L’Oculus Rift vient compléter le triptyque de la réalité virtuelle, composé également des HTC Vive et PlayStation VR. Ce casque se veut très proche de celui d’HTC, embarquant peu ou prou la même configuration technique. Mais se montre-t-il meilleur ou moins bon ? Réponse.
En résumé
Chaque solution de réalité virtuelle a ses avantages et ses inconvénients. Si le PlayStation VR bénéficie des avantages du PSN et d’un prix plus doux, sa qualité d’affichage est moins bonne que celle des concurrents. Le HTC Vive n’est pas toujours très confortable malgré un affichage séduisant et une plateforme Steam efficace. Quant à l’Oculus Rift, sujet de notre test, il ne donne pas non plus entière satisfaction. Malgré une installation extrêmement simple, et une qualité d’affichage tout juste moins impressionnante que celle du Vive, il ne se montre pas meilleur que la concurrence, hormis dans le domaine du son avec les écouteurs intégrés au casque. Ni moins bon d’ailleurs, hormis dans la captation des déplacements. Il s’agit d’une solution différente, voilà tout.
Note technique
Les plus et les moins
- Une installation simple et très guidée
- Un casque très confortable à porter
- L'audio intégré, et amovible
- Pas de hub pour les branchements
- Quelques imprécisions dans l'appréhension des déplacements
Notre test détaillé
Fiche technique
Commençons donc par la fiche technique de cet appareil, qui ne surprendra personne.
Type d'écran | OLED |
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Résolution par oeil | 1080 x 1200 pixels |
Résolution | 2160 x 1200 pixels |
Fréquence d'affichage | 90 Hz |
Contrôleur | Oculus Touch |
Connectiques | 1 HDMI, 2 USB |
Champ visuel | 110 degrés |
Audio intégré | Oui |
Design et ergonomie
Si l’on saluait le look très futuriste du HTC Vive, il nous faut faire de même avec l’Oculus Rift, qui opte tout de même pour des finitions beaucoup plus sages. Le système d’attache est à velcro et ressemble à celui du HTC Vive, à la différence qu’un seul fil y passe et rend le tout plus minimaliste et plus léger. Il suffit de tirer sur les lanières pour enfiler le casque.
La grosse différence entre le système du Rift et le Vive, c’est qu’Oculus a fait le choix d’intégrer l’audio directement avec son produit. Deux écouteurs orientables sont donc placés sur les côtés, et sont de type supra-aural. Mais leur caractère un peu flottant ne favorise pas l’isolation. S’ils vous dérangent, il est tout à fait possible de les enlever, et d’opter pour votre propre système audio.
L’autre différence de philosophie avec le Vive, c’est que l’Oculus n’est pas proposé avec un hub pour effectuer les branchements. Ici, tout se branche directement sur l’ordinateur, ce qui nécessite d’avoir au moins un port HDMI libre, ainsi que deux ports USB. Si vous utilisez la manette de Xbox, il faudra même libérer un troisième port USB.
La plupart des expériences contemplatives du Vive sont pilotables directement depuis la Remote fournie avec le produit, mais on ne peut pas dire qu’elle vaut les sublimes contrôleurs du HTC Vive. Heureusement, Oculus a pallié à ce problème et fournit maintenant les Oculus Touch directement avec son produit.
Qualité d’image
Venons en maintenant au nerf de la guerre : la qualité d’image. Alors que la fiche technique est similaire à celle du Vive, la qualité d’image semble elle aussi similaire. Le produit s’équipe de deux écrans OLED affichant chacun 1080 x 1200 pixels (2160 x 1200 pixels en tout), une fréquence d’affichage de 90 Hz et un champ de vision de 110 degrés.
Malgré tout, on relève une impression de netteté générale plus grande sur le Vive que chez son concurrent. Comme on l’expliquait lors du test de celui-ci, il semblerait que les coins de l’image soient plus nets sur le Vive alors que l’Oculus se concentre sur le centre de l’image.
Au final, et puisque ce sont les joueurs qui auront le dernier mot sur ces casques, il conviendra d’essayer les deux sur des types de contenus très spécifiques avant de procéder à un achat. Malgré tout, il y a certaines choses qui se remarquent assez vite : l’Oculus Rift a été étudié pour être utilisé grandement de façon assise, avec la manette de Xbox entre les mains, quand le Vive investit plus l’espace.
Un mot sur la configuration minimale requise pour l’Oculus Rift :
– Carte graphique : NVIDIA GTX 970 / AMD 290 ou mieux
– Processeur : Intel I5-4590 / AMD FX 8350 ou mieux
– Mémoire RAM : 8 Go
– Système d’exploitation : Windows 7 SP1 ou mieux
Installation, offre et plateforme
S’il y a un point sur lequel l’Oculus Rift bat largement le Vive, c’est sur la facilité d’installation. Il suffit de se rendre sur le site du constructeur, de télécharger le logiciel et de suivre les recommandations à l’écran. On est tenu par la main de A à Z et l’interface est si claire qu’il parait difficile de rater une étape.
Ce qui facilite aussi l’installation, c’est le fait que l’Oculus Rift ne nécessite qu’une seule station pour repérer l’utilisateur au lieu des deux bases sur le Vive. Cette station se branche d’ailleurs directement à l’ordinateur, et permet d’appréhender les mouvements de l’utilisateur. Si ce système prend moins de place, il semble toutefois moins précis que la “triangulation” effectuée par le Vive et ses bases. Il n’est pas rare d’avoir droit à de légers soubresauts lorsqu’on se déplace sur la profondeur de la zone de jeu, comme si le système éprouvait quelques difficultés à évaluer notre distance. Ce souci a déjà été noté par les joueurs, et il est possible d’acheter une station supplémentaire pour rendre l’expérience moins capricieuse. Mais il faut remettre la main au porte-monnaie, chose qui n’était pas prévue à l’origine.
Conclusion
Chaque solution de réalité virtuelle a ses avantages et ses inconvénients. Si le PlayStation VR bénéficie des avantages du PSN et d’un prix plus doux, sa qualité d’affichage est moins bonne que celle des concurrents. Le HTC Vive n’est pas toujours très confortable malgré un affichage séduisant et une plateforme Steam efficace. Quant à l’Oculus Rift, sujet de notre test, il ne donne pas non plus entière satisfaction. Malgré une installation extrêmement simple, et une qualité d’affichage tout juste moins impressionnante que celle du Vive, il ne se montre pas meilleur que la concurrence, hormis dans le domaine du son avec les écouteurs intégrés au casque. Ni moins bon d’ailleurs, hormis dans la captation des déplacements. Il s’agit d’une solution différente, voilà tout.