En résumé
Attendue dans le commerce le 3 février prochain, la MagicWatch 2 sera proposée à partir de 179 euros dans sa version 42 mm et à partir de 199 euros dans sa version 46 mm. Des tarifs plutôt attractifs au regard de ce qu’elle promet. Somme toute bien équipée avec son GPS associé à divers capteurs et son cardiofréquencemètre, elle ne fournira certainement pas le suivi d’activité le plus complet, mais pourrait faire un bon allié pour affronter le stress du quotidien. Outre les fonctions pratiques, mais habituelles d’une montre connectée, tel le support des notifications, elle fournit des indicateurs de bien-être intéressants. S’ajouterait à cela une autonomie parmi les meilleures si les promesses d’Honor sont tenues. De quoi pardonner un OS pas toujours très réactif et l’absence d’applications tierces ?
Notre test détaillé
Nouvelle montre d’Honor, la MagicWatch 2 s’apprête à faire son entrée sur le marché français, mais nous avons déjà pu l’essayer. Premières impressions.
Toujours en posture délicate sur le marché des smartphones en raison des mesures américaines prises à l’encontre de sa maison-mère, Huawei, et surtout du retrait de la licence Android qui en découle, Honor commence l’année non pas avec le lancement d’un nouveau smartphone, mais avec celui de la MagicWatch 2. La nouvelle tocante a l’avantage de fonctionner avec le système propriétaire de la marque plutôt que celui de Google, bien moins répandu que sur smartphones et donc facile à oublier/remplacer. Huawei et Honor avaient d’ailleurs opté pour leur système maison plutôt que Wear bien avant que les mesures américaines évoquées plus tôt soient mises en place, et il est donc assez logique qu’ils continuent de miser sur leurs montres par chez nous. La MagicWatch 2 arrivera ainsi en France le 3 février prochain à partir de 179 euros, et nous vous proposons déjà de découvrir nos premières impressions puisque nous avons pu la manipuler.
Cette prise en main sera mise à jour afin de rendre compte de nos observations après plusieurs jours ou semaines d’utilisation et de fournir un avis plus éclairé, notamment sur l’autonomie et la précision des valeurs mesurées.
Caractéristiques techniques
Très proche de la Watch GT2 de Huawei, la nouvelle MagicWatch est proposée avec des boîtiers de 42 et 46mm. La taille des écrans varie évidemment en conséquence, de même que la capacité des batteries. La plus petite, et plus élégante du duo avec son bracelet milanais optionnel, inclut ainsi un écran de 1,2 pouce (390 x 390 pixels) et une batterie de 215 mAh, contre 1,39 pouce (454 x 454 pixels) et 455 mAh pour le grand modèle attendu lui avec des bracelets en cuir et silicone. On y trouve pour le reste les mêmes composants, à commencer par une puce Kirin A1, 4 Go de mémoire interne et des puces Bluetooth et Wi-Fi leur permettant de se connecter à un smartphone compatible (Android et iOS). La prise d’appels est par ailleurs rendue possible par un micro et des haut-parleurs, et la présence de capteurs de mouvements associés, d’une puce GPS, d’un baromètre, d’un altimètre et d’un cardiofréquencemètre est en outre à noter pour le suivi d’activité. À noter que le tout est protégé contre les immersions prolongées dans l’eau (jusqu’à 5 ATM).
Le design et l’ergonomie
Difficile d’être réellement surpris à la découverte de cette nouvelle montre, puisqu’elle est presque identique à sa cousine de chez Huawei. Les tailles sont les mêmes et les boîtiers aussi, à quelques détails près. Sur la version 46 mm en notre possession, tout juste peut-on remarquer de nouvelles inscriptions autour du cadran et quelques ajouts : une seconde finition sur le tour du boîtier, et une ligne rouge sur le bouton latéral du haut. Aucune différence majeure, donc. Ce qui n’est pas nécessairement un mal. Le boîtier métallique – argenté ici, mais également disponible en noir – est plutôt fin et aucun jeu n’est perceptible au niveau des boutons pressoirs latéraux. À noter qu’il est possible de faire tourner ces derniers, mais que cela n’entraîne aucune interaction avec la montre comme le propose Apple avec sa Watch. Dommage. Cela aurait pu aider la navigation sur laquelle nous reviendrons plus tard.
