Test Labo du casque Sony WH-1000XM6 : une excellence dans le confort, la qualité audio et l’isolation

Notre test détaillé

Après avoir fait patienter les mélomanes en 2024 avec le casque WH-ULT900N/BC, plus abordable et moins sophistiqué que les produits de la famille WH-1000XM, Sony a dévoilé le 15 mai 2025 son nouveau casque audio premium. Trois ans se sont écoulés entre la sortie du WH-1000XM5 et ce WH-1000XM6, soit une petite éternité dans le monde de l’audio. Un laps de temps qui a vu la concurrence s’intensifier avec les sorties, entre autres, du Sennheiser Momentum 4 Wireless (2022), du Bowers & Wilkins PX8 (2023), du Sonos Ace (2024) ou encore du Bose QuietComfort Headphones (2024). Soit des casques haut de gamme de qualité venus chasser sur les terres de Sony.

Pour rester leader de ce secteur, le constructeur nippon n’a donc pas trop le droit à l’erreur. Le WH-1000XM6 doit à la fois s’améliorer par rapport au WH-1000XM5, mais également faire mieux que ses concurrents en matière d’audio, de réduction de bruit, de qualité des appels et d’autonomie.

Le WH-1000XM6 est disponible depuis la fin mai 2025 en coloris Noir, Argent et Bleu nuit. Son prix officiel de lancement est de 450 €, soit 30 € plus cher que son prédécesseur à sa sortie.

Design et confort : le retour au format pliant

Ce fut certainement l’élément le plus clivant du dernier WH-1000XM5. Contrairement à tous ses prédécesseurs, il n’était plus pliant : seules ses oreillettes restaient pivotantes à 140 degrés. Un choix fort de Sony, qui voulait alors privilégier un look ultraminimaliste… mais globalement peu apprécié. En plus d’une portabilité mécaniquement plus difficile, le WH-1000XM5 a souffert de nombreux problèmes de charnières, trop fragiles sur certains modèles selon de nombreux retours d’utilisateurs.

Le constructeur rétropédale donc, puisque le WH-1000XM6 est de nouveau pliant, mais également doté d’un nouveau système de charnière. L’ensemble se montre bien plus robuste, avec l’introduction de métal dans le mécanisme, et l’attache avec l’oreillette est beaucoup moins lâche. Le casque coulisse et se contorsionne sans aucun problème, sans jeu ni bruit suspect.

Même son de cloche pour l’arceau et les oreillettes : la qualité de construction a été revue à la hausse. Le premier est à la fois plus large et plus épais. Résultat, plus aucune pression ne se fait sentir sur le haut du crâne lors d’une utilisation prolongée, comme cela pouvait être le cas avec le précédent modèle. Les secondes conservent une silhouette ovale et enveloppante, mais avec des lignes encore plus épurées sur l’extérieur. En effet, le bloc de plastique est d’un seul tenant et les boutons ne sont plus situés sur une jointure.

De leur côté, les coussinets voient, eux aussi, leur confort renforcé avec l’utilisation d’un similicuir plus doux et plus épais. Aération, maintien et confort, rien à redire, le WH-1000XM6 s’améliore sur tous ces points. Le tout sans prendre un gramme supplémentaire, puisque le casque pèse toujours 250 grammes.

Toutes ces nouveautés mises bout à bout confèrent au WH-1000XM6 une allure moins élancée. Les lignes gagnent en maturité en étant plus compactes, mais également plus rassurantes.

Ergonomie et connectivité, des nouveautés bienvenues

Sans surprise, le casque WH-1000XM6 se dirige à nouveau avec un mélange de gestes tactiles sur l’oreillette droite et l’appui sur le bouton mécanique NC/AMB sur l’oreillette gauche. Premier bon point, Sony a modifié l’aspect du bouton d’alimentation et d’appareillage. Dorénavant rond, ce dernier tombe plus facilement sous la main et on ne le confond plus avec son compère situé juste au-dessus.

