École emportée, chez Glénat : le classique parmi les classiques du fantastique japonais

Une classe d’écoliers de primaire se retrouve brutalement projetée dans un endroit étrange, hostile, et désertique. Livrés à eux-mêmes, abandonnés par des adultes incapables d’assurer leur protection, ils vont devoir trouver des ressources pour survivre et pour se protéger.

©1972 Umezu Kazuo, Shogakukan

Si vous demandez à un Japonais de vous citer un classique du manga d’épouvante, la saga de Kazuo Umezu et ses enfants abandonnés dans un monde dystopique arriverait sans doute assez vite dans la conversation. Cette œuvre intemporelle, devenue un genre de récit à part entière dans la SF japonaise, dans laquelle on retrouve souvent cette notion de classe déplacée dans un monde affreux, est à découvrir ou à redécouvrir de toute urgence. Et elle n’a pas pris une ride.

8 Call of the Night, chez Kurokawa : l’appel de la vie nocturne façon vampire

Kô Yomori est un collégien insomniaque qui passe ses nuits à errer dans les rues de Tokyo. Fasciné par la vie nocturne et le monde des adultes, il va faire la connaissance de Nazuna, une jolie vampire, et lui demander de le transformer en immortel. Nazuna refuse : pour ce faire, il doit d’abord impérativement tomber amoureux d’elle.

©YOFUKASHI NO UTA 2019 KOTOYAMA / SHOGAKUKAN

Si les premiers moments de Call of the Night évoquent plutôt une comédie mélancolique, style de prédilection de Kotoyama, cette bande dessinée inclut rapidement des éléments de plus en plus inquiétants, à mesure que Kô se rapproche du monde des morts-vivants – et des dangers bien réels pour un collégien qui erre seul dans une ville bouillonnante et interlope. Idéal si vous cherchez un récit fantastique teinté de romance et de mystère.

À partir de
7,20€
En stock
Acheter sur Fnac.com

9 Dai Dark, chez Soleil : entre horreur et comédie absurde

Sanko est un jeune homme qui arpente le cosmos en fuyant de (trop) nombreux poursuivants : une légende prétend que quiconque mettra la main sur son squelette verra ses vœux exaucés. En compagnie de son étrange sac à dos parlant, il file donc de planète en plan astral et de vaisseau spatial en dimension parallèle en essayant d’échapper à d’étranges chasseurs de prime.

©Soleil

Dai Dark emprunte énormément au registre du manga d’horreur, avec son bestiaire distordu et inquiétant, mais c’est surtout pour vous proposer un énorme cocktail d’action sanglante et d’humour sinistre, absurde et farfelu. Visuellement très créatif, il s’agit d’une petite pépite signée par la mangaka Q Hayashida, déjà à l’œuvre sur le sublime Dorohedoro, qui présentait le même ton horrifico-comique.

10 The Ancient Magus Bride, chez Komikku : car tous les récits avec des monstres ne doivent pas être horrifiques

Chise, qui a la capacité de voir les créatures surnaturelles, a été abandonnée par sa famille, qui la prenait pour une enfant maudite. Vendue aux enchères à un sorcier étrange au crâne squelettique, elle va devenir son « épouse » (comprendre ici : son apprentie) et commencer à découvrir le monde de l’occulte qui l’entoure. Lors de ce récit initiatique, elle va progressivement devenir une sorcière, mais aussi nouer une relation de plus en plus proche avec son mystérieux maître.

©2014 Yamazaki Kore, MAG Garden

Il ne s’agit pas à proprement parler d’un récit d’horreur, mais le manga de Kore Yamazaki oscille entre romance et thriller surnaturel, en basculant graduellement vers des territoires plus sombres et plus inquiétants. Immense succès au Japon, The Ancient Magus Bride a été adapté plusieurs fois en anime et a engendré de nombreux spin-offs. Si vous aimez les créatures fantastiques, mais que vous voulez éviter la dimension purement épouvante, ce manga ne pourra que vous parler.

À partir de
7,90€
En stock
Acheter sur Fnac.com

Découvrez ici les meilleures offres Black Friday 2023

À lire aussi

Article rédigé par
Pour aller plus loin