Revenons pour l’heure sur le design de cette MagicWatch, scellée au dos par un cache en plastique bombé au centre pour laisser place au cardiofréquencemètre qui n’entraîne pour autant aucune gêne une fois la montre au poignet. Bref, l’ensemble paraît plutôt solide et confortable. Évidemment, et même si la montre est en outre étanche, on prendra soin de ne pas l’emporter n’importe où en fonction du bracelet installé puisqu’il y a presque autant de matières que de coloris différents. Notre version est ainsi livrée avec un bracelet en cuir marron assez joli, mais qu’il conviendra de remplacer pour monitorer les séances de natation par exemple. Honor à d’ailleurs eu la bonne idée d’ajouter un bracelet en silicone noir dans le coffret de ce modèle. Attention, le modèle noir n’est livré qu’avec un seul bracelet en silicone, mais l’emploi d’une taille standard (22 mm) devrait permettre d’en trouver d’autres facilement dans le commerce.
Pour finir, le système de fermeture emploie une boucle classique, et les différents crans disponibles permettent à la nouvelle montre d’Honor de s’adapter aux poignets même assez fins. Cela ne change évidemment pas la taille du boîtier, qui risque alors de paraître un peu massif tout de même… Mieux vaut peut-être opter pour la version 42 mm, davantage pensée pour la gent féminine avec son boîtier doré assorti au bracelet milanais à boucle déployante. Elle est néanmoins proposée aussi avec un simple bracelet en silicone noir.
L’écran et l’interface
Comme indiqué plus tôt, la version en notre possession inclut le boîtier de 46 mm. Il intègre donc un écran rond de 1,39 pouce affichant 454 x 454 pixels. Le petit modèle propose toutefois un affichage équivalent, et l’on ne peut qu’en saluer la qualité. L’affichage est fin et les noirs de l’AMOLED lui permettent de se fondre pratiquement dans la bordure noire qui l’entoure. Côté luminosité, nous n’avons pour l’heure pas rencontré de problème, mais il faut reconnaître que nous ne sommes pas réellement éblouis par le soleil ces jours-ci. Le tactile semble quant à lui assez réactif, mais un autre mode d’interaction comme on en trouve chez Samsung ou Apple n’aurait pas été de refus, ne serait-ce que pour plus de précision lors de la navigation dans les menus. Scroller sur un écran tactile de petite taille n’est pas toujours aisé, notamment en marchant. D’autant que l’OS propriétaire d’Honor/Huawei subit parfois de menus ralentissements. Rien d’insurmontable toutefois, et si les différents gestes et fonctions associées aux boutons latéraux nous ont demandé un peu de temps avant d’être intégrés, la navigation se montre finalement assez simple, tout comme l’appairage avec l’application Santé de Huawei d’ailleurs.
Comme sur bien d’autres modèles, on y trouve des cadrans interchangeables de types numérique et analogique avec plus ou moins de complications – mais pas personnalisables au niveau des couleurs par exemple – en guise d’écran d’accueil. Différentes informations sont disponibles en scrollant de gauche à droite, tandis qu’un swipe vertical permet d’accéder à des réglages rapides (de haut en bas) ou aux notifications (de bas en haut). Le menu des applications est quant à lui disponible d’une pression sur le bouton latéral du haut – il permet aussi de revenir au cadran et de sortir la montre de veille, notamment lorsque lever le bras n’est pas reconnu -, tandis que celui du bas fait office de raccourci vers celle de son choix (Entraînement par défaut). Notons pour finir que la fonction Retour répond à un swipe de gauche à droite au sein des applications, et qu’Honor propose un affichage continu de l’heure à activer depuis les paramètres, et dont la marque prévient des effets néfastes sur l’autonomie qu’elle annonce alors divisée par deux. Si toutefois la MagicWatch 2 tient les 14 jours promis pour notre modèle 46 mm (contre 7 jours pour le plus petit) sans cet affichage continu, on pourrait toujours compter sur une autonomie correcte d’une semaine… Il nous faudra néanmoins le vérifier.