Introduite sur le précédent modèle, la fonction Quick Access permet d’assigner un raccourci spécifique vers une application de streaming compatible, comme Spotify Tap. Le reste des commandes n’est toujours pas personnalisables, ce qui n’est pas un problème en soi, tant elles tombent sous le sens et sont réactives.

Pour le reste, le WH-1000XM6 se pare de toutes les coquetteries que l’on est en droit d’attendre sur un casque premium : connexion multipoint fluide, extinction automatique réglable, détection de port, commandes et instructions vocales, fonction auto-switch, etc.

Comme à son habitude, Sony n’est pas avare en fonctionnalités et options. Cela peut rendre son application parfois un peu fouillis, mais, heureusement, le constructeur propose de nombreux tutoriels pour ne pas perdre les néophytes.

Au niveau des codecs pris en charge, la firme nippone communique sur la prise en charge de l’audio haute résolution Hi-Res et l’audio haute résolution sans fil Hi-Res Wireless, grâce au codec LDAC. Comme sur les précédents modèles, nous supposons que l’AAC et le SBC sont également de la partie. Logiquement, Sony fait encore l’impasse sur les codecs AptX afin de mettre en avant ses technologies propriétaires. Par contre, la firme nippone se met à jour par rapport à la concurrence, puisque le WH-1000XM6 est compatible avec le Bluetooth LE Audio et la technologie de diffusion Auracast.

Bonne nouvelle, grâce à une récente mise à jour, Sony a revu l’ergonomie de son application dédiée, qui est désormais plus lisible. L’écran d’accueil affiche les informations essentielles de façon plus intuitive et les différentes options de personnalisation apparaissent de manière plus discrète, ce qui facilite la navigation sans submerger l’utilisateur ou l’utilisatrice.

Le nombre d’options de personnalisation étant particulièrement vaste, concentrons-nous sur les nouveautés majeures. Par exemple, l’égaliseur propose désormais dix bandes au lieu de cinq, offrant ainsi aux utilisateurs exigeants une marge de manœuvre supplémentaire pour adapter le son à leurs préférences. En plus de cela, un nouveau mode Gaming EQ améliore sensiblement la qualité sonore et la latence lors d’une utilisation du casque pour du gaming.

Dernière nouveauté de taille, l’arrivée du mode 360 Reality Audio Upmix, qui permet de transformer n’importe quelle source stéréo (films, séries, vidéos YouTube) en une expérience immersive en trois dimensions, à l’instar de ce que propose l’audio spatial chez Apple.

Si l’effet d’immersion est bien perceptible et agréable, le WH-1000XM6 reste limité par les contraintes du Bluetooth sur Android. Contrairement à Apple, qui maîtrise l’ensemble de la chaîne logicielle avec ses AirPods Max, Sony ne peut pas exploiter pleinement la transmission des métadonnées spatiales, ce qui limite la précision et la profondeur de la restitution. C’est plaisant sur des séries ou du jeu vidéo, beaucoup moins sur des films ou de la musique.

Réponse en fréquence

Comme sur le précédent modèle, le WH-1000XM6 utilise des haut-parleurs dynamiques de 30 mm. Et… la comparaison s’arrête là. Grâce à un nouveau processeur audio V2, déjà aperçu sur les écouteurs WF-1000XM5, et à une nouvelle architecture interne, le WH-1000XM6 gagne encore un peu plus en précision et en polyvalence.

Comme on peut le voir sur les données du Labo Fnac, le WH-1000XM6 est à l’aise sur tout le début du spectre, notamment avec une belle mise en avant des extrêmes basses. Conséquence directe, les graves gagnent globalement en rondeur et n’empiètent plus sur les bas médiums. Ainsi, les fréquences les plus profondes révèlent davantage de subtilités, tandis que le départ des voix et des instruments est mieux projeté vers l’avant.

