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Raquel Welch, icône hollywoodienne des années 1960-1970 s’est éteinte

16 février 2023
Par Margaux Seux
L'actrice Raquel Welch est disparue dans la matinée du 15 février.
L'actrice Raquel Welch est disparue dans la matinée du 15 février. ©DFee/Shutterstock

L’actrice à l’imposante carrière laisse derrière elle une trentaine de films et une cinquantaine de séries. En 1975, sa performance dans Les Trois Mousquetaires de Richard Lester lui avait valu un Golden Globe.

À l’aube du Nouvel Hollywood, Raquel Welch née Jo Raquel Tejada, entreprend sa conquête du cinéma américain après s’être fait connaître et primée comme reine de beauté. Elle assume au début des années 1960 une vingtaine de rôles de figuration ou de second plan, comme celui qu’elle occupe dans le film Roustabout d’Elvis Presley.

C’est la 20th Century Fox qui change sa vie quand la société de production la repère en 1965 et la place en tête d’affiche du film de science-fiction Le voyage fantastique (1966) de Richard Fleischer. Elle fait sensation dans le film autant que pendant sa promotion, à laquelle Salvador Dalí est mêlé. L’artiste est sensé produire une œuvre à partir du film, et c’est évidemment de Raquel Welch dont il s’inspire. Sa carrière décolle.

L’ascension d’une actrice

Cette même année, elle incarne une sauvage préhistorique dans Un million d’années avant Jésus Christ (1966) de Don Chaffey. De ce film, ce n’est pas la qualité cinématographique que le public retient, mais le bikini peau de bête porté par Loana, personnage incarné par Welch, qui bouleversera les foules et la transformera en fantasme absolu.

Dans la veine de Marylin Monroe (disparue en 1962), la plastique irréprochable de Raquel Welch encouragea sans aucun doute sa carrière. La menant à l’époque jusqu’aux cameras des plus grands réalisateurs tel que Richard Fleischer, Stanley Donen ou encore Edward Dmytryk. Mais ce qui a pu être un coup de pouce au départ devint une réelle peine au fil du temps pour l’actrice qui ne cessera d’être valorisée pour sa beauté, plus que pour son jeu. Profonde frustration que Raquel Welch raconta pour la première fois dans son autobiographie publiée en 2010 : « J’avais vraiment le sentiment que les gens se moquaient totalement de moi, ils ne s’intéressaient qu’à l’autre femme : celle à califourchon, en bikini de peau de lapin, avec cette impossible taille de guêpe ! ».

Raquel Welch et John Richardson dans le film Un million d’années avant J.C.©20th Century-Fox

Une femme symbole

Pendant près de vingt ans Raquel Welch représente donc un symbole aux yeux du public, aimanté par sa beauté, et donc aux yeux des studios, tout à fait conscients de son potentiel économique.

Peu importe le genre de films qui lui sont alors proposés, du Western BandoleroUn colt pour trois salopards de Burt Kennedy (1971) à la comédie L’Animal de Claude Zidi (1977) dont elle partage l’affiche avec Belmondo. Ses rôles sont taillés autour de son pouvoir d’attraction, clairement revendiqué lors des campagnes de promotions.

Raquel Welch.©S-Buckley/Shutterstock

Toutefois ou plutôt enfin, l’actrice décroche la reconnaissance de l’industrie en 1975 quand elle reçoit le Golden Globe de la Meilleure actrice dans un film musical pour son interprétation du personnage de Constance Bonacieux dans Les Trois Mousquetaires de Richard Lester (1973).

C’est néanmoins le réalisateur James Ivory qui donne l’opportunité à Raquel Welch de révéler son talent dans son film The Wild Party (1975). Le scénario décrit le déclin d’une star au moment où le cinéma opère son passage au parlant. Contexte complètement autre mais qui permet à l’actrice, par le biais d’un prisme émotionnel riche, de s’exprimer comme jamais auparavant.

Dans les années 1980, Raquel Welch poursuivra sa carrière en produisant de nombreuses vidéos de remise en forme à la manière de Jane Fonda, tout en continuant de tourner dans des films dans lesquels elle assume finalement des racines hispaniques jusque là tues. Une vie de faire-valoir qu’elle raconte très intimement dans Raquel : Beyond the Cleavage (Weinstein Books, 2010).

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