En résumé
Affichant une allure semblable à celle d’une montre classique, la Nokia Steel se laisse porter agréablement. C’est d’ailleurs son principal atout : elle se fait oublier au poignet, ne nécessite pas d’être chargée, et se connecte facilement à un smartphone (Android comme iOS). L’appareil est toutefois spartiate côté montre, sans trotteuse ni éléments phosphorescents, et vise la simplicité côté tracking d’activités. L’ensemble fonctionne bien et correspond parfaitement à un usage urbain. Au final, la Steel nous conforte dans l’idée que le meilleur capteur d’activités, c’est encore celui que l’on porte sans y penser.
Note technique
Les plus et les moins
- L'élégance d'une vraie montre
- Une visualisation facile de l'activité réalisée
- Pas de batterie à recharger
- Un bracelet en silicone à changer rapidement
- Pas de mesures cardio depuis la montre
Notre test détaillé
Avec l’Activité première du nom, Withings promettait une véritable montre, jouant des codes de l’horlogerie, et intégrant un tracker d’activités. L’Activité Pop, plus ludique, s’adressait à un public plus jeune, en se révélant également plus abordable que sa devancière. La Nokia – désormais propriétaire de la marque – Steel que nous testons ici vient se glisser entre les deux : elle offre un design travaillé, les fonctionnalités d’un capteur d’activités, pour un prix relativement contenu par rapport au premier modèle. Un cocktail gagnant ?
[La marque “Nokia” a remplacé celle de “Withings” sur plusieurs produits, dont cette Steel. Cela ne change strictement rien aux caractéristiques, fonctions et performances de ces objets connectés. Le contenu de ce test s’applique donc totalement à la Nokia Steel.]
La Nokia Steel se présente comme une montre analogique, dotée d’un boîtier en acier inoxydable et d’un bracelet en silicone de 18 mm. Elle se connecte à un smartphone en Bluetooth Low Energy, est alimentée par une pile bouton CR2032 et est étanche jusqu’à 50 mètres de profondeur. Elle cache également en son boîtier de 36,3 x 11,5 mm un accéléromètre à trois axes ainsi qu’un vibreur.
L’ergonomie et le matériel
Dans sa version standard, la montre propose donc un boîtier en acier inoxydable assorti d’un bracelet en silicone très souple. Ce dernier s’avère confortable à porter et, même s’il a tendance à accrocher les petites poussières et autres fibres de vêtements, il peut facilement être remplacé. Son format 18 mm est standard, et le système de petit poussoir qu’il présente est assez répandu. Pour ceux qui préféreraient un bracelet en cuir, il n’est donc pas obligatoire de s’orienter vers une des éditions spéciales de la montre, nettement plus onéreuses.
Le boîtier en lui-même présente un diamètre de 36,3 mm, plutôt raisonnable en comparaison des montres connectées du marché, et convient à la majorité des poignets. On apprécie également le format bombé de la montre, aussi bien sous le boîtier qu’au niveau de sa vitre. L’ensemble paraît ainsi moins épais qu’il ne l’est réellement, à 11,5 mm d’épaisseur tout de même. Ce boitier a aussi le mérite d’être étanche jusqu’à 50 mètres de profondeur.
Côté montre, la Steel est très classique, voire spartiate. Les aiguilles ne sont accompagnées d’aucune trotteuse, et on regrette qu’aucun élément phosphorescent ne permette de lire l’heure dans la pénombre. Un deuxième cadran à aiguilles permet de visualiser le pourcentage de l’objectif d’activité (en pas) réalisé en temps réel. Mieux vaut avoir de bons yeux : c’est écrit petit. Vous vous demandez comment régler l’heure ? En l’absence de couronne sur le côté du boîtier, il faut passer par l’application Health Mate de Nokia. C’est en réalité le seul élément qui sépare cette montre – alimentée par une pile bouton) d’une montre classique. Ça, et son accéléromètre à trois axes destiné à surveiller votre activité.
La mise en service
Mettre en service et prendre en main la montre Steel est un véritable jeu d’enfant. Avant de la placer à votre poignet, il vous faudra télécharger l’application Health Mate de Nokia sur votre smartphone – Android et iOS – puis suivre les étapes d’ajout d’un nouvel appareil. Une fois le Bluetooth activé sur le smartphone, il d’appuyer plusieurs fois sur le petit bouton situé au dos de la montre (par exemple avec un trombone) jusqu’à activation du vibreur. Il ne reste plus qu’à créer un compte utilisateur Nokia, obligatoire, en renseignant notamment sa taille et son poids, à régler l’heure, et c’est parti.
Les fonctionnalités
Son apparence ne permet pas vraiment de s’en rendre compte, mais la Steel a le mérite de faire un peu plus qu’indiquer le nombre de pas réalisé. C’est bien sûr sa fonctionnalité principale, assurée par un accéléromètre à trois axes. Ces données, au regard des tailles, poids et genre du porteur, permettent d’indiquer le nombre de calories brûlées dans la journée et de définir des objectifs. Les données récoltées sont cohérentes avec les autres bracelets connectés que nous avons testés en parallèle. Notez que l’objectif de pas (consultable depuis la montre) est fixé par défaut à 10 000 pas par jour, mais peut être révisé selon les préférences de l’utilisateur.
La Steel permet en outre de surveiller le sommeil, évaluant les phases de sommeil profond ou léger. Comme souvent, la montre a un peu de mal à repérer l’heure du coucher, notamment si vous êtes du genre à compter les moutons. L’heure du réveil est toutefois précise, et les phases de sommeil paraissent cohérentes. Tout cela pour quoi ? En soi, pas grand-chose, si ce n’est que vous pouvez définir une alarme qui vous réveillera le matin. Celle-ci est accompagnée d’une fonction baptisée “Smart Wake” destinée à choisir, dans un laps de temps paramétrable (par exemple, jusqu’à 20 minutes avant le réveil prévu), le moment le plus opportun pour vous éveiller. Histoire d’éviter d’interrompre un doux rêve sans crier gare, par exemple. Dans les faits, le vibreur reste activé suffisamment longtemps pour vous extraire du sommeil (d’autant qu’aucun bouton ne permet de le passer en mode “snooze” !). Quant au moment du réveil…. pour certains dormeurs, il est bien difficile de trouver le bon. Mais dans l’ensemble, le système s’avère vraiment efficace.
L’application Health Mate offre en outre quelques autres fonctionnalités appréciables. Il est ainsi possible de définir des sports réalisés durant la journée (de la musculation aux Pilates, en passant par le badminton ou l’escalade), et d’indiquer l’intensité de l’activité en déplaçant un curseur sur une jauge allant de “je ne me suis pas foulé” à “j’étais à fond”. L’idée est donc d’indiquer un sport pratiqué à une période donnée de la journée pour mieux évaluer le nombre de calories brûlées. Notez également que la montre détecte automatiquement la course et la nage, adaptant alors son calcul de l’énergie dépensée.
Et les objectifs, dans tout ça ? S’il semble difficile de considérer la Steel comme un outil santé à proprement