Les fonctionnalités
Loin des modèles sportifs que l’on peut trouver chez les marques spécialisées comme Garmin, la dernière-née de chez Honor se veut avant tout un solide compagnon au quotidien. Elle propose à ce titre des fonctions pratiques – prise d’appels, notifications (sans possibilité d’y répondre toutefois), boussole, lecteur audio (2 Go de mémoire disponible)… -, mais aussi divers indicateurs de bien-être plutôt intéressants sans pour autant aller jusqu’au très tendance ECG. Grâce aux capteurs intégrés, la montre serait ainsi capable d’évaluer le niveau de stress de son porteur. Une technologie baptisée TruRelax développée par Huawei, et qui s’accompagne d’exercices de respiration visant à se détendre si besoin, alors que TruSleep 2.0 se présente comme une solution de surveillance assez poussée de la qualité du sommeil. Honor évoque le diagnostic de 6 types de troubles du sommeil courants et des conseils personnalisés pour y remédier. Avec la technologie TruSeen enfin, la MagicWatch 2 entend prévenir les accidents cardiaques en alertant l’utilisateur d’éventuelles arythmies grâce à des mesures régulières du rythme cardiaque.
Bien sûr, l’activité physique est également mesurée. Tout au long de la journée, la montre récolte des données dont elle rend compte au travers de cercles colorés qui se remplissent en fonction de différents objectifs quotidiens. Un système qui n’est pas sans rappeler ce que propose Apple, et auquel s’ajoute une application Entraînement devant fournir un suivi plus poussé pour les séances de sport, et adapté en fonction de celui-ci. La MagicWatch prend pour cela en charge plusieurs activités, dont la course à pied, le vélo ou encore la natation, et propose en outre un mode “Autre” avec un set de mesures générique pour les activités non supportées. Bien sûr, nous n’avons pas encore eu l’occasion d’évaluer la pertinence des informations relevées pour chacune, mais l’on apprécie d’ores et déjà la possibilité d’y avoir accès via divers écrans personnalisables et surtout la possibilité de pouvoir laisser le smartphone à la maison pour les activités de plein air grâce au GPS et au lecteur audio intégrés. Des conseils sont également proposés, ainsi que des programmes d’entraînements par niveaux pour la course. Force est néanmoins de reconnaître que d’autres modèles l’emportent sur le nombre d’activités supportées et/ou la quantité de mesures. Comme indiqué plus tôt, la MagicWatch ne s’adresse pas aux férus de sport.
Notons pour finir que l’installation d’applications tierces n’est pas possible. Il faut donc se contenter de celles du départ, lesquelles couvrent néanmoins la plupart des besoins du quotidien.
Conclusion
Attendue dans le commerce le 3 février prochain, la MagicWatch 2 sera proposée à partir de 179 euros dans sa version 42 mm et à partir de 199 euros dans sa version 46 mm. Des tarifs plutôt attractifs au regard de ce qu’elle promet. Somme toute bien équipée avec son GPS associé à divers capteurs et son cardiofréquencemètre, elle ne fournira certainement pas le suivi d’activité le plus complet, mais pourrait faire un bon allié pour affronter le stress du quotidien. Outre les fonctions pratiques, mais habituelles d’une montre connectée, tel le support des notifications, elle fournit des indicateurs de bien-être intéressants. S’ajouterait à cela une autonomie parmi les meilleures si les promesses d’Honor sont tenues. De quoi pardonner un OS pas toujours très réactif et l’absence d’applications tierces ?