D’après des informations de Bloomberg, Apple travaille depuis des années sur un moteur de recherche maison. Mais on pourrait ne jamais en voir la couleur.
Mark Gurman, observateur avisé de l’écosystème Apple, révèle aujourd’hui dans sa newsletter pour Bloomberg qu’Apple pourrait prochainement lancer son propre moteur de recherche. Un marché sur lequel la marque américaine reste étrangement passif, là où ses principaux concurrents Google et Microsoft dominent grâce à Search et Bing.
Véritable produit, ou moyen de pression ?
Cela ferait des années qu’Apple développe en interne un moteur de recherche. Selon Gurman, le « projet Pegasus » (c’est son nom) serait même déjà mis à profit dans certaines applications de la marque (App Store, Apple TV, Plans, …).
Spotlight, le moteur de recherche accessible n’importe où sur Mac, iPad et iPhone profiterait lui aussi des premiers apports de Pegasus. Tout cela sans compter les nombreux investissements et acquisitions d’Apple ces dernières années dans le domaine de l’IA et de la publicité en ligne qui sont autant de pierres essentielles à apporter à l’édifice d’un moteur de recherche moderne et performant.
Malgré tout, l’ambition d’Apple en la matière pourrait dans un premier temps se limiter à une dimension stratégique. En effet, Google paierait annuellement la somme astronomique de 20 milliards de dollars à Apple pour être le moteur de recherche par défaut sur tous les appareils de la marque. En agitant la menace d’une solution interne qui le remplacerait, Apple a toutes les cartes en main pour faire grimper les enchères.
Une décision politique en suspens
Il est difficile de connaître précisément les intentions d’Apple. Eddy Cue, vice-président des services d’Apple, a précédemment déclaré qu’il n’y avait aucun intérêt à développer son propre moteur de recherche, au prétexte que Google fournissait déjà le meilleur du marché.
Cependant, d’après Gurman, cette déclaration aurait plus à voir avec l’affaire d’antitrust impliquant Google. En effet, si les États-Unis estiment que Google viole les lois antitrust, le juteux partenariat entre la firme et Apple pourrait être menacé. Il est donc aussi dans ses intérêts d’assurer ses arrières.
Une défense de ses intérêts sous la forme d’une flatterie donc, qui pourrait sauver la mise à Google. Le cas échéant, le géant du web aurait toutes les raisons de se sentir redevable de la firme à la Pomme.
