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Test Labo du Sony Alpha 6500 (PZ 16-50 mm) : toujours expert, la stabilisation en plus

08 mars 2017
Par Laure Renouard
Test Labo du Sony Alpha 6500 (PZ 16-50 mm) : toujours expert, la stabilisation en plus

En résumé

Note LABOFNAC

Faut-il vraiment opter pour le Sony Alpha 6500 plutôt que pour son prédécesseur, l’A6300 ? Sur la plupart de nos tests, le dernier-né des hybrides du Nippon fait aussi bien que son prédécesseur, ou très légèrement mieux. Bon partout, il bénéficie, dans la configuration que nous avons examinée, d’une optique très convaincante, et affiche de meilleurs piqué et sensibilité que l’6300, tout en perdant en rapidité. Néanmoins, d’autres critères viennent peser en la faveur de l’A6500. À commencer par son système de stabilisation optique sur cinq axes, franchement convaincant et absent de l’Alpha 6300. On peut aussi évoquer son écran (timidement) tactile ou encore ses boutons paramétrables. On rappellera enfin que cet appareil polyvalent a le mérite de filmer en 4K, d’être doté d’une connectique WiFi et d’afficher un format suffisamment compact pour être aisément transportable. Au final, le A6500 s’impose sans peine comme l’une des références de sa catégorie.

Note technique

Les plus et les moins

Les plus
  • Système de stabilisation performant
  • Très bon piqué
Les moins
  • Temps de démarrage trop long
  • Colorimétrie perfectible en mode automatique

Notre test détaillé

La famille Alpha 6xxx de Sony n’en finit plus de s’agrandir. Après un A6300 présenté en février 2016, l’A6500 est venu, à l’automne dernier, compléter la gamme d’appareils photo à objectifs interchangeables du constructeur nippon. Un ajout indispensable à cette grande famille ? Nous l’avons vérifié à l’occasion de ce test complet.

Successeur de l’Alpha 6300, qui complétait lui-même l’Alpha 6000, le Sony Alpha 6500 se présente comme le plus perfectionné des hybrides de la série. L’appareil présente, comme son prédécesseur, un capteur CMOS de type APS-C et de 24,2 mégapixels, et peut accueillir des objectifs de type E, le tout traité par un processeur d’images Bionz X. Son boîtier de 12 x 6,69 x 5,33 cm pour 453 grammes (hors objectif) présente un écran tactile de 7,5 cm affichant 921 600  points, orientable à 90 degrés vers le haut et à 45 degrés vers le bas, mais aussi un viseur électronique OLED d’un centimètre et affichant 2,36 millions de points. Notez que l’A6500 est capable de filmer en 4K, qu’il dispose d’une connectivité WiFi n, du Bluetooth 4.1 et qu’il embarque une puce NFC.

Sony Alpha 6500

Le design et l’ergonomie

Visuellement pratiquement semblable en tout point au 6300, l’Alpha 6500 est toutefois un peu plus lourd (453 contre 404 grammes) que son prédécesseur, et plus épais d’un demi-centimètre. Pas de quoi s’offusquer toutefois, puisque ce petit embonpoint est notamment dû à l’intégration d’un système de stabilisation sur cinq axes dans le boîtier.

Ce dernier conserve la bonne ergonomie de son comparse, avec un grip à effet cuir tenant bien en main, une touche d’enregistrement vidéo située à son extrémité et tombant facilement sous le pouce. Il gagne en revanche deux touches paramétrables (C2 et C3), la première se trouvant au-dessus du boîtier, et la seconde étant une fonction supplémentaire du bouton corbeille. Parmi les rares changements observables sur le boîtier de l’Alpha 6500, on relève essentiellement son écran, désormais tactile. Pas de quoi s’enflammer toutefois, puisqu’il n’est sensible qu’à un seul point à la fois (mono-point), et n’offrira pas par exemple des fonctionnalités telles que la possibilité de pincer pour zoomer à deux doigts (pinch-to-zoom). C’est certes mieux que rien, mais on en attend plus d’un hybride haut de gamme, sur lequel on aurait espéré trouver également une charnière offrant des angles d’inclinaison plus généreux. Reste qu’avec ses molettes pratiques, son viseur confortable et sa connectique complète, l’A6500 se montre tout à fait agréable à utiliser.

