Particulièrement doué en photo, le Xiaomi 14 Ultra est un très beau smartphone au design soigné qui peut compter sur son processeur dernier cri pour offrir une fluidité exemplaire. Son écran est superbe et son autonomie plutôt solide.
En résumé
Le Xiaomi 14 Ultra est assurément un excellent smartphone. Derrière son design particulier, sublimé par des finitions de haute qualité, il dissimule une mécanique très puissante, un écran exceptionnel et une autonomie satisfaisante. Mais le point fort de ce mobile est sans doute son système photo, ultrapolyvalent et particulièrement efficace. C’est véritablement un smartphone de très haut de gamme et très réussi.
Note technique
Les plus et les moins
- Design et qualité de fabrication
- Un smartphone très puissant
- Autonomie satisfaisante
- Un superbe écran
- Vitesse de charge
- Un quatuor de caméras au top
- Tarif élevé
- Pas de eSIM
- Une légère tendance à chauffer
Notre prise en main détaillée
Après le Xiaomi 14 que nous avons pu tester pour vous ici, place à sa version Ultra. Comme son nom l’indique, ce smartphone va encore plus loin dans le haut de gamme, en particulier dans le domaine de la photo avec un ensemble de caméras redéfini et l’arrivée d’un nouvel accessoire, le Pack Photo Pro. Il s’agit d’un grip et d’une coque offrant une prise en main proche de celle d’un véritable appareil photo et la possibilité d’utiliser des filtres physiques. Le pack est facturé à 199,90 €, mais il est offert avec le smartphone lors de la période de lancement.
Le Xiaomi 14 Ultra est quant à lui vendu au prix de 1 499,90 € en une seule configuration mémoire, soit 16 Go de RAM et 512 Go de stockage. Deux couleurs sont en revanche au programme : noir ou blanc, comme l’exemplaire prêté par la marque pour notre prise en main.
Le Xiaomi 14 Ultra trouvera sur sa route le Samsung Galaxy S24 Ultra qui coûte 1 589 € en 12/512 Go ou encore le Honor Magic6 Pro (1 299,90 € également en 512 Go). Du côté de chez Apple, un iPhone 15 Pro Max avec la même capacité de stockage est proposé au prix de 1 729 €. Vous l’aurez compris, le Xiaomi 14 Ultra se confronte à des adversaires de taille. Notez que tous les prix évoqués ci-dessus sont des tarifs conseillés, mentionnés à titre indicatif et que nous avons constatés au moment de la rédaction de cet article.
Design et prise en main
Le Xiaomi 14 Ultra s’appuie sur un écran de 6,73 pouces au format 20/9e, soit des caractéristiques identiques à celles du Xiaomi 13 Ultra. Le taux d’occupation est lui aussi quasiment identique, puisque l’on passe de 89,5 à 89,6 % entre les deux générations. La caméra frontale est toujours placée dans un poinçon central. Le lecteur d’empreintes digitales est très rapide et, en prime, il est placé à la bonne hauteur pour que le pouce vienne naturellement se positionner sur lui.
La dalle est très légèrement incurvée et bénéficie de la protection d’un verre 2,5D spécifiquement développé pour la marque, le Xiaomi Shield Glass. Exit le Gorilla Victus de son prédécesseur. Xiaomi annonce que son verre serait dix fois plus résistant aux chutes, mais il est difficile pour nous d’en juger.
La partie arrière joue également la carte de la continuité stylistique. On retrouve tout d’abord un revêtement en cuir synthétique de nouvelle génération. Ce matériau afficherait ainsi une résistance à l’usure multipliée par six par rapport à celui utilisé pour le 13 Ultra, avec en prime des vertus antibactériennes. Reste à savoir comment vieillira la version blanche qui est entre nos mains.
En attendant, celles-ci ont apprécié le contact chaleureux offert par ce cuir végan, qui repousse efficacement les traces de doigts tout en se montrant antidérapant. Le second élément phare de la coque de ce smartphone est son énorme bloc photo. Comme sur le Xiaomi 13 Ultra, il est de forme circulaire, se différenciant ainsi des autres smartphones de la famille. Il intègre toujours quatre caméras et un flash double LED. La mention Leica trône au centre.
Les flancs du Xiaomi 14 Ultra sont en aluminium 6M42, un alliage exclusif, et viennent mourir à l’arrière du mobile. La marque annonce une résistance du cadre supérieure de 1,38 fois et une rigidité doublée. Décidément, Xiaomi met les petits plats dans les grands pour protéger son nouveau porte-drapeau qui répond sans surprise à la norme d’étanchéité IP68. À droite, les boutons de mise sous tension et de réglage du volume sont idéalement placés pour un accès facile.
Le 14 Ultra se passe de prise casque et d’emplacement pour une carte mémoire microSD. Il se mesure 161,4×75,3×9,2 mm, contre 163,2×74,9×9,1 mm pour son prédécesseur, pour un poids de 220 g. Des mensurations qui le placent dans le haut du panier en la matière, même si le Samsung Galaxy S24 Ultra reste plus haut, plus large et plus lourd malgré l’utilisation de titane.
