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La Russie lance son propre ChatGPT

25 avril 2023
Par Kesso Diallo
Le géant Sber a lancé GigaChat en mode test.
Le géant Sber a lancé GigaChat en mode test. ©hodim / Shutterstock

Sber, un des leaders russes des nouvelles technologies, vient de dévoiler son robot conversationnel baptisé GigaChat.

Après la Chine, au tour de la Russie de se lancer dans la course mondiale de l’intelligence artificielle (IA) avec des outils comme ChatGPT. Ce lundi, le géant technologique Sber a présenté sa propre version du célèbre chatbot américain. Appelé GigaChat, il peut « avoir une conversation, écrire des textes et répondre à des questions factuelles », mais aussi « écrire du code informatique » et « créer des images basées sur des descriptions ». Il sera dans un premier temps « disponible en mode test » et uniquement sur invitation, précise le groupe dans un communiqué.

Selon son PDG, Herman Gref, GigaChat pourra être utilisé par « des étudiants et des chercheurs sérieux dans leurs articles ». Sber assure également que son robot conversationnel sera utile aux professionnels des médias, aux enseignants ou encore aux spécialistes du marketing. Le groupe prévoit par ailleurs de rendre GigaChat accessible aux développeurs et aux entreprises via une API (interface de programmation d’application.

Compétition entre les États-Unis et la Russie

L’arrivée de GigaChat peut être vue comme un nouvel épisode dans la compétition technologique entre les États-Unis et la Russie, intervenant quelques mois après le lancement de ChatGPT. Selon le PDG de Sber, le lancement de ce chatbot « est une percée pour l’ensemble du vaste univers de la technologie russe ». « De plus, GigaChat est unique en ce sens qu’il possède une architecture open source, alors que ses équivalents mondiaux poursuivent une stratégie d’IA fermée », a affirmé Herman Gref. Le groupe assure aussi que son robot conversationnel « a été initialement conçu pour prendre en charge l’interaction multimodale et communiquer en russe de manière plus intelligente », « contrairement au réseau neuronal fabriqué à l’étranger ».

La Russie cherche à renforcer sa souveraineté numérique depuis plusieurs années et ce, encore plus depuis la mise en place de lourdes sanctions à son encontre pour la guerre en Ukraine. Le Kremlin a musclé son arsenal législatif encadrant l’internet sur fond de durcissement politique, ayant par exemple ordonné le blocage de plusieurs sites et réseaux sociaux afin de censurer toute publication dissidente concernant son offensive en Ukraine.

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Kesso Diallo
Kesso Diallo
Journaliste