Test du Hisense C1 : un projecteur 4K aussi performant que simple à installer ?

Ces dernières années, lorsqu’il était question de projection chez Hisense, c’était pour évoquer les Laser TV de la marque, c’est-à-dire des modèles à focales ultra-courtes. La marque chinoise, qui est également l’un des plus importants fabricants de téléviseurs dans le monde, s’essaie maintenant à un nouveau format avec le C1. Il s’agit en effet d’un projecteur à focale longue, c’est-à-dire qui doit être positionné à plusieurs mètres du mur ou de l’écran de projection. Néanmoins, Hisense ne vise pas (que) les utilisateurs prêts à sacrifier une pièce pour une installation Home Cinéma. Le C1 est un projecteur compact, pensé dès sa phase de conception pour être polyvalent et utilisable à peu près n’importe où tant qu’il y a une prise électrique. Mais l’aspect grand spectacle n’a pas été sacrifié puisque l’appareil promet de projeter une image jusqu’à 300 pouces de diagonale ! Équipé d’une source de lumière triple laser, il est capable d’afficher des contenus Dolby Vision et HDR10+, en résolution Ultra HD (4K). Au regard du prix, il ne s’agit évidemment pas de “vraie” 4K, mais de wobulation.

Design, ergonomie et installation

Commençons par une précision importante : bien qu’il soit compact et très facilement transportable, le C1 que nous testons ici n’est pas un projecteur portable à proprement parler. Ce n’est pas tant son poids de 5 kg qui l’empêche de prétendre à ce titre, mais plutôt la nécessité de le connecter à une prise électrique pour qu’il fonctionne. Pour le dire encore plus clairement : le constructeur n’intègre pas de batterie ici. Ce qui n’enlève rien à sa polyvalence, son format compact lui permettant de se faufiler dans la plupart des configurations d’intérieur et d’être très simplement transportable au sein des pièces de la maison ou chez un ami.

Ce vidéoprojecteur Hisense C1 est en effet un modèle particulièrement compact avec son format carré. Les finitions métalliques de sa coque lui confèrent de plus une certaine élégance, de sorte qu’il ne dépareillera pas dans un intérieur moderne. La qualité de fabrication s’avère irréprochable. Comme dit plus haut, les dimensions de l’ensemble sont compactes, avec 25 x 22 x 18 cm, pour un peu moins de 5 kg sur la balance. Les côtés sont légèrement grillagés, afin de mieux évacuer la chaleur en fonctionnement.

Il est possible de le placer sur un support grâce à la présence d’un pas de vis pour un trépied et de quatre pieds dévissables aux coins. Et, dans la mesure où il n’y a pas de zoom mécanique, c’est donc la position de l’appareil qui détermine la taille de l’écran. Heureusement, l’alignement de l’écran, la mise au point et la détection d’obstacle se mettent en route automatiquement à l’allumage.

Pour le reste, on retrouve sur le dessus de l’appareil les boutons classiques pour allumer et éteindre, pour contrôler la lecture multimédia et le volume audio. À l’arrière, comme vous pouvez le constater sur la photo ci-dessous, la connectique est assez riche, avec 2 prises HDMI – dont une 2.1 et une eARC -, une sortie optique, un port Ethernet, 2 ports USB (3.0 et 2.0) et un port mini-jack 3,5 mm. Pour les liaisons sans fil, on peut compter sur le WiFi et le Bluetooth 5.2.

Passons maintenant à l’installation du projecteur. Nous n’allons pas nous étendre outre mesure sur le sujet dans la mesure où… il n’y a pas grand-chose à en dire. Il ne faut en effet que quelques secondes pour que la machine soit en place. Toutes les fonctions de correction d’image sont activées par défaut. Il suffit donc de placer le vidéoprojecteur en face d’un mur blanc ou d’un écran, d’attendre quelques instants pour que le calibrage automatique se fasse, puis de profiter du spectacle ! Bien sûr, si vous êtes un puriste, vous avez la possibilité de désactiver les fonctions de correction automatique depuis les paramètres. Ce qui serait quand même dommage dans la mesure où le C1 dispose d’une correction automatique du trapèze, de la netteté et d’une option d’évitement des obstacles. Par exemple, si vous avez un cadre accroché au mur, l’image se décale automatiquement pour l’éviter. Mais cela se fait au détriment de la taille d’image, ou de son rendu. On apprécie aussi beaucoup la fonction de protection oculaire qui coupe immédiatement le faisceau lumineux pour ne pas endommager les yeux d’une personne qui passerait devant le vidéoprojecteur.

La qualité d’image

Le C1 a beau être réussi en matière de design et d’ergonomie, ce qui nous intéresse le plus sur ce genre de produit est évidemment sa qualité d’image. Le projecteur se révèle très bien équipé sur le papier, avec un bloc optique d’un rapport de projection de 1,2:1, ce qui permet d’obtenir une image de 2,5 mètres de base au format 16/9 avec un recul de 3 mètres. Il est important de noter que le vidéoprojecteur Hisense C1 utilise une source de lumière triple laser avec une puce DMD de 0,47 pouce et un traitement XPR de Texas Instruments pour générer une image Ultra HD (4K) à partir d’une matrice nativement Full HD, grâce à un procédé connu sous le nom de « wobulation ». L’appareil est compatible avec les formats de contenu HLG/HDR10 statiques et dynamiques (Dolby Vision et HDR10+), et propose plusieurs modes d’image (Standard, Cinéma Jour, Cinéma Nuit, Dynamique, Sport et Filmmaker) ainsi qu’un mode Jeu pour minimiser le temps de retard à l’affichage.

En pratique, le C1 ne déçoit pas, offrant une image nette, précise et uniforme, dotée d’une bonne profondeur de champ et d’un piqué remarquable. La colorimétrie est également très fidèle, même si certains contenus peuvent paraître légèrement moins naturels. La gamme de nuances est riche, et la mise à l’échelle est efficace. La compensation de mouvement est impressionnante, bien que l’on puisse occasionnellement observer quelques saccades. Le taux de contraste, sans être désastreux, nous a cependant légèrement laissés sur notre faim, surtout au vu des excellentes performances du projecteur dans d’autres domaines. La luminosité, bien qu’inférieure à celle des meilleurs modèles du marché, reste très convenable. Concrètement, la qualité d’affichage est satisfaisante dans une pièce sombre, mais présente quelques limites en présence de lumière ambiante. Enfin, bien que l’appareil ne soit pas totalement exempt d’effets arc-en-ciel, ces derniers sont très limités sur ce modèle.

Pour ce qui est du gaming, le C1 est équipé d’un mode Jeu qui réduit le temps de retard à l’affichage (input lag) en deçà du seuil critique des 50 ms. Ce projecteur n’est pas recommandé pour les jeux nécessitant une compétitivité extrême, où chaque dixième de seconde compte. Cependant, pour tous les autres types de jeux, il est tout à fait adapté. De plus, il offre la possibilité de jouer en mode Dolby Vision, jusqu’à 60 images par seconde.

L’interface utilisateur et la télécommande

Comme tout projecteur moderne qui se respecte, le C1 est doté de sa propre interface utilisateur, qui n’est autre que Vidaa, identique à celle que l’on trouve sur les téléviseurs et Laser TV de la marque. Cette interface offre un accès aux services de streaming les plus populaires, tels que Netflix, MyCanal, Molotov, Disney+, Apple TV+, Prime Video, entre autres. Elle permet également le transfert de contenus depuis un mobile fonctionnant sous Android ou depuis un appareil sous iOS, grâce à la compatibilité avec AirPlay 2. La lecture de médias est également réalisable à partir d’une clé USB, d’un disque dur externe (NTFS ou FAT32), ou encore des dossiers partagés sur le réseau. Le système est compatible DLNA, facilitant l’accès aux contenus stockés sur un NAS, par exemple. Aucun souci n’a été rencontré lors de la lecture de fichiers vidéo 4K de grande taille, plusieurs dizaines de Go. La liste des formats audio et vidéo pris en charge est exhaustive, incluant tous les principaux formats tels que MP4, MKV, MOV, AVI, WMV, 3GP, etc.

La télécommande, permettant de contrôler le projecteur, est assez traditionnelle dans son design mais se révèle très complète dans ses fonctionnalités. Elle est équipée de touches d’accès direct à Netflix, Disney+, YouTube et Prime Video, et intègre un microphone pour l’utilisation des commandes vocales de l’interface. L’unique spécificité de cette télécommande réside dans sa forme légèrement non parallélépipédique : sa base est un peu plus large que sa partie supérieure. Ce choix de design lui permet de tenir « debout » lorsqu’elle est posée sur une table. Cependant, ce que nous avons particulièrement apprécié, ce sont ses touches rétroéclairées, ainsi que les boutons dédiés permettant un accès rapide aux différents modes d’image et de son, évitant ainsi de devoir naviguer à travers tous les menus pour accéder à ces réglages.

Le rendu sonore

La grande polyvalence du Hisense C1 est également due à ses deux haut-parleurs intégrés, d’une puissance de 10 watts chacun, développés en collaboration avec JBL. Cette caractéristique facilite grandement sa mobilité, sans pour autant nécessiter de se préoccuper outre mesure de la qualité sonore. Bien que ce système d’enceintes intégrées ne puisse rivaliser avec les performances d’un équipement Home Cinéma, le son produit par le projecteur est remarquablement équilibré et surprenamment riche. Comme attendu, il manque néanmoins de basses. L’ensemble est compatible avec le Dolby Atmos.

Malgré une puissance sonore insuffisante pour incommoder les voisins ou faire trembler les murs, le rendu audio est relativement riche et équilibré, bien que les basses soient en retrait. Lorsque le projecteur est installé, par exemple sur une table basse, devant l’utilisateur, la diffusion du son crée une illusion d’origine sonore proche de l’écran, plutôt que du projecteur lui-même. Ce système audio est adéquat pour sonoriser un petit salon d’environ 20 m². Pour des espaces plus vastes ou pour une expérience immersive plus poussée, l’ajout d’une barre de son est conseillé. Nous avons testé la connexion d’un amplificateur via Bluetooth sans observer de décalage notable entre le son et l’image. Le C1 supporte le format Dolby Atmos, enrichissant ainsi l’expérience audiovisuelle.