Le Pack Photo Pro qui accompagne notre exemplaire est un grip intégrant une batterie supplémentaire et des commandes physiques offrant un contrôle plus précis de la mise au point et un accès direct à certaines fonctions, le tout avec une prise en main proche des sensations offertes par un véritable appareil photo. Une coque spécifique est aussi de la partie pour pouvoir y visser des filtres optiques d’un diamètre de 67 mm. Cet accessoire affiche des finitions tout aussi excellentes que celles du smartphone.
L’écran
La dalle AMOLED est assez proche de celle de la précédente génération. Sa définition ne change pas avec 1 440×3 200 pixels pour une densité de 522 ppp avec la possibilité d’abaisser ce chiffre afin d’économiser un peu la batterie. Le S24 Ultra est donc légèrement devancé sur ce plan (1 440×3 120 pixels et 505 ppp). La technologie LPTO est présente. Elle permet de faire varier dynamiquement la fréquence de rafraîchissement entre 1 et 120 Hz afin d’optimiser la consommation énergétique de l’écran. Même si nous n’en voyons pas forcément l’intérêt, il est toujours possible de régler manuellement la fréquence de rafraîchissement sur 60 ou 120 Hz.
Xiaomi s’inscrit dans la course à la luminosité maximale, à laquelle participent aujourd’hui la plupart des acteurs du marché. La marque annonce ainsi une luminosité en pic de 3 000 nits, contre 2 600 nits pour la précédente génération ou pour le S24 Ultra.
Dans la réalité, ce chiffre ne devrait pas être atteint et l’on se concentre donc plus sur la luminosité HBM, qui correspond au maximum obtenu avec l’ajustement automatique de la luminosité. Le Xiaomi 14 Ultra plafonne alors à 1 000 nits, ce qui est étonnamment un peu moins que son prédécesseur (1 300 nits). Mais pas de souci à se faire : l’écran du smartphone reste parfaitement exploitable, y compris en extérieur sous un beau soleil printanier.
La précision des couleurs est très convaincante moyennant quelques ajustements dans les menus proposés. Bien entendu, l’écran sera soumis aux mesures du Labo pour voir précisément comment il se comporte face à la concurrence.
Qualité audio et communication
Xiaomi ne communique pas vraiment autour des qualités audio de son smartphone. Il faut dire que nous retrouvons là un système classique avec deux haut-parleurs différenciés : en haut, le transducteur utilisé aussi pour les appels téléphoniques mains libres et, en bas, son homologue, certainement plus imposant, utilisé uniquement pour la musique. Le tout bénéficie du Dolby Atmos, avec plusieurs réglages qui intéresseront surtout les utilisateurs avancés. Nous attendrons les mesures du Labo pour nous prononcer définitivement. La puissance permet de suivre sans problème une série dans un environnement normal.
La partie radio s’appuie sur les composants Qualcomm, avec notamment le module FastConnect 7800 (wifi 7 à 5,8 Gbps et Bluetooth 5.4) et le modem X75 (5G avec un débit max de 10 Gbps en téléchargement et 3,5 Gbps en envoi). Bien entendu, il ne s’agit là que de performances purement théoriques qu’il est impossible de reproduire sur le terrain avec les réseaux mobiles déployés aujourd’hui. Le Xiaomi 14 Ultra s’est très bien comporté au cours des quelques semaines passées en sa compagnie. Le Labo nous confirmera-t-il cela à l’issue des passages du smartphone en chambre anéchoïque ?
Performance et interface
Le Xiaomi 14 Ultra adopte logiquement la plateforme Qualcomm Snapdragon 8 Gen 3, que l’on ne présente plus. Avec ses huit cœurs et une fréquence maximale de 3,3 GHz, cette puce ultraperformante est ici accompagnée de 16 Go de RAM. Autant dire qu’en pratique nous n’avons constaté aucun ralentissement, aucune latence… Tout réagit parfaitement, y compris les jeux réputés les plus exigeants. La chauffe est là, mais elle n’a rien d’excessif et la chute des performances est à peine perceptible. Le Xiaomi 14 testé ici s’était parfaitement comporté face au protocole de tests du Labo. Est-ce que les 4 Go de RAM supplémentaires se feront ressentir ? Encore un peu de patience pour le savoir.
Du côté logiciel, le Xiaomi 14 Ultra s’appuie sur le même duo que son petit frère, avec Android 14 et la nouvelle surcouche HyperOS 1.0. L’interface est assez épurée malgré les nombreuses options proposées, notamment autour de la personnalisation. Aucun problème de fluidité et de stabilité, mais certains trouveront certainement à redire sur la présence de nombreux bloatwares, même s’il ne s’agit pas d’application véritablement exotiques. Il s’agit pour la plupart d’apps que l’on retrouve très souvent installées par les utilisateurs de smartphones. On pense par exemple à Facebook, Netflix ou encore TikTok.
La politique de mise à jour est rassurante, puisqu’elle comprend cinq années de mises à jour de sécurité et les quatre prochaines versions de l’OS mobile de Google.
