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Pixar Animation Studios en 10 films : pour le meilleur et pour le pire

17 juin 2023
Par Robin Negre
Pixar est l'un des piliers de l'animation.
Pixar est l'un des piliers de l'animation. ©Rafapress/Shutterstock

À l’occasion du Festival d’animation d’Annecy et en attendant la sortie du nouveau Pixar, Élémentaire, le 21 juin, L’Éclaireur revient sur les cinq meilleurs et cinq moins bons films du célèbre studio à la lampe. Un choix cornélien, réalisé en toute subjectivité, naturellement.

1 Ratatouille, 2007

Un rat passionné de cuisine qui rêve de devenir chef dans un restaurant étoilé de Paris… Un postulat totalement improbable pour le film de Brad Bird, et pourtant ! Ratatouille est une magnifique fable poétique aux personnages mémorables et à l’ambiance gustative rarement aussi bien représentée au cinéma. Symbole de la maîtrise narrative absolue de Pixar (alors à son apogée), ode à la cuisine, à Paris, à l’émotion et aux personnages marginaux qui s’accomplissent dans leur passion, Ratatouille est sans doute le meilleur film du studio, l’un des plus beaux et celui qui donne le plus envie de se resservir. La touche finale imparable ? La musique de Michael Giacchino et son ambiance parisienne fantasmée.

Ratatouille.©Disney/Pixar

2 Les Indestructibles, 2004

Quand Pixar s’attaque au genre super-héroique, cela donne la meilleure adaptation cachée des 4 Fantastiques ! Bob Parr, ancien super-héros connu sous le nom de M. Indestructible, vit incognito avec sa femme et ses enfants dans une banlieue américaine. Incapable de renoncer à sa gloire passée et en dépit de la disparition supposée des « supers », il reprend du service et entraîne malgré lui toute la petite famille.

Les Indestructibles.

Le film de Brad Bird fait d’abord sensation techniquement dans le monde de l’animation : texture, couleur, éclairage, mouvement… Pixar s’impose comme le maître de la 3D et impressionne par son savoir-faire. Les Indestructibles, c’est aussi une histoire complexe, inventive, riche en rebondissements et révélations, qui se sert de tout l’héritage comics pour enrichir les thématiques autour des choix, des conséquences et de la place recherchée par chacun dans le monde. Un classique !

3 Toy Story, 1995

Celui par qui tout a commencé… Il est difficile de choisir entre les quatre films Toy Story tant ils sont tous de grande qualité. Toy Story 4 (2019) change la dynamique entre les personnages, Toy Story 3 (2010) continue d’émouvoir avec sa fin splendide, Toy Story 2 (1999) questionne le rôle du jouet, mais Toy Story premier du nom, de John Lasseter, a cette originalité inoubliable, en plus d’être le premier long-métrage d’animation 3D de l’histoire (une prouesse technique et un nouvel eldorado pour tous les studios).

Quand Buzz l’Éclair, nouveau jouet à la mode, arrive dans la chambre d’Andy – bien gardée sous le contrôle du cow-boy Woody –, la situation va rapidement dégénérer. Avec son humour détonant, ses répliques cultes et la relation conflictuelle entre Buzz et Woody, Toy Story reste une référence absolue et l’un des meilleurs films Pixar.

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4 WALL-E, 2008

Grande aventure humaniste et propos sur l’écologie saisissant, WALL-E a enchanté critique et public lors de sa sortie. Le film d’Andrew Stanton – avec sa première partie apocalyptique quasi-muette – suit l’existence solitaire du petit robot WALL-E (au design imbattable, instantanément attachant), condamné à trier les déchets d’une Terre désolée et abandonnée. Quand une robot sonde du nom d’EVE arrive de l’espace, la vie de WALL-E est irrémédiablement bouleversée. Avec ce film, Pixar fait montre d’une grande poésie minimaliste, tout en ayant un regard pessimiste sur l’avenir de l’humanité. Les humains incapables de marcher, constamment assis sur des fauteuils volants… l’idée est toujours aussi effrayante.

