Test OnePlus Watch 3 : enfin une autonomie convaincante sous Wear OS (Google) ?

Comme son nom le laisse entendre, la Watch 3 est la troisième tentative de OnePlus en matière de montre connectée. Cette fois, on sent d’emblée une nette montée en puissance, après une première montre ratée puis une Watch 2 beaucoup plus convaincante. On retrouve ici Wear OS, mais avec une architecture à deux puces pour tenir la distance, un boîtier aux finitions plus nobles, un écran plus lumineux et un accent appuyé sur la santé. Le message est limpide : séduire les utilisateurs Android qui veulent une montre complète sans la poser chaque soir sur le chargeur.

Design et prise en main

Dès le déballage, on ressent tout de suite la qualité de fabrication de cette nouvelle montre. Boîtier en acier inox coiffé d’une lunette en titane, verre saphir 2D sur l’écran, assemblage propre et rassurant. OnePlus coche ici toutes les cases. La silhouette reste classique : format rond, deux commandes latérales, et surtout une couronne rotative cliquable qui simplifie la navigation, très utile quand le tactile devient pénible en plein effort.

Côté robustesse, la montre fait fort avec une compatibilité MIL-STD-810H, IP68 et 5 ATM. Pluie, poussière et chocs d’un usage sportif raisonnable ne lui font pas peur.
En revanche, le gabarit ne fait pas de cadeau : 46,6 x 47,6 x 11 mm de dimensions, pour 49,7 g “nue” et 81 g avec le bracelet.

Parfaite sur un poignet large. Plus envahissante sur un poignet fin, notamment en séance de sport si l’on ne serre pas franchement le bracelet. Il s’agit toutefois d’un bémol aussi classique que récurrent sur ce genre de grandes montres.

l’écran

Pour ce qui est de l’écran, on passe à une dalle LTPO AMOLED de 1,5 pouce (466×466 px). Sa fréquence est capable de descendre à 1 Hz en mode Always-On, ce qui limite l’impact sur la batterie. Côté luminosité, la lisibilité en plein soleil ne pose pas de souci. Le rendu de l’ensemble est tout simplement excellent.

L’interface utilisateur

Une fois la montre activée, on retrouve Wear OS 5 à la baguette. La grande force de ce système d’exploitation pour tocante est bien évidemment l’intégration de tout l’écosystème Google. Le Play Store reste à date, et d’assez loin, la boutique d’applications la mieux achalandée, en matière d’applis pour montres connectées.

En coulisses, une puce distincte (RTOS) prend en charge les tâches de fond. Le Snapdragon W5 gère le lourd, la puce BES2800 veille au long cours. Cette répartition explique la fluidité générale et surtout l’excellente endurance sur laquelle nous reviendrons plus bas.

Côté smartphone, l’application OHealth centralise les réglages et les rapports de santé. L’app est agréable à l’usage, même si certaines traductions mériteraient une petite révision. Point important : la Watch 3 ne fonctionne qu’avec Android. Les iPhone ne sont donc pas les bienvenus ici.

Les fonctionnalités santé, sport et localisation

Sur le front de la santé connectée, OnePlus muscle clairement son jeu. Ainsi, l’ECG, le SpO2, la fréquence cardiaque en continu, la température cutanée, le suivi du stress via VFC, le sommeil et même une estimation d’âge vasculaire sont au programme. La fonction marquante tient dans le bilan de santé en 60 s : doigt posé sur le bouton-capteur, la montre enchaîne plusieurs mesures pour livrer un état rapide de forme.

Au quotidien, les mesures se montrent assez justes, en phase avec d’autres appareils concurrents que nous utilisons en même temps, tels que l’Apple Watch. C’est surtout pour des mesures en fractionné que le capteur optique peut traîner un peu quand le rythme cardiaque grimpe d’un coup.

En matière de profils d’activité, la montre affiche complet avec plus d’une centaine et 11 modes avancés qui ajoutent des métriques dédiées telles que la foulée en course, la vitesse de frappe au tennis, la rame, le ski et bien d’autres. La localisation s’appuie sur un GPS double fréquence L1+L5, multi-GNSS (GPS, Galileo, Glonass, BeiDou, NavIC, QZSS) qui permet un fix rapide.

Sur le terrain, c’est globalement convaincant pour un usage grand public. Les tracés restent propres, y compris près d’immeubles ou en tunnel, même si on observe parfois un écart sur une séance urbaine. Ce n’est pas un instrument scientifique, mais le contrat est ici parfaitement rempli.

L’autonomie

C’est vraiment ici que la Watch 3 se démarque brillamment. OnePlus annonce jusqu’à cinq jours en usage mixte, trois jours en intensif, 12 à 16 jours en mode économie. Les quelques semaines que nous avons passées avec la montre au poignet révèlent une autonomie allant de cinq à six jours en utilisation assez soutenue, environ quatre jours en usage intensif, en prenant très régulièrement des mesures et en demandant des suivis, et enfin trois grosses journées avec la plupart des curseurs poussés et plusieurs sorties GPS. Il s’agit là d’une autonomie tout simplement exceptionnelle sur Wear OS, puisque la concurrence peine à tenir trois jours en usage soutenu.

Si vous arrivez tout de même à vous retrouver à court de jus en plein milieu de la journée, la charge se montre exemplaire, avec la possibilité de récupérer une journée d’usage en 10 minutes de charge seulement. Quant au 0 à 100 %, il s’effectue en environ 80 minutes, exclusivement via le câble magnétique propriétaire fourni.