Sony Alpha 6500
Il faudra toutefois composer avec un menu Sony regorgeant de sous-menus organisés en onglets, qui ne tendent pas à se simplifier avec le temps. Les habitués de la marque y trouveront facilement leurs marques. Pour les autres, il faudra une bonne mémoire pour trouver chaque option recherchée.

L’optique

Doté d’une monture E, l’A6500 est livré, dans le pack que nous avons testé, avec une optique PZ 16-50 mm, stabilisée et dotée d’une ouverture de f/3,5-5,6. Il s’agit un objectif motorisé, doté d’un système de stabilisation optique, et qu’il mesure 3 cm pour un poids de 116 grammes. De quoi espérer obtenir des résultats satisfaisants. Bonne nouvelle, c’est effectivement le cas en pratique. L’objectif fournit en effet de bons résultats, notamment au rayon des aberrations chromatiques, pratiquement absentes. Plus encore que chez l’A6300 d’ailleurs. Il offre également une distorsion contenue en courte focale, mesurée à 0,42 % (en barillet), et infime en longue focale, puisqu’elle n’excède pas 0,05 %. Le vignettage est lui aussi peu présent, dans la moyenne des bons appareils de sa catégorie. Il s’établit à 0,30d en courte focale et à 0,20d en téléobjectif.

Sony Alpha 6500

La colorimétrie

Rappelons avant toute chose qu’un appareil tel que l’Alpha 6500 est conçu pour être utilisé en mode manuel plutôt qu’en mode automatique, dans la mesure où il cible un public de photographes éclairés. Reste que l’hybride de Sony livre une bonne performance à destination de ceux qui préféreraient s’en remettre à ses réglages automatiques.

Il brille notamment par sa balance des blancs, qui a le mérite de s’en tenir à des deltas très contenus, quelle que soit la couleur dominante de la scène. Tout juste perçoit-on de légères difficultés en environnements jaune clair, mais qui restent en deçà de la majorité des appareils que nous avons testés. Il est également à noter que l’A6500 fait mieux que l’A6300, tout particulièrement lorsque l’image contient beaucoup de bleu ou de jaune foncé.

Balance des blancs de l'Alpha 6500

Balance des blancs de l’Alpha 6500

Dommage en revanche que le respect des couleurs soit un peu moins convaincant, selon les circonstances de prise de vue. L’A6500, bien qu’efficace, s’avère un peu moins bon que ses petits camarades à la lumière du jour, condition de prise de vue pourtant la moins problématique. Il y affiche un deltaE moyen de 4,33, et présente une petite tendance à la surexposition, à la sous-saturation et montre de légères dérives de teinte. Davantage d’ailleurs que chez l’A6300. Rien de vraiment gênant néanmoins.

Colorimétrie de l'Alpha 6500

Colorimétrie de l’Alpha 6500 (couleur de référence dans les plus grands carrés)

L’appareil, à la lumière fluo, présente un delta E dans la moyenne des appareils très corrects (5,54). La sous-exposition et sur-saturation sont à peine perceptibles, et la dérive colorimétrique reste limitée. À la lumière tungstène, c’est encore mieux : avec son deltaE moyen de 6,83, l’A6500 fait partie des bons élèves, là encore en limitant la sous-exposition. Une petite sur-saturation est à noter, de même qu’une dérive de teinte peu marquée, si on la compare à d’autres hybrides.

La sensibilité

L’Alpha 6500 dispose d’une plage de sensibilité allant de 100 à 25600 ISO, de même que l’Alpha 6300, ce qui est déjà beaucoup. Il se montre toutefois moins performant que son prédécesseur, et affiche un rapport signal/bruit qui se dégrade un peu plus tôt, à partir de 3200 ISO, quand l’A6300 commence à décliner à partir de 6400 ISO. Il faut tout de même relativiser : à 12800 ISO, la sensibilité maximale d’un Fujifilm X-T2, l’A6500 fait mieux que son concurrent, qui ne monte pas au-delà donc.

Mire de sensibilité à 6400 ISO

Mire de sensibilité à 6400 ISO

Les textures sont assez correctement préservées, avec un lissage peu marqué jusqu’à 6400 ISO. Ce dernier s’accroît d’ailleurs de manière linéaire à la montée en sensibilité, et s’il est présent à partir de 12800 ISO, il sera réellement marqué à 25600 ISO, seule sensibilité à laquelle l’A6500 est d’ailleurs moins bon que l’A6300. Notez qu’il est possible d’étendre la sensibilité de l’appareil à 51200 ISO, mais au prix de concessions importantes du côté du rendu.