Autre fait notable, bien visible sur la courbe de 500 à 1000 Hz, les médiums sont d’une linéarité et d’une transparence exemplaires. Sur des morceaux de jazz ou des titres acoustiques, la séparation entre les instruments est nette. De leur côté, les voix conservent leur naturel et toute leur palette de nuances grâce à un léger creux dans le haut médium.

Selon les mesures du Labo, les hautes fréquences se distinguent aussi par une meilleure clarté. L’équilibre trouvé entre brillance et douceur prévient toute dureté ou excès scintillant. Au final, le WH-1000XM6 améliore encore un peu la recette acoustique du WH-1000XM5, et ce sur tout le spectre.

Distorsion

Dans ce domaine aussi, le WH-1000XM6 fait légèrement mieux que son devancier. Selon les mesures du Labo, la distorsion est remarquablement faible, ce qui garantit une restitution sonore très propre et fidèle, même à volume élevé. Les graves restent nets, sans effet de bourdonnement, et les voix sont naturelles, même sur des mixages complexes. Ainsi, l’écoute reste agréable en toutes situations, fidèle à l’enregistrement d’origine et, surtout, elle ne procure jamais de fatigue auditive.

Isolation

Sur le terrain de la réduction de bruit, Sony affirme clairement ses ambitions avec le WH-1000XM6. Le constructeur équipe chaque oreillette de six microphones, un record dans le monde des casques grand public. À cela s’ajoute l’intégration d’une nouvelle puce de traitement QN3, annoncée comme nettement plus performante que la précédente génération. Selon Sony, cette évolution permettrait d’atteindre une efficacité jusqu’à sept fois supérieure à celle du modèle antérieur, le WH-1000XM5.

Une ambition tout de suite vérifiée sur les courbes du Labo Fnac. Rien qu’en passif, le WH-1000XM6 est déjà d’une excellence rare sur le début du spectre. Une fois la réduction de bruit activée, le casque nous plonge alors dans une bulle de silence. Sur les basses fréquences, le dernier rejeton de Sony flirte aisément avec les -40 dB. Ce qui est largement suffisant pour annihiler tous les bruits sourds et ronronnants. Dit ainsi, le WH-1000XM6 se pose comme un compagnon redoutable pour les transports en commun, le train ou l’avion.

Dans les médiums, le casque se distingue toujours par son efficacité. Selon les tests Labo, il ne descend jamais sous la barre des 50 dB. De ce fait, les voix et les sons ambiants sont si bien filtrés qu’ils deviennent difficilement audibles. Certains bruits soudains peuvent parfois passer entre les mailles, mais l’ensemble du dispositif reste particulièrement performant, notamment dans des environnements comme un open space ou dans la rue. C’est bien simple : entre son isolation passive excellente et sa réduction de bruit des plus efficaces, le WH-1000XM6 est la nouvelle référence en matière de silence.

Perturbation

Voilà l’autre intérêt d’avoir une isolation passive proche de la perfection. Cela a une conséquence directe sur la capacité de perturbation d’un casque. Et, selon le Labo Fnac, celle du WH-1000XM6 est quasi nulle.

À l’image de ses rivaux premium, le QuietComfort Ultra de Bose et l’AirPods Max d’Apple, le nouveau casque de Sony obtient donc la note ultime. Il se distingue notamment par une excellente maîtrise des fuites sonores. Même à volume élevé, il reste très discret et ne perturbera pas les personnes à proximité. Aucun débordement sonore notable n’est à signaler.

Autonomie

En attendant les mesures précises du Labo Fnac, qui sont encore en cours, nos premières utilisations montrent que le WH-1000XM6 dépasse aisément les 35 heures d’autonomie avec la réduction de bruit et qu’il peut même s’approcher des 48 heures sans. Compte tenu de l’ensemble des technologies embarquées, ces performances sont remarquables. À noter également qu’une charge rapide de 4 à 6 minutes suffit pour récupérer environ trois heures d’écoute.