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Décès de François Hadji-Lazaro, figure du rock alternatif français

27 février 2023
Par Edouard Lebigre
Pochette de l'album "Aigre-doux".
Pochette de l'album "Aigre-doux". ©Universal Music

À la tête de Pigalle ou des Garçons Bouchers, François Hadji-Lazaro était un emblème du courant alternatif en France. Il est décédé ce samedi 25 février, à l’âge de 66 ans.

Dans la salle du Bar-Tabac de la Rue des MartyrsPatate… Avec Pigalle et Les Garçons bouchers, François Hadji-Lazaro était un des visages de la scène punk et alternative en France. Sa maison de disque Universal Music a annoncé son décès à l’âge de 66 ans ce samedi, des suites d’une longue maladie. Son proche collaborateur Stef Gotkovski a loué « un musicien hors pair et très créatif », tout en confirmant que le chanteur « avait des problèmes de santé depuis quelques temps ». La ministre de la Culture Rima Abdul-Manak a réagi à l’annonce sur son compte Twitter : « Sa voix gouailleuse s’est tue mais ses chansons tendres et grinçantes continueront de nous faire rire et pleurer ».

Une voix de la rue parisienne

Né en 1956 dans le 15ème arrondissement de Paris, François Hadji-Lazaro est issu d’une famille de militants communistes. La découverte de Bob Dylan pousse le jeune musicien à abandonner sa carrière d’instituteur pour se concentrer sur sa passion. Avec Pigalle et les Garçons Bouchers, François Hadji-Lazaro puise son inspiration dans la rue parisienne et les bars qu’il fréquente. On retrouve ce Paris sombre et populaire dans Dans la salle du bar-tabac de la rue des Martyrs (1990), titre emblématique de Pigalle. Maîtrisant plus d’une vingtaine d’instruments, François Hadji-Lazaro se lance en solo dans les années 1990 avec notamment trois albums de chansons pour enfants, enregistré entre 2011 et 2019. Artiste engagé, il soutient le NPA à sa création et s’engage aux côtés du Front de Gauche en 2009.

Son physique d’ogre punk attachant avait permis à François Hadji-Lazaro de se voir confier plusieurs rôles au cinéma. En 1995, il apparaît dans le rôle du Cyclope dans La Cité des enfants perdus de Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro avant d’apparaître six ans plus tard dans Le Pacte des loups (2001) de Christophe Gans.

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