Prise en main

Test de l’aspirateur robot Ecovacs Deebot T9 AIVI, le nettoyage intelligent

21 février 2022
Par Christian Ferreol
Test de l'aspirateur robot Ecovacs Deebot T9 AIVI, le nettoyage intelligent
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Les aspirateurs robots Ecovacs jouissent d’une bonne réputation d’efficacité et d’innovation. Le modèle Deebot T9 AIVI que nous testons aujourd’hui propose des fonctions d’aspiration mais aussi de lavage et de vidéosurveillance

Les aspirateurs robots Ecovacs jouissent d’une bonne réputation d’efficacité et d’innovation. Le modèle T9 AIVI que nous testons aujourd’hui propose des fonctions d’aspiration mais aussi de lavage et de vidéosurveillance.

Un air de famille avec le T8 AIVI

Successeur du T8 AIVI que nous testions il y a quelque temps, le T9 AIVI reprend un design très proche voire similaire. On retrouve donc la finition soignée, le coloris noir relativement sobre, la tourelle accueillant des capteurs. De même, le T9 AIVI conserve le rangement intégré qui accueille un coupe-fil bien pratique et le bouton de lancement rapide. C’est en soulevant le capot qu’on découvre le bac à poussière préinstallé, le bouton marche / arrêt et le bouton d’initialisation / réinitialisation de la connexion.

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LT9 AIVI est livré avec son bac à poussière de 300 ml préinstallé mais aussi avec un réservoir d’eau de 180 ml, un jeu de 2 brosses latérales, un filtre à poussière, deux lingettes de lavage, la station de charge ainsi qu’un cache. Ce dernier sert à occulter, si vous le souhaitez, la caméra de surveillance installée sur la tranche de l’aspirateur robot.

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Outre la caméra de surveillance, peu habituelle sur aspirateur robot mais qui existait déjà sur le modèle précédent T8 AIVI, le T9 AIVI se distingue également par la présence d’un nouveau système à deux brosses principales. Si l’on en croit le fabricant « ces broches doubles anti-enchevêtrement expulsent automatiquement câbles et cheveux longs ».

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L’accessoire qui fait toute la différence : la station de vidage

L’un des inconvénients des aspirateurs robots est la corvée de vidage du bac à poussière. Il n’y a en effet rien de très ragoutant à secouer un bac rempli de poussière au-dessus de sa poubelle, avec le risque qu’une partie tombe à côté ou s’échappe dans l’air.

Les fabricants ont donc trouvé la solution miracle : la station de vidage. Il s’agit d’un accessoire de plus en plus souvent fourni d’origine avec les aspirateurs robots haut de gamme, mais qui existe aussi en option. C’est justement le cas de la station de vidage Ecovacs que nous testons aujourd’hui.

Elle se compose d’une base et d’une colonne qu’il faut assembler une fois sortis de leur boite. Rien de bien compliqué je vous rassure, c’est un jeu d’enfant. On consolide ensuite l’ensemble avec les 3 vis et le tournevis fournis.

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En retournant la station on visualise les tubes de cheminement de la poussière. Le fonctionnement de la basse de vidage est en effet relativement basique, la poussière est aspirée depuis le bac à poussière, chemine dans les tubes pour arriver dans le sac à poussière déjà préinstallé dans la colonne.

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Dans la boite vous trouverez aussi un bac à poussière dédié et une clé en plastique. Pour pouvoir utiliser la station, il faut en effet remplacer le bac à poussière d’origine de votre aspirateur robot par celui-ci, qui a la particularité de comporter deux orifices dans sa base, pour pouvoir laisser passer le flux de poussière. La clé sert quant à elle à retirer deux caches du fond de votre aspirateur afin de libérer deux orifices qui permettront, là encore, de libérer le passage de la poussière.  

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Il ne reste plus alors qu’à connecter la station au secteur et à y positionner l’aspirateur robot. Petite précision importante, si votre aspirateur est déjà en fonction il faudra penser à retirer et débrancher sa station de charge pour que la station de vidage soit reconnue et qu’il puisse y retourner après nettoyage.

Lors du premier lancement, l’aspirateur robot réinitialise sa position pour tenir compte de son nouveau support de charge. Le fonctionnement en lui-même ne change pas, l’aspirateur s’acquitte de sa tâche de nettoyage puis revient à la station. C’est à ce moment que le vidage se lance automatiquement. Le bruit qui en découle surprend au début, mais on s’y habitue finalement très vite. Même mon chat, dont le poil s’est hérissé lors du premier lancement, s’y est très vite fait et n’y prête plus du tout attention. D’autant que cela ne dure que quelques secondes.

