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Ruée vers l’or : Bob Dylan vend son catalogue d’enregistrements à Sony

25 janvier 2022
Par Félix Tardieu
Bob Dylan et son fidèle harmonica
Bob Dylan et son fidèle harmonica ©Tous droits réservés

L’accord aurait été conclu en juillet dernier pour un montant compris entre 150 et 200 millions de dollars. Fin 2020, Dylan avait déjà cédé ses droits d’auteur à Universal, pour une somme astronomique.

L’artiste américain Bob Dylan, prix Nobel de littérature, vient de sceller un nouvel accord de taille témoignant une fois de plus de l’engouement des maisons de disques et des investisseurs pour les catalogues musicaux. Après avoir cédé fin 2020 ses droits d’auteur – distincts des droits d’enregistrement – à Universal pour une somme avoisinant les 400 millions de dollars, Dylan aurait conclu un accord avec Sony cet été pour l’ensemble de son catalogue de musiques enregistrées, couvrant près de soixante ans de musique, de son premier album de 1962 à Rough and Rowdy Ways (2020). Le montant n’a pas été dévoilé, mais serait compris entre 150 millions et 200 millions de dollars selon Variety. Le contrat, qui prévoit également les « droits des futures nouvelles sorties », englobe ainsi pas moins de 39 albums de Bob Dylan, une dizaine de compilations et de morceaux inédits qui pourraient être édités dans de futures compilations. Cet accord vient ainsi consolider les relations entre la maison de disques et le chanteur folk, qui avait signé chez Columbia Records – filiale du groupe – en 1961.

The Times They Are A-Changin’

L’accord entre Dylan et Sony vient ainsi s’ajouter à la liste déjà longue d’artistes cédant  – de leur vivant ou non – l’intégralité de leurs catalogues musicaux, à l’instar de Bruce Springteen (qui a cédé à Sony l’ensemble de ses droits pour un montant record de 550 millions de dollars), David Bowie, Mötley Crüe, James Brown, Fleetwood Mac, Tina Turner ou John Legend. D’un côté, les droits d’auteur tirent l’essentiel de leurs revenus de la diffusion des morceaux (à la radio, mais surtout en streaming, nouvel eldorado du secteur musical), des ventes d’albums et de l’utilisation dans la publicité ou au cinéma. De l’autre, les droits d’enregistrement couvrent les droits de reproduction et de distribution et leurs propriétaires peuvent donc décider des rééditions et des futures sorties. Concernant Bob Dylan, cela comprend notamment la très populaire série des Bootleg, compilations de versions inédites des morceaux iconiques de l’artiste ou de performances mémorables, dont le 16e volumeSpringtime In New York : The Bootleg Series Vol. 16 (1980-1985)est sorti en septembre dernier. Une série qui devrait logiquement continuer à porter ses fruits dans les années à venir.

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Article rédigé par
Félix Tardieu
Félix Tardieu
Journaliste
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