À l’occasion de la Journée International des Droits des Femmes, Sarah Barukh fait paraître 125 et des milliers, un roman collectif rédigé sous forme de témoignages, aux côtés de nombreuses personnalités publiques. Des textes forts et engagés qui racontent 125 féminicides et qui redonnent la parole aux victimes.
125 et des milliers (Harpers Collins France, 2023), c’est le nouveau projet de Sarah Barukh. L’écrivaine française a convié 125 personnalités pour rendre hommage à 125 femmes assassinées par leur conjoint ou ex-conjoint. Attendu ce 8 mars dans les librairies, à l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes, le roman raconte la vie de toutes ces femmes broyées par la vie, afin de leur redonner la parole, et de leur redonner un visage.
Un livre nécessaire
L’auteure à qui l’on doit Puisque le Soleil brille encore (Calmann-Levy, 2021), réunit ici 125 personnalités issues du monde de la politique et de l’art pour délivrer un roman poignant, percutant, mais aussi nécessaire qui permet de réfléchir collectivement afin que ces meurtres cessent. Dans ce roman, Sarah Barukh donne également les clés pour comprendre l’emprise, l’écrivaine ayant elle-même subi des violences conjugales. Grâce à l’aide de professionnels (policiers, psychiatres, avocats, associations…), elle permet de cerner, de comprendre et d’appréhender les mécanismes de domination, et d’agression.
Avec 125 et des milliers, Sarah Barukh dévoile un travail collectif primordial, qui résonne d’autant plus en ce 8 mars, alors qu’en France, une femme est assassinée par son conjoint tous les deux jours et demi en moyenne. Parmi les personnalités publiques réunies dans le livre, on retrouve notamment Julie Gayet, Isabelle Carré, Laëtitia Colombani, Melissa Da Costa, Isabelle Giordano, Virginie Grimaldi, mais aussi Lilia Hassaine, Delphine Horvilleur, Géraldine Maillet, Olivia Ruiz, Marlène Schiappa, ainsi que Leïla Slimani.
Ce roman prend également la forme d’une enquête puisque Sarah Barukh a travaillé plus de deux ans sur le sujet afin d’identifier, et retrouver les 125 familles qui témoignent. Après avoir été révélée grâce à son premier roman, Elle voulait juste marcher tout droit (Albin Michel, 2017) – lauréat du prix MJLF et le prix du Lions Club – elle enchaîne avec Le Cas Zéro (2018) tiré en grande partie de la vie de son père, puis Envole-Moi (2020) qui raconte sa jeunesse dans un quartier difficile de Paris au début des années 1990, ainsi que l’arrivée d’une jeune fille voilée au collège et les conséquences sur deux amies d’enfance. Le féminisme a toujours été l’un de ses thèmes de prédilection à travers ses oeuvres, et Sarah Barukh le prouve encore une fois grâce au percutant, 125 et des milliers.
