En résumé
Chez Skagen, le parti-pris est assumé. Sa Falster a bénéficié d’un soin tout particulier attaché à son design, très soigné, mais se contente du strict minimum en termes de fonctionnalités. Le Danois propose donc une montre très fonctionnelle pour qui cherche un relais du smartphone qui complétera son look. Les sportifs ou tout simplement les utilisateurs souhaitant des informations santé plus complètes ou la possibilité de payer leurs achats depuis leur montre passeront leur chemin. Skagen assume, sa montre n’est pas faite pour eux. En revanche, les amateurs de montres minimalistes ne pourront que regretter eux aussi une autonomie famélique que bien des montres Wear OS partagent certes, mais qu’ils justifient par des fonctionnalités plus riches.
Note technique
Les plus et les moins
- Design réussi
- Bonnes performances globales
- Autonomie trop juste
- Trop peu d'options
Notre test détaillé
Faites un tour sur la section « produits » du site de Google dédié à Wear OS, et vous le constaterez rapidement : rares sont ces derniers mois les montres connectées sous l’OS à avoir été présentées par des spécialistes des nouvelles technologies. En revanche, les marques de prêt-à-porter ou d’horlogerie investissent ce segment, dont Skagen. La marque danoise, qui fait partie du groupe Fossil – dont les montres connectées sont aujourd’hui nombreuses – propose sa première montre Wear OS sous le nom de Falster. Nous l’avons essayée pour vous.
Peu disert au rayon des caractéristiques techniques, Skagen semble miser avant tout sur le design de sa Falster. Un bref rappel s’impose donc. L’appareil, dévoilé un peu avant que Google ne renomme Android Wear en Wear OS by Google, s’appuie sur le sytème d’exploitation qui le rend compatible avec les terminaux Android depuis la version 4.3, et les appareils dès iOS 9.0 (à partir de la génération iPhone 5). L’affichage est assuré par un écran de 1,19 pouce affichant 390 x 390 pixels, alimenté par une batterie de 2100 mAh. Son boîtier cache une plateforme Snapdragon Wear 2100, 512 Mo de mémoire vive et 4 Go de stockage. Voilà pour l’essentiel.
Le design et l’ergonomie
Montre horlogère oblige, Skagen a apporté un soin tout particulier aux matériaux utilisés. Son boîtier en métal rond respire la qualité, de même que le bracelet en maille milanaise en acier inoxydable avec lequel elle est livrée. Quant au système de fermoir à double clip garantissant que la montre ne s’ouvre pas au moindre accroc, il paraît solide. Notez sa largeur standard de 20 mm et sa compatibilité avec les systèmes de poussoir, ce qui permet de le remplacer facilement.
Le boîtier est rond, comme c’est désormais le cas de presque toutes les montres Wear OS. Avec son diamètre de 42 mm, la Falster est classique et adaptée à tous types de poignets. En revanche, on regrette un peu son épaisseur de 12 mm, qui n’est pas justifiée par l’intégration d’une plus grosse batterie que ses concurrentes ni par celle de capteurs. Sur ce point, on remarque que l’écran LCD de 1,19 pouce de l’appareil est entouré de larges bordures pas forcément inesthétiques en soi, mais qui prouvent que la montre aurait pu être bien plus compacte. Côté boutons, l’unique couronne située à droite du boîtier est uniquement cliquable. Elle permet d’accéder au tiroir d’applications et de revenir à l’accueil lorsque l’on navigue dans cette page. Dommage que la couronne ne soit pas tactile, ce qui aurait rendu son fonctionnement plus fluide.
Affichage, performances et fonctionnalités
La Falster affiche 390 x 390 pixels sur 1,19 pouce, soit une résolution de 328 ppp largement suffisante pour assurer une bonne lisibilité. Skagen met à profit sa technologie AMOLED pour proposer quatre cadrans affichés en permanence en blanc sur noir, dans un style épuré qui conviendra aux fans de design scandinave. Wear OS oblige, il est bien sûr possible de télécharger n’importe quelle autre watchface sur la montre. Cet écran est associé à un capteur de luminosité ambiante (caché autour de l’écran) chargé d’en régler l’intensité selon les conditions d’éclairage. Dans l’ensemble, on n’a pas grand-chose à redire sur cette dalle, bien lisible et suffisamment grande pour les usages disponibles sur la montre.
Avec sa combinaison de Snapdragon 2100, la plateforme retenue par une grande majorité de montres Wear OS, et de 512 Mo de RAM, la Skagen ne fait pas de folies. En revanche, ce duo assure une bonne fluidité de navigation et un usage agréable au quotidien. Les applications que nous avons utilisées (Maps, météo, messages, contrôle musical…) ne lui ont posé aucune difficulté. Il faut dire qu’elle n’a pas à gérer un quelconque GPS, la puce idoine lui faisant défaut, ni même du NFC qui autoriserait du paiement mobile. Sans haut-parleur, elle ne permet pas de passer des appels sans écouteurs Bluetooth. Bref, son équipement suffit dès lors que les tâches les plus lourdes sont assurées par le smartphone.
Malgré l’absence de capteur de rythme cardiaque, on retrouve la très classique fonction podomètre. Ses bracelets interchangeables, sa certification IP67 et sa compatibilité avec des applications de type Strava auraient pu lui ouvrir les portes d’usages plus sportifs, mais son design très citadin et son incapacité à fonctionner de manière autonome freineront les utilisateurs les plus actifs.
En bref, les usages de cette montre sont pour le moins simplifiés. En l’absence de haut-parleur, impossible de passer des appels depuis la montre, qui permet toutefois de dicter des messages ou de parler à Google Assistant grâce à son microphone intégré. La Falster se concentre sur les notifications diverses, les services pratiques (météo, maps…) et privilégie le design au foisonnement de fonctionnalités.
L’autonomie
La Falster est livrée avec un chargeur magnétique et à induction. Celui-ci permet de charger sa batterie de 300 mAh, dans la moyenne des montres connectées : à titre d’exemple, la Samsung Gear Sport dispose elle aussi d’une batterie de 300 mAh. L’autonomie qu’elle fournit n’est toutefois pas comparable : la Falster peine à dépasser la journée d’usage, même en minimisant l’usage d’applications. Nous avons généralement dépassé de quelques heures la journée d’usage, mais pas beaucoup plus. Pour une montre si chiche en options, c’est pour le moins décevant.
Conclusion
Chez Skagen, le parti-pris est assumé. Sa Falster a bénéficié d’un soin tout particulier attaché à son design, très soigné, mais se contente du strict minimum en termes de fonctionnalités. Le Danois propose donc une montre très fonctionnelle pour qui cherche un relais du smartphone qui complétera son look. Les sportifs ou tout simplement les utilisateurs souhaitant des informations santé plus complètes ou la possibilité de payer leurs achats depuis leur montre passeront leur chemin. Skagen assume, sa montre n’est pas faite pour eux. En revanche, les amateurs de montres minimalistes ne pourront que regretter eux aussi une autonomie famélique que bien des montres Wear OS partagent certes, mais qu’ils justifient par des fonctionnalités plus riches.