Ayant annoncé son projet de se débarrasser des cookies sur son navigateur en 2020, l’entreprise prévoit désormais d’y mettre fin en 2024.
Un énième décalage de la part de Google. Initialement prévue en 2022, puis reportée à 2023, la fin des cookies tiers sur le navigateur Chrome est désormais programmée pour 2024, comme l’a annoncé l’entreprise dans un communiqué ce 27 juillet. Ce projet dévoilé en 2020 avec l’initiative Privacy Sandbox a pour but de mieux protéger la vie privée des utilisateurs tout en satisfaisant le monde de la publicité numérique. Google souhaite en effet développer des alternatives aux cookies tiers, ces petits fichiers d’informations enregistrés sur l’appareil d’un internaute lorsqu’il se rend sur un site, qui sont fondamentaux pour ce secteur, mais inquiètent par rapport à la confidentialité.
« Nous avons travaillé pour affiner nos propositions de conception en nous basant sur les contributions des développeurs, des éditeurs, des spécialistes du marketing et des régulateurs », indique la société. En janvier, elle a ainsi dévoilé un système appelé Topics pour remplacer les cookies. Basé sur les centres d’intérêt, ce dernier identifie un ensemble de thèmes en fonction de l’historique de navigation, qui ne seraient pas conservés sur les serveurs de Google.
Un décalage justifié
La firme a également affirmé avoir reçu des retours indiquant qu’il est nécessaire d’avoir « plus de temps pour évaluer et tester les nouvelles technologies Privacy Sandbox avant de déprécier les cookies tiers dans Chrome ». C’est pour cette raison qu’elle a choisi d’étendre les fenêtres de test pour les interfaces de programmation (API) de Privacy Sandbox avant de supprimer les cookies. Si ces dernières peuvent déjà être testées par les développeurs, cela sera possible pour davantage d’utilisateurs dès le début du mois d’août. Selon Google, ces API devraient être « généralement disponibles » d’ici le troisième trimestre de l’année prochaine.
Le géant américain a par ailleurs indiqué que ces commentaires s’alignent sur son engagement envers l’Autorité britannique de la concurrence et des marchés (CMA) « pour garantir la Privacy Sandbox fournit des technologies efficaces, préservant la confidentialité et que l’industrie dispose de suffisamment de temps pour adopter ces nouvelles solutions ». Cet engagement fait suite à l’enquête ouverte par la CMA en 2021 car elle craignait que l’initiative Privacy Sandbox entraîne « une concentration encore plus importante des dépenses publicitaires sur l’écosystème de Google au détriment de ses concurrents ».