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La saga Conjuring : pour le meilleur et pour le pire

17 septembre 2023
Par Robin Negre
Patrick Wilson et Vera Farmiga, principaux interprètes de la saga “Conjuring”.
Patrick Wilson et Vera Farmiga, principaux interprètes de la saga “Conjuring”. ©Warner Bros.

À l’occasion de la sortie de La Nonne : la malédiction de Sainte-Lucie, L’Eclaireur a classé toute la saga Conjuring du meilleur film – le plus effrayant ? – au moins bon. N’éteignez pas la lumière, l’horreur approche…

En 2013, Conjuring : les dossiers Warren sort dans les salles de cinéma et propose un film d’horreur s’inspirant du couple de chasseurs de fantômes, Ed et Lorraine Warren, ayant opéré dans les années 1960 et 1970. Se basant sur des histoires paranormales, des objets maudits ou des cas de possession, la saga Conjuring se développe à travers une série de films et de spin-offs, pour toujours plus d’horreur et de macabre. À l’occasion de la sortie au cinéma de La Nonne : la malédiction de Sainte-Lucie le 13 septembre 2023, retour sur une saga horrifique particulièrement appréciée du public, avec ses hauts et ses bas.

1 Conjuring 2 : le cas Enfield, 2016

Le second volet Conjuring est assurément le meilleur de toute la saga. James Wan – avant de partir réaliser les deux films Aquaman – est de retour derrière la caméra et propulse les Warren en Angleterre – offrant le décorum angoissant du Vieux Continent –, sur une enquête exigeante qui va pousser le couple dans ses derniers retranchements. Le cinéaste fait preuve d’une belle maîtrise dans l’horreur, joue sur la tension sans se reposer sur de simples jump scare et introduit dans une scène terrifiante le démon le plus effrayant de la saga : la Nonne.

Bande-annonce de Conjuring 2 : le cas Enfield.

2 Conjuring : les dossiers Warren, 2013

Après avoir renouvelé avec brio le genre de l’horreur grâce à Insidious, James Wan s’attaque à une nouvelle saga en devenir avec Conjuring : les dossiers Warren. Porté par les charismatiques Patrick Wilson et Vera Farmiga, le film a pour terrain de cauchemars une maison hantée et le tourment d’une famille. Les chasseurs de fantômes se rendent sur le lieu et font face à différentes manifestations d’esprits. Quand le film a la bonne idée de séparer ses personnages dans des pièces différentes – la formule est évidente : sans personne autour avec soi, la peur est multipliée –, l’effroi arrive.

Bande-annonce de Conjuring : les dossiers Warren.

3 Annabelle, 2014

Depuis son apparition dans Conjuring : les dossiers Warren, la poupée maléfique Annabelle n’a fait que gagner en popularité (au point de dépasser la poupée tueuse Chucky ?). Avec son design imparable, son regard hypnotisant et son immobilisme étrange, Annabelle en devient effrayante avant même d’avoir bougé le moindre doigt. Inspiré d’une véritable affaire – bien que la vraie Annabelle ne soit qu’une poupée de chiffon –, le spin-off offre à l’objet maudit une place de premier choix pour laisser libre cours à ses maléfices.

Bande-annonce d’Annabelle.

Le film de John R. Leonetti parvient à jouer avec le concept même de la poupée, sa présence ou son absence pour créer une atmosphère angoissante. La bonne idée du film ? Ancrer le fantastique dans une intrigue confidentielle et intimiste. L’incohérence du film ? Personne ne garderait cette poupée chez soi…

4 Conjuring : sous l’emprise du diable, 2021

Si le troisième volet Conjuring n’a pas la maîtrise des deux premiers films, il permet de retrouver Patrick Wilson et Vera Farmiga – les acteurs sont les deux points forts de la saga –, tout en questionnant frontalement leur profession et la véracité des affaires. Un homme accusé de meurtre, potentiellement possédé, est-il coupable ?

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Le film lorgne vers le genre du film de procès, mais conserve quelques fulgurances d’horreur et donne envie de suivre le couple Warren dans d’autres affaires. Cela tombe bien, un quatrième film est en préparation.

Bande-annonce de Conjuring : sous l’emprise du diable.

5 La Malédiction de la Dame blanche, 2019

Le film de Michael Chaves est le plus déconnecté de la saga Conjuring, mais reste de bonne facture, jouant avec les possessions, avec d’autres cultures et mythes, et avec la fameuse Dame blanche que les victimes entendent pleurer la nuit.

Si les personnages sont en deçà et répondent à des archétypes un peu classiques, le concept de la lamentation, de l’annonce du drame via l’ouïe est particulièrement efficace, tout comme le rendu visuel du démon, effrayant, juste comme il faut…

Bande-annonce de La malédiction de la Dame blanche.

6 La Nonne : la malédiction de Sainte-Lucie, 2023

Le second volet de La Nonne, réalisé par Michael Chaves, fait revenir le démon le plus visuellement effrayant visuellement de toute la saga Conjuring, Valak, sous l’apparence d’une terrifiante nonne. Se basant à Aix-en-Provence (et son ambiance forcément différente des décors habituels aux États-Unis), La Nonne : la malédiction de Sainte-Lucie se perd dans des intrigues trop longues, mais parvient à réussir ses passages horrifiques. La Nonne apparaît au moment juste, de la bonne façon, et son apparence absolument hideuse suffit à terrifier les personnages et le public. Dommage de devoir suivre des personnages inintéressants, Valak méritait mieux !

Bande-annonce de La Nonne 2.

7 La Nonne, 2018

Le premier film consacré à la Nonne, réalisé par Corin Hardy, était forcément très attendu, suite à son apparition remarquée dans Conjuring 2 : le cas Enfield. Malheureusement, le spin-off déçoit. Dans les réussites, le lieu choisi : une église en Roumanie, ses secrets, ses couloirs sombres. Dans les échecs, des personnages trop caricaturaux et un aspect horrifique pas toujours bien maîtrisé. Les jump scares sont prévisibles et tout le design de la Nonne n’est pas forcément utilisé à bon escient. Le potentiel était pourtant immense !

Bande-annonce de La Nonne.

8 Annabelle 2 : la création du mal, 2017

Le second film Annabelle, réalisé par David F. Sandberg, raconte l’origin story de la poupée et sa création dans les années 1950 par un couple endeuillé par la perte de sa fille. Tout est installé pour laisser libre cours au massacre, mais le film fait le choix étrange de se perdre dans quelque chose de bien trop larmoyant autour du deuil, perdant de vue son sujet et surtout son objectif premier : terrifier son public. Les quelques scènes dans le dernier acte ne suffisent pas à rattraper la déception. Annabelle 2 : la création du mal, passée l’idée intéressante de la création et de la construction de l’objet horrifique, en devient lassant.

Bande-annonce d’Annabelle 2 : La création du mal.

9 Annabelle : la maison du mal, 2019

Le début du film réalisé par Gary Dauberman est prometteur : les époux Warren sont en possession de la poupée Annabelle, enfermée dans leur pièce de l’horreur. Seulement, quand Ed et Lorraine s’absentent, l’intrigue se resserre sur leur fille et ses amis, qui ouvrent la vitrine contenant la poupée maléfique. L’horreur s’installe graduellement, mais n’est qu’une succession d’événements prévisibles. Le moins bon film de la saga Conjuring, car la poupée n’a plus grand-chose à offrir.

Bande-annonce d’Annabelle : la maison du mal.

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