À l’occasion de son 50e anniversaire, le festival de la BD propose une exposition sur la scénariste et sa BD phare.
Fêter dans la joie : telle semble être l’intention des organisateurs du festival d’Angoulême qui, à l’occasion de leur 50e anniversaire, proposent une exposition riche et pleine d’émotions sur Marguerite Abouet, scénariste d’Aya de Yopougon (sept tomes), intitulée Marguerite Abouet, la vie comme elle va.
« Bande de copains »
La scénariste l’a beaucoup dit : son inspiration, elle la trouve dans ses souvenirs d’enfance, plus précisément à Abidjan (Côte-d’Ivoire), dans le quartier de Yopougon, surnommé « Yop City », où elle a vécu jusqu’à l’âge de 12 ans une vie de liberté et de joie en compagnie de sa « bande de copains ».
Née en 1971 à Abidjan, Marguerite Abouet migre en France en 1983. Adolescente en France – dans l’Est-Parisien, elle construit sa nouvelle vie avec son frère, sous la tutelle d’un oncle. Plus tard, elle vit de petits boulots, devient nounou, serveuse… Pas très riche, elle ne retournera pas à Abidjan avant longtemps. Mais elle se met à écrire dans sa chambre de bonne : des souvenirs d’enfance « pour ne pas oublier d’où je viens » : des scènes de cette période heureuse et haute en couleurs, en parfums.
Devenue assistante juridique, elle montre les croquis qu’elle a posés sur le papier à l’illustrateur Clément Oubrerie, un de ses proches. La collaboration s’amorce. Nous sommes en 2005 : Aya est née. Aya de Yopougon 1 remportera le prix du Premier Album au Festival d’Angoulême 2006, et sa lecture est aujourd’hui recommandée par l’Éducation nationale aux élèves de 4e et 3e. Saluée par la critique, la saga ivoirienne rencontre rapidement un succès considérable et sera traduite en quinze langues.
Objets, livres, jeux
Exposition familiale, Marguerite Abouet, la vie comme elle va propose une balade dans l’univers d’Aya la sage mais aussi de sa petite sœur, la malicieuse Akissi. Celle-ci nous emmène dans les coulisses de la création, et de la collaboration entre Marguerite Abouet et Clément Oubrerie. Agrandissements des planches, mise en avant de la langue fleurie d’Aya…, objets et livres convoquant les souvenirs d’enfance de l’autrice, projections et jeux, c’est à la fois une plongée dans la Côte-d’Ivoire et dans l’univers de Marguerite Abouet à laquelle nous sommes conviés.
Marguerite Abouet, la vie comme elle va, au Quartier Jeunesse, du 26 au 29 janvier.