Qui ne connaît pas les emblématiques enceintes Marshall ? Avec leur design vintage et leur son rock and roll, elles rencontrent un succès interrompu depuis des années.Il ne leur manquait que le multiroom pour être complètes, c’est maintenant chose faite. Mais pas seulement…
Qui ne connaît pas les emblématiques enceintes Marshall ? Avec leur design vinage et leur son rock and roll, elles rencontrent un succès interrompu depuis des années. Il ne leur manquait que le multiroom pour être complètes, c’est maintenant chose faite. Mais pas seulement…
On ne change pas une équipe qui gagne…
Un œil non averti pourrait penser que les nouvelles enceintes Marshall sont des copies conformes des modèles précédents. D’autant plus que le fabricant a choisi de conserver non seulement leur design inégalé (il aurait tort de s’en priver vu leur succès) mais aussi le panneau de contrôle doré reconnaissable entre tous. 3 modèles bénéficient de cette mise à jour de la gamme, l’Acton, la Stanmore et la Woburn. Les 3 modèles sont – ou seront – disponibles en coloris crème ou noir.
On note tout de même certaines différences. Le logo Marshall, dont la qualité dénotait un peu sur les versions « classiques », paraît plus soigné. Le panneau de commande voit arriver de nouvelles touches. On peut notamment sélectionner directement 7 sources différentes (services musicaux, web radios, etc…) via un bouton rotatif. Il permet aussi de sélectionner la source (Bluetooth, wifi, entrée RCA sur certains modèles, entrée auxiliaire). Il jouxte un nouveau bouton de navigation entre les pistes. Les boutons de réglage de grave et d’aigu tant appréciés sont toujours là, tout comme le bouton de volume et la prise jack. Deux boutons permettent enfin de choisir entre fonctionnement en multiroom ou en enceinte simple.
Une enceinte à tout faire
Pour les besoins de ce test, nous avons donc pu bénéficier de deux enceintes de cette nouvelle gamme, la petite Acton et le modèle intermédiaire Stanmore. Les nouvelles Marshall se positionnent parmi les plus polyvalentes du marché, puisqu’elles sont compatibles Airplay, Bluetooth, Chromecast et Spotify Connect. Elles disposent aussi d’une entrée jack pour connecter vos sources mobiles en filaire, mais aussi, et c’est plus rare, d’une entrée RCA (sur la Stanmore).
Intérêt de cette dernière ? Vous pourrez soit connecter directement une platine vinyle avec préamplificateur intégré, soit via un préampli phono si votre platine n’est pas préamplifiée. On peut donc profiter dès le déballage de son enceinte, soit en la connectant en Bluetooth soit en lui branchant une source en filaire. Mais pour profiter pleinement de son enceinte Marshall, l’installation de l’application Marshall est indispensable. Et si vous êtes équipé d’un Google Home, les possibilités en sont décuplées puisque vous pouvez lancer votre enceinte par commande vocale.
Une installation simple mais un brin laborieuse
L’installation des 2 enceintes s’est révélée à la fois simple et complexe. Simple parce qu’on est guidé par l’application à chaque étape, que les instructions sont claires et que Marshall a su éviter de faire de son application une usine à gaz, comme souvent à la concurrence. Mais tout n’a pas été aussi rapide que je l’aurais souhaité. L’installation de la première enceinte s’est faite en quelques minutes, mais il m’a fallu me reprendre à plusieurs reprises pour installer la deuxième enceinte. À la décharge de Marshall, le nombre important de dispositifs wifi dans l’appartement où s’est déroulé ce test n’ont pas dû lui faciliter la tâche. Une fois les enceintes configurées, l’utilisation en elle-même est beaucoup plus évidente.