Mire de texture à 6400 ISO

Mire de texture à 6400 ISO

L’autofocus

Nous le notions plus haut, l’autofocus de l’A6500 ne brille pas par son extrême vélocité. Il parvient à faire une mise au point en 0,41 seconde en moyenne, soit en presque deux fois plus longtemps que l’A6300. En revanche, il en conserve l’excellente capacité à réaliser une mise au point en scènes peu contrastées, à partir de 2 % de gris sur une zone blanche. En moyenne, ses concurrents demandent 7 % de gris pour y parvenir.

La rapidité

Le Sony A6500 ne se prête pas exactement aux prises de vue à la volée, du moins si l’appareil n’est pas déjà allumé. Il faut compter 2,22 secondes entre le démarrage de l’hybride et la première prise de vue, ce qui place l’appareil parmi les moins rapides de notre sélection. Si les produits de la marque nippone ont tendance à demander un peu de temps au démarrage, un X-T2, chez Fujifilm, parvient à réduire ce délai à moins d’une seconde.

L’A6500 se montre légèrement plus véloce au déclenchement, mais n’offre pas de performances réellement convaincantes, avec 0,81 seconde entre chaque cliché. C’est d’autant plus frustrant qu’un A6300 demande 0,58 seconde et un A6000, 0,28 seconde. L’appareil de Sony redresse toutefois la barre avec un autofocus capable de réaliser une mise au point en 0,41 seconde, ce qui se situe dans la moyenne des appareils du genre.

Le flash

L’Alpha 6500 est doté d’un flash dont le déclenchement peut être activé en pressant le bouton situé au-dessus de son écran. Celui-ci, qui affiche des performances modestes, peut toutefois être remplacé assez facilement par un flash un peu plus puissant.

Avec celui intégré à l’appareil, on constate un manque d’uniformité, puisque l’on passe de 75L à 16L entre le centre et le côté de l’image, à un mètre de distance, en courte focale. Cet assombrissement du pourtour de l’image, logiquement, est moins sensible en longue focale, où le centre de l’image, nettement moins surexposé, pointe à 62L quand ses côtés oscillent entre 47 et 52L. On notera qu’au rayon de la précision, c’est à partir de 5 mètres que le flash se montre le meilleur en courte focale, tandis que les performances sont sensiblement les mêmes de 1 à 6 mètres de distance en téléobjectif, avec 62 L à ces deux distances.

La résolution

Pas de surprise côté capteur : comme l’Alpha 6300, l’A6500 présente un capteur CMOS de type APS-C au format 23,5 x 15,6 mm. Ce dernier affiche une définition de 24,2 mégapixels et fournit un piqué plus que convaincant en courte focale, avec 1812 paires de lignes par hauteur. Couplé à son optique 16-50 mm, sa résolution se dégrade à peine lorsque l’appareil est utilisé en téléobjectif, puisque l’on ne descend qu’à 1630 LP/PH. Pour comparaison, l’Alpha 6300 descend à 1596 LP/PH avec la même optique.

Mire de résolution grand-angle

Mire de résolution en grand-angle

Mire de résolution téléobjectif

Mire de résolution en téléobjectif

Conclusion

Note LABOFNAC

Faut-il vraiment opter pour le Sony Alpha 6500 plutôt que pour son prédécesseur, l’A6300 ? Sur la plupart de nos tests, le dernier-né des hybrides du Nippon fait aussi bien que son prédécesseur, ou très légèrement mieux. Bon partout, il bénéficie, dans la configuration que nous avons examinée, d’une optique très convaincante, et affiche de meilleurs piqué et sensibilité que l’6300, tout en perdant en rapidité. Néanmoins, d’autres critères viennent peser en la faveur de l’A6500. À commencer par son système de stabilisation optique sur cinq axes, franchement convaincant et absent de l’Alpha 6300. On peut aussi évoquer son écran (timidement) tactile ou encore ses boutons paramétrables. On rappellera enfin que cet appareil polyvalent a le mérite de filmer en 4K, d’être doté d’une connectique WiFi et d’afficher un format suffisamment compact pour être aisément transportable. Au final, le A6500 s’impose sans peine comme l’une des références de sa catégorie.

L’avis des clients Fnac

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La note des clients Fnac 4.5 (10 avis)
Article rédigé par
Laure Renouard
Laure Renouard
Journaliste