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L’efficacité est réellement de la partie. Après passage et vidage, il ne reste aucun poil et seules quelques malheureuses traces de poussière subsistent dans le bac. Je manque de recul pour pouvoir juger de l’autonomie du sac à poussière mais après plus d’une semaine d’utilisation sa contenance de 2,5 litres semble étonnamment peu entamée.

La station de vidage Ecovacs présente donc de nombreux avantages ; plus hygiénique, elle évite de devoir manipuler le bac à poussière plusieurs fois par semaine. Elle offre jusqu’à 30 jours d’autonomie par sac, et un deuxième sac est fourni d’origine. Sachant qu’on lance rarement son aspirateur robot tous les jours, vous avez de quoi voir venir. Notons qu’en cas de besoin il est possible de lancer le vidage à tout moment à partir de l’application Ecovacs et que les sacs à poussière sont hypoallergéniques (Ils filtrent efficacement 99 % des particules de poussière et des allergènes d’une taille minimale de 2,5 µm). 

Il y a tout de même quelques contraintes. La première, déjà évoquée, est le bruit au moment du vidage. Autre contrainte à prendre en compte, la station de vidage est un peu encombrante, surtout en comparaison d’une station de charge classique. Il faudra donc veiller à lui trouver un emplacement où elle ne gêne pas trop. Le prix, enfin, n’est pas anodin puisque la station est vendue au tarif conseillé de 299,99 €. Un peu cher certes, mais c’est le prix de la tranquillité. La station de vidage Ecovacs est compatible avec les modèles Ecovacs Deebot OZMO séries T9/N8/T8 et sera prochainement disponible.

Une mise en route toujours aussi simple

Une fois l’aspirateur robot chargé – comptez 6,5 heures pour une charge totale – il est prêt à être configuré. L’opération est très simple, il suffit d’installer l’application dédiée et de suivre les instructions à l’écran. Le T9 AIVI propose une autonomie confortable de 2h30, largement de quoi traiter un grand appartement.

Le premier essai s’est fait en mode automatique. Lors du nettoyage initial, j’ai trouvé le robot assez bruyant et parfois un peu brutal lorsqu’il rencontrait un obstacle. La suite a démontré que c’était juste un passage obligé pour lui permettre de cartographier correctement l’espace à nettoyer.

En effet les nettoyages suivants se sont déroulés avec un niveau de bruit bien plus acceptable et cohérent avec les 70 décibels annoncés par le fabricant. L’Ecovacs T9 AIVI n’est pas l’aspirateur robot le plus silencieux que j’ai testé mais il reste dans une bonne moyenne. En revanche on constate une latence étonnante entre le moment où vous lancez le nettoyage et celui où l’aspirateur démarre effectivement. Le Deebot T8 ne souffrant pas – de mémoire- de ce problème, nul doute qu’une mise à jour logicielle saura résoudre ce petit retard à l’allumage.

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En mode automatique il ne déçoit pas et fait honneur à la réputation d’efficacité des aspirateurs de la marque. Il a été testé dans un appartement occupé par un chat ayant tendance à perdre beaucoup de poils, et sur différents types de sols (carreaux, parquets et tapis). Il s’est fort bien acquitté de sa tâche, ramassant même les cristaux de litière qui constituent toujours un défi pour les aspirateurs robots.

La fonction AIVI, activée par défaut, permet au robot de détecter les objets usuels comme les chaussettes, des fils électriques, ou encore des chaussures. Basée sur l’intelligence artificielle, elle analyse les obstacles et prend des décisions intelligentes. A l’usage le T9 AIVI n’a guère rencontré de souci avec les obstacles qui lui ont été proposés, à la notable exception d’une courge déposée décorativement au pied du sapin de Noel et qu’il a eu du mal à détecter. Bon, à sa décharge, une courge n’est pas précisément le genre d’objet qu’on rencontre usuellement sur le sol de nos intérieurs modernes ! 

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Une fois le nettoyage terminé, il vous est proposé de refaire une passe en tenant compte des obstacles identifiés par le robot, après les avoir enlevés bien entendu.

Une fonction cartographie très poussée

L’application propose une cartographie à la fois simple et complète. Outre un dessin très précis des endroits où l’aspirateur robot est passé, on accède au tracé de son itinéraire. Ce dernier est d’ailleurs très logique et se fait pièce par pièce, là où certains aspirateurs robots font du saut de puce puis reviennent terminer une zone incomplètement traitée. La cartographie laisse d’ailleurs bien voir la faculté du robot à identifier les pièces et à bien les séparer par code couleur.  

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Ecovacs propose aussi une cartographie 3D, avec la possibilité de voir les pièces en relief. Le T9 AIVI est même capable d’identifier certains meubles, mais pas tous. Ce qui n’est d’ailleurs pas un souci puisqu’il est possible de les ajouter manuellement pour compléter la carte. Il propose d’ailleurs une intéressante fonction de nettoyage sous les meubles qui lui permet de se concentrer sur ces zones souvent plus sales que le reste du logement.

