En dépit de certaines critiques, la dernière aventure de Thor mérite « qu’on y jette un œil », comme le dirait le dieu du tonnerre lui-même.
1 Retrouver « l’ancien » monde du MCU
Depuis le déploiement de sa nouvelle phase, et surtout le déchirant final d’Avengers Endgame, le MCU a perdu quelques-unes de ses plus belles plumes et de ses personnages les plus marquants. Même dans un cadre assez délirant, voire psychédélique, retrouver Thor (Chris Hemsworth), son ex-petite amie (Natalie Portman) et une partie du casting des Gardiens de la Galaxie, avant la sortie de leur prochain film cet été, ne se refuse pas.
Si le parcours en terre d’Asgard a connu bien des chemins différents au fil de ses divers films, ce final parfois outrancier permet malgré tout de renouer avec un MCU du temps de sa splendeur passée… Une nostalgie d’une époque où chaque nouveau film Marvel créait l’événement, loin des crises actuelles.
2 La vison « funny » de Taika Waititi
Après un Thor Ragnarök qui a divisé, mais ravi une grande partie du public par son ton délicieusement décalé, le réalisateur néo-zélandais opérait ici son grand retour au sein du MCU. Déjà auteur de nombreux films comiques très réussis, comme le jouissif docu-fiction vampirique What We Do in the Shadows (2014), il est ici en roue libre totale.
Le film enchaîne les gags, ne se prend jamais au sérieux et démystifie parfois un peu trop, aux yeux des fans hardcores des comics, cet univers qu’il aime tant moquer. Comme un symbole de ce parti pris qui divise, la présence des deux chèvres issues de la mythologie nordique, Toothgnasher et Toothgrinder, aux cris insupportables, vous fera hurler de rire… ou de gêne.
3 Christian Bale dans le MCU
Lorsque l’on évoque super héros et Christian Bale dans la même phrase, difficile de penser à autre chose que la trilogie Batman de Nolan où il incarnait un chevalier noir sombre à plus d’un titre. L’acteur caméléon est aussi à l’aise dans le costume d’un magicien raté dans Le Prestige que dans la vie d’un entraîneur de boxe drogué dans Fighter, pour lequel il a décroché l’Oscar du meilleur second rôle. Le retrouver dans la peau de l’inquiétant Gorr, le Boucher des Dieux, donne au côté loufoque du film un contrepoids intéressant, l’acteur ayant trompé l’ennui d’un tournage sur fond vert avec un cabotinage éhonté.