Notons que si vous êtes équipé d’un Google Home, votre enceinte Marshall multiroom est immédiatement reconnue. L’application Google Home s’ouvre alors automatiquement et vous offre de configurer l’enceinte. On peut alors renommer l’enceinte, lui attribuer une pièce (salon, chambre, bureau, etc…). Et croyez-moi, il est très cool de rentrer chez soi, de dire simplement « OK Google, écouter Stacey Kent dans la chambre’’, et d’entendre immédiatement la douce voix de la chanteuse de jazz américaine s’élever depuis votre enceinte Marshall positionnée dans votre chambre. Les possibilités de l’enceinte ne s’arrêtent pas là. On peut enregistrer des services ou des radios internet, jusqu’à 7, et y accéder via le bouton dédié sur le pavé de commande. Selon votre humeur du moment vous pouvez passer de l’écoute de votre radio reggae préférée à France Musique en passant par Radio Classique, Nova, votre Playlist Spotify ou encore la musique envoyée en Bluetooth par votre smartphone ou votre lecteur nomade.
Et l’écoute ?
L’écoute est relativement sans surprise si on est familier du son Marshall. ADN de la marque oblige, les deux enceintes offrent une restitution pleine de punch qui fera merveille sur du rock bien entendu mais aussi sur du reggae, du rap ou encore du RnB. L’écoute du bel album « MTV Unplugged » de Gentleman » comme celle de la récente compilation « Scream » du regretté roi de la pop permet d’apprécier cette énergie qui caractérise la gamme Marshall.
Par rapport aux versions précédentes, ces nouvelles versions paraissent encore plus « pêchues » et la puissance ressentie semble sensiblement plus importante. Vous pouvez pousser les enceintes Marshall relativement fort, mais gardez à l’esprit que de la distorsion se fait sentir à volume élevé. Sur des musiques plus calmes, elles ne se défendent pas si mal non plus. On a déjà vu plus fin, notamment dans les aigus, mais l’écoute de jazz vocal se fait sans le moindre déplaisir par exemple. En revanche elles ne seront pas adaptées à l’écoute de musique classique. Notez qu’elles sont relativement sensibles à la qualité du signal, tenez-en compte en privilégiant des morceaux sans compression pour en tirer le meilleur. Comme souvent sur ce type d’enceinte, le plus petit modèle Acton offre une restitution plus délicate, mais le modèle Stanmore dispose d’une force d’impact sans commune mesure. Et il semblerait que la Woburn, non testée pour des raisons purement pratiques, soit de nature à vous fâcher à vie avec tout le voisinage !
Une grande convivialité
Nous l’avons vu, il est possible de lancer son enceinte Marshall à partir de Google Home. Mais il s’agit aussi et surtout d’un système Multiroom. Vous pouvez dons constituer un système sonore à plusieurs enceintes, avec pourquoi pas une pour chaque pièce. Vous avez la possibilité d’écouter la même musique dans toutes les pièces, ou des musiques différentes. Vous pouvez faire varier le volume de chaque enceinte et sans bouger de votre fauteuil, mais aussi jouer avec l’égaliseur grave/aigu pour chacune, ou encore changer la qualité de diffusion multiroom, tout cela à partir de l’application. On peut aussi mettre en pause sa musique sur chaque enceinte indépendamment, etc… On peut même régler l’intensité des indicateurs lumineux des boutons du pavé de commande ! Jusqu’où va se nicher le sens du détail…
On a aimé : On a moins aimé :
– Le look – Des aigus perfectibles
– La restitution punchy – Quelques difficultés à l’installation
– La polyvalence
– La puissance
– Le bouton de préréglages
– La compatibilité Google Home
– La convivialité
Pari réussi pour ces nouvelles enceintes Marshall. La personnalité sonore de la marque est conservée, avec encore plus de puissance et une nouvelle convivialité associée à une grande polyvalence. L’application dédiée et la configuration gagneraient à être plus évidentes mais rien de rédhibitoire, d’autant qu’une petite mise à jour logicielle pourra régler tout cela. On ne prend pas beaucoup de risques en leur prédisant un gros succès pour les fêtes de fin d’année.
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