Photo
La photo est au cœur de tous les enjeux des smartphones haut de gamme et c’est encore le cas avec le Xiaomi 14 Ultra qui met plus que jamais en avant le partenariat avec Leica. La caméra principale s’appuie sur un capteur 1 pouce de 50 mégapixels, comme la précédente génération, mais le Sony IMX989 cède sa place au LYT-900 toujours signé par le faiseur nippon. Il s’agit du premier capteur de la famille Lytia qui se distingue par son architecture empilée, présentée comme plus performante en basse luminosité. Ce capteur est associé à une nouvelle optique Leica Summilux huit lentilles dont l’ouverture peut varier en continu entre ƒ/1,63 et ƒ/4,0 en utilisant le mode Pro. Sinon, cette variation opère par palier successif (ƒ/1,63, ƒ/2,0, ƒ/2,8 et ƒ/4,0).
Le second module photo est un ultra grand-angle qui semble repris du 13 Ultra. On trouve un capteur de 50 mégapixels et une optique ƒ/1,8 qui équivaut à un 12 mm argentique. Un autofocus est présent.
Comme son prédécesseur, le Xiaomi 14 Ultra dispose de deux téléobjectifs. Le premier affiche un grossissement de x3,2, soit l’équivalent d’un 75 mm. Son ouverture est de ƒ/1,8 avec la possibilité d’effectuer la mise au point à une distance de seulement 10 cm. Derrière, un capteur Sony de 50 mégapixels officie.
Le second téléobjectif s’appuie sur une optique périscopique, comme celui de la précédente mouture, mais Xiaomi en a amélioré l’ouverture qui passe de ƒ/3,0 à ƒ/2,5. Une vraie performance sur ce type d’optique qui atteint ici un grossissement x5 (120 mm en équivalent argentique) avec en prime un autofocus efficace à partir de 30 cm. Le capteur est également un Sony de 50 mégapixels.
Une caméra 3D TOF et une puce dédiée à l’accélération des calculs et de l’IA pour la photographie complètent un ensemble pour le moins impressionnant. Un ensemble dont nous avons particulièrement hâte de découvrir à travers l’œil des experts du Labo. Par défaut, tout ce dispositif déploie la technologie de pixels binning.
Nous n’avons pu résister à la tentation d’utiliser le Xiaomi 14 Ultra et, tout d’abord, son grand-angle. Les clichés obtenus sont détaillés et les couleurs flatteuses, sachant qu’il est possible de basculer entre deux types de rendu chromatique, Authentic ou Vibrant, signés Leica. En basse luminosité, le smartphone s’en sort également très bien, avec un lissage parfois excessif, mais les couleurs restent particulièrement séduisantes.
L’ultra grand-angle nous a convaincus, bien qu’il faille apprécier les couleurs très percutantes. Les photos sont nettes, y compris lorsque l’on s’éloigne du centre, avec un piqué convaincant. La nuit, ce module s’en sort également avec les honneurs.
Le téléobjectif x3,2 est franchement réussi avec un excellent niveau de détails, des couleurs toujours chatoyantes et une réelle efficacité. Son homologue x5 s’inscrit dans la même veine.
Le Xiaomi 14 Ultra filme en 8K à 30 fps et même à 120 fps en 4K. Les résultats sont tout simplement excellents.
Le Pack Photo Pro ravira certainement les passionnés de photographie. Il offre en effet une prise en main similaire à celle d’un appareil photo classique. Nous avons beaucoup apprécié le bouton de déclenchement à deux niveaux : on s’arrête à mi-course pour valider la mise au point avant d’appuyer à fond pour déclencher la prise de vue et le réglage du zoom. Le grip offre également un bouton supplémentaire qui, par défaut, fait varier les valeurs d’exposition, mais il est possible de personnaliser sa fonction, ainsi qu’un autre bouton pour lancer l’enregistrement vidéo. Un passant pour une dragonne est ménagé. À l’intérieur, une batterie de 1 500 mAh est intégrée, offrant jusqu’à deux heures d’autonomie supplémentaires au smartphone. On pourrait regretter l’absence d’un pas de vis pour fixer un trépied, par exemple.
Autonomie
Si les versions chinoises embarquent une batterie de 5 300 mAh de nouvelle génération, les modèles commercialisés dans le reste du monde, et donc en France, disposent d’une batterie de 5 000 mAh, soit la même capacité que la précédente génération. De quoi résister à une journée d’utilisation, mais pas beaucoup plus. Le Labo nous donnera une estimation plus précise de l’autonomie du smartphone et nous pourrons alors comparer celle-ci à la concurrence.
Le Xiaomi 14 Ultra est fourni avec un bloc secteur de 90 W qui a mis un peu moins de 40 minutes pour une pleine charge en activant le mode Boost. Le protocole très strict du Labo nous donnera rapidement le temps exact mis par le smartphone pour recharger totalement sa batterie. La recharge sans fil est bien là, avec une impressionnante puissance admissible de 80 W. La marque annonce un temps de charge de 46 minutes seulement ! Une vitesse exceptionnelle qui passe forcément par l’utilisation du socle Xiaomi compatible. La charge inversée est aussi présente avec 10 W à la clé.