Wall-E et Eve. ©Disney/Pixar

5 Coco, 2017

Coco, de Lee Unkrich et Adrian Molina, est important dans la filmographie Pixar. Après trois films décevants ou anecdotiques (Le Voyage d’Arlo, Le Monde de Dory et Cars 3), il montre que le studio a encore des choses à raconter et se hisse facilement dans le haut du panier.

Contre l’avis de sa famille, le jeune Miguel est bien décidé à faire de la musique en devenant un guitariste accompli. Projeté dans le royaume des Morts à l’occasion du jour des morts (Día de los muertos), sa quête l’amène à découvrir l’histoire de sa famille… Émotion garantie avec Coco et son discours autour de l’héritage et de l’importance du souvenir, entre direction artistique splendide et numéraux musicaux inoubliables !

6 En avant, 2020

Deuxième fois que Pixar s’essaie à la fantasy après Rebelle en 2012, En avant de Dan Scanlon le confirme, le genre ne réussit pas au studio à la lampe. Pourtant, le thème de la disparition du père et la quête de deux fils pour lui parler une dernière fois a quelque chose de particulièrement émouvant. Mais le déroulé du film, entre péripéties attendues et univers qui tente de mélanger modernité et fantastique ne fonctionne pas. Pas désagréable, mais pas mémorable.

En Avant. ©Disney/PIxar

7 Les Indestructible 2, 2018

Dire que la suite des Indestructibles était attendue est un euphémisme… Depuis 2004 et sa fin ouverte, le public espérait retrouver la famille Parr au cinéma pour les suivre dans de nouvelles aventures. Quatorze ans après, Brad Bird revient aux manettes et réalise une suite insipide, qui n’a plus la grandeur et la fraîcheur de son aînée.

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Pourtant, mettre Elastigirl au centre du film était une bonne idée. Mais en refusant de faire grandir ses personnages, Pixar en oublie que le public lui, n’est plus le même et se retrouve face à un film enfermé dans le passé, faisant du sur-place et qui se termine comme s’il n’avait eu aucun impact. Vain, en somme, alors que le potentiel était immense !

8 Le Monde de Dory, 2016

Autre suite, autre déception ! Incroyable film, Le Monde de Némo (2003) est une ode à la vie maritime qui aurait pu figurer dans le top 5 de cette liste avec son exploration hypnotisante de la faune et la flore océanique.

Le Monde de Dory. ©Disney/Pixar

Le second opus, réalisé par Andrew Stanton et Angus MacLane se perd, en revanche, dans une histoire réchauffée qui lance Dory à la recherche de sa famille perdue. Bon personnage secondaire dans Le Monde de Némo, mais sans le charisme nécessaire pour tenir d’elle-même un long- métrage, le poisson amnésique en devient pénible. L’émerveillement n’est plus là.

9 Le Voyage d’Arlo, 2015

Le postulat était intriguant : un monde où les dinosaures ne se sont jamais éteints et coexistent avec les humains. Malheureusement, Le Voyage d’Arlo de Peter Sohn ne parvient pas à retrouver la magie habituelle de Pixar, la faute au rendu trop « jouet en plastique » des dinosaures principaux et à une histoire prévisible, aussi vite vue qu’oubliée. L’équilibre subtil si caractéristique du studio est abandonné pour une aventure sans aucune double lecture, destiné aux (très) petits, laissant de coté le reste du public.

Bande-annonce VF, Le Voyage d’Arlo.

10 Cars 2, 2011

Le dernier des derniers… Quand Pixar essaie de se la jouer James Bond avec la saga Cars, cela donne Cars 2 (de John Lasseter et Brad Lewisun), et un résultat catastrophique. Exit le voyage contemplatif et initiatique de Cars, et exit également Flash McQueen, désormais second rôle d’un Martin insupportable, allant de ville en ville pour remplir une mission top secrète. Rien n’est à sauver : ni l’humour, ni les personnages et certainement pas l’histoire. Le seul film vraiment médiocre du studio, qui marque la fin de l’excellence en 2011. Même les meilleurs se ratent parfois.

Bande-annonce VF de Cars 2.

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