La plateforme ne compte plus qu’une vingtaine de salariés après le licenciement de la majorité des employés, dont des cadres dirigeants fin 2022.
L’avenir s’annonce difficile pour Parler. Lancé en 2018, ce réseau social se définit comme une alternative à Twitter, en prônant la liberté d’expression. Il pourrait cependant bientôt disparaître. Cela, à la suite d’une vague de licenciements fin 2022. Selon le média The Verge, 75% des employés ont été remerciés, dont les directeurs de la technologie, des opérations et du marketing. Il ne resterait ainsi qu’une vingtaine de salariés travaillant à la fois pour Parler et le service cloud Dynascale, acquis par sa société mère, Parlement Technologies, en septembre pour 16 millions de dollars.
Un réseau social en difficulté
Cette vague de licenciements intervient après l’échec de la vente de Parler à Kanye West. En octobre, Parlement Technologies avait conclu un accord de principe avec le rappeur qui se fait désormais appeler Ye, dont les comptes sur Twitter et Instagram venaient d’être suspendus pour publication de propos jugés antisémites. Le réseau social a pourtant annoncé avoir renoncé à ce rachat début décembre, période où l’artiste était à nouveau au cœur de polémiques et accusé d’antisémitisme.
La maison mère souhaitait vendre Parler car il était en grande difficulté, comptant environ 50 000 utilisateurs actifs quotidiens en octobre, un niveau bien loin du pic atteint lors de la dernière élection présidentielle américaine. Ayant gagné en popularité à cette période, le réseau social enregistrait 7 000 nouvelles inscriptions par minute en novembre 2020. Il a même atteint les 12 millions d’utilisateurs après l’éviction de Donald Trump à la suite de l’invasion du Capitole en janvier 2021.
Cette croissance du nombre d’utilisateurs a cependant pris fin avec le retrait de Parler des magasins d’applications d’Apple et de Google peu de temps après l’attaque. La plateforme a fait son retour sur l’App Store en avril 2021 et sur le Google Play Store en septembre dernier après avoir changé ses politiques de modération. Mais, elle a alors fait face à la concurrence d’autres réseaux sociaux se présentant eux aussi comme des alternatives à Facebook et à Twitter en termes de liberté d’expression, à l’image de Gettr, Rumble ou encore Truth Social, la plateforme de Donald Trump. Parler compte aussi le réseau social à l’oiseau bleu parmi ses rivaux depuis son rachat par Elon Musk au nom de la liberté d’expression.