On peut aussi opter pour une cartographie sur jusqu’à 3 étages, ce qui confirme que l’utilisation T9 AIVI n’est donc absolument pas réservée aux logements de plein pied.

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On peut aussi accéder à une carte de couverture wifi, un bon moyen de s’assurer que le T9 AIVI restera accessible au réseau dans toutes les zones de l’appartement à nettoyer. Il affiche d’ailleurs les zones non couvertes.  

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Autre possibilité plus classique, on peut fixer des limites virtuelles pour interdire au T9 AIVI l’accès à certaines zones prédéfinies. On peut également modifier les zones, par exemple pour fusionner une zone identifiée comme une chambre alors qu’il s’agit d’un grand couloir. Des pictogrammes permettent de personnaliser les zones en les étiquetant (chambre d’enfant, pièce à manger, penderie, buanderie, etc.).

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L’application donne aussi accès à de nombreuses options de personnalisation, depuis l’activation / désactivation de la fonction AIVI jusqu’au vidage automatique dans la station dédiée (proposée en option). On peut aussi activer le nettoyage continu : lorsqu’il se retrouve déchargé en cours de nettoyage, le Deebot T9 peut alors régler son temps de charge en fonction de la charge de travail restante puis retourner finir sa tâche. On découvre aussi la fonction d’aspiration puissance auto qui lui permet de déclencher automatiquement la puissance maximale lorsqu’il détecte la présence d’un tapis, pour un nettoyage plus efficace.

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Des fonctions de vidéosurveillance et de lavage un peu moins convaincantes

On retrouve sur le T9 AIVI la fonction de surveillance vidéo que nous connaissions déjà. Elle ne change pas radicalement par rapport au modèle T8 AIVI : ici encore, votre intimité est protégée puisque qu’un code à 4 chiffres choisi par vos soins est nécessaire pour accéder à distance aux images captées. Il est aussi possible d’enregistrer des captures photos ou vidéo ou d’interagir vocalement -avec votre animal de compagnie par exemple- grâce au micro intégré.

Cela étant, il manque toujours selon une fonction d’alarme pour que cette caméra aille au bout de son concept. De plus, même si tout cela semble bien sécurisé, certains ne seront peut-être pas à l’aise avec l’idée d’une caméra qui circule dans l’habitat et peut filmer à hauteur de sol. La marque précise cependant dans sa FAQ que les images capturées lors des « patrouilles domicile » sont stockées de manière sécurisée sur les serveurs Cloud Ecovacs. Ceux qui ont du mal avec cette idée et souhaitent garantir leur intimité pourront de toute façon utiliser le cache fourni dans la boite pour oblitérer la caméra.  

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La fonction lavage du T9 AIVI d’Ecovacs ne prétend pas remplacer une bonne séance de nettoyage à base d’huile de coude et de produits ménagers. Il ne pourra par exemple pas vous débarrasser des taches bien incrustées. En revanche il convient tout à fait pour un usage au quotidien, par exemple pour purger le sol carrelé de votre cuisine des taches d’usage après un bon repas.

Comme sur le T8 AIVI, l’application propose plusieurs débits d’eau (Faible, moyen, élevé, etc.) selon votre besoin. On peut aussi choisir une zone précise à nettoyer, ce qui est pratique pour laver la partie carrelée d’une cuisine ouverte sur le salon par exemple, ou à contrario en exclure une autre.

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Conclusion

Les points positifs

– Nettoyage très efficace 

– Application riche et complète

– Accessoires robustes

– Fonction lavage satisfaisante

– Niveau de bruit acceptable

– Bonne gestion des obstacles

– Cartographie précise

– Autonomie confortable

Les points négatifs

– Vidéosurveillance pas encore décisive

– Petit retard à l’allumage

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Toujours plus riche en fonctionnalités, l’Ecovacs Deebot T9 AIVI thésaurise sur les points forts du Deebot T8 AIVI, qui nous avait déjà séduit. Il améliore encore la gestion des obstacles, s’enrichit de 2 nouvelles brosses particulièrement efficaces et exploite une cartographie précise alliée à l’intelligence artificielle pour offrir un nettoyage des plus performants. La fonction lavage, sans être extraordinaire, fait bien le job et vous pourrez si vous le souhaitez profiter de la fonction encore rare de surveillance vidéo. Un nouveau très bon cru chez Ecovacs, qui sera bientôt disponible au tarif conseillé de 799 € (à confirmer).   
Article rédigé par
Christian Ferreol
Christian Ferreol
Conseiller fnac.com high tech
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