Test Labo de l’Ultimate Ears Epicboom : de grandes ambitions, mais une exécution en demi-teinte

Notre test détaillé

Ergonomie et prise en main

Ultimate Ears étoffe sa gamme d’enceintes sans fil avec un nouveau modèle baptisé Epicboom. Positionnée entre l’imposante Hyperboom et la Megaboom 3, celle-ci s’éloigne légèrement du design cylindrique cher à la marque (exception faite de l’Hyperboom), au profil d’une forme plus ovale.

Déclinée dans deux coloris, l’Ultimate Ears Epicboom se veut également le modèle le plus écoresponsable de la marque. Il faut dire qu’elle est composée à 100 % de polyester recyclé et d’au moins 59 % de plastique recyclé, ce qui se remarque notamment à sa base. Pour bien faire, l’enceinte peut aussi être recyclée en fin de vie.

Ceci étant, l’Ultimate Ears Epicboom est une dure à cuire à l’instar des autres modèles de la marque. Il faut dire qu’avec sa certification IP67, elle ne craint ni les chutes d’une hauteur d’un mètre, ni la poussière, ni l’eau. Elle peut même faire un plongeon et rester immergée pendant 30 minutes !

Pour nous en convaincre, nous n’avons pas hésité à la plonger dans une baignoire à défaut de nous rendre à la plage en plein hiver. Seule chose à ne pas oublier, il faudra attendre quelques heures avant de recharger l’enceinte via le port USB Type C, même si celui-ci est protégé par un cache. Dans le doute, mieux vaut lui laisser le temps de bien sécher pour éviter le court-circuit. On vous aura prévenus.

En tout, l’Ultimate Ears Epicboom affiche des dimensions de 162 mm de long, 119 mm de large et 241 mm de haut, pour un poids de près de 2 kg. Sa face avant arbore toujours les imposantes touches + et – pour régler le volume, ce qui n’est pas sans conséquence sur le rendu audio, comme on le verra plus bas.

Une poignée de transport prend place sur la face arrière pour transporter l’Epicboom ou l’accrocher en hauteur. La partie supérieure de l’enceinte accueille les touches de contrôle. On retrouve le bouton dédié à l’appairage en Bluetooth, avec une portée annoncée de 55 mètres. Il est aussi possible de lui préférer le NFC afin de coupler un appareil compatible sans même passer par le menu de configuration.

On passera sur les boutons de lecture-pause et de mise en route pour se concentrer sur le Magic Button, qui est devenu une sorte de tradition chez Ultimate Ears. Celui-ci permet de choisir les morceaux sans smartphone et même de créer des listes de lecture sur les plateformes de streaming telles que Spotify et Amazon Music sur Android, et Apple Music sur iOS.

Juste à côté du Magic Button se trouve un autre bouton en forme de sapin : il s’agit du mode Plein Air, qui délivre 1 dB de plus si vous trouvez que l’Ultimate Ears Epicboom est trop discrète. Et si vous avez déjà une ou plusieurs enceintes de la marque, vous pourrez toujours les associer via la fonction PartyUp pour bénéficier d’encore plus de puissance et couvrir une plus grande surface.

Pour ce faire, il faut passer par l’application mobile Boom, qui propose également un égaliseur avec plusieurs profils (amplification des graves, jeux-cinéma, relaxation, podcast-voix). L’utilisateur peut aussi personnaliser les cinq bandes disponibles, tandis que l’égaliseur adapte le son en fonction de l’environnement de l’enceinte.

Petite curiosité proposée par l’application mobile, vous pouvez aussi définir une alarme pour utiliser l’Ultimate Ears Epicboom comme réveil. Elle peut être quotidienne en choisissant le dernier morceau écouté ou en choisissant celui de votre choix dans votre bibliothèque. Enfin, le constructeur annonce jusqu’à 17 heures d’autonomie grâce à la batterie lithium-ion rechargeable de l’Ultimate Ears Epicboom.

Réponse en fréquence

De par sa conception, l’Ultimate Ears Epicboom est censée diffuser du son à 360 degrés. Donnée pour une puissance de 94 dB en mode Normal ou de 95 dB avec le mode Plein Air, elle renferme deux transducteurs actifs moyennes et hautes fréquences de 45 mm et un woofer de 120 mm.

Afin de passer sur les bancs de tests du Labo, sachez que toutes les enceintes sont soumises aux mêmes protocoles de tests acoustiques dans une chambre anéchoïque. Les profils audio et autres réglages quand ils sont disponibles sont tous désactivés, ce qui permet de comparer les performances des différents modèles.

Si elle est linéaire dans les médiums, la bande passante de l’Ultimate Ears Epicboom affiche une suraccentuation des autres fréquences. Et notamment dans les graves et les bas médiums, entre 63 Hz et 800 Hz, ainsi que dans les aigus et suraigus qui s’écroulent au-dessus de 5 kHz. Néanmoins, l’application dispose d’un égaliseur qui devrait permettre de réduire la présence des graves et relever le niveau des aigus suraigus pour offrir une restitution plus fidèle.

Enfin, le rendu audio de l’Ultimate Ears Epicboom va aussi dépendre de la position de l’auditeur en raison de la directivité de l’enceinte. En effet, les mesures du Labo ont montré que la bande passante profitait d’une écoute à 30°, avec toujours autant de graves, mais aussi plus d’aigus. Un phénomène qui est probablement à mettre sur le compte de l’emplacement des haut-parleurs, la face avant de l’Ultimate Ears Epicboom accueillant les gros boutons plus et moins de réglage du volume. De la même façon, les aigus et suraigus sont encore plus présents à 45°. Au final, l’écoute est donc plus agréable de côté qu’en face de l’enceinte.

Puissance sonore

Le Labo a mesuré un niveau acoustique de 81 dB à 60 Hz, 91 dB à 80 Hz et 98 dB à 100 Hz. Là encore, on constate que l’Ultimate Ears Epicboom est généreuse en graves, avec une belle profondeur même à faible volume. Toutefois, la distorsion est inévitable quand on se laisse aller à monter le volume.

Autonomie

Le Labo a réalisé deux mesures d’autonomie avec un bruit rose à 70 dB à 50 cm, ce qui correspond globalement à écouter de la musique à volume raisonnable dans une petite pièce. La moyenne obtenue est de 15h51, ce qui est très correct pour une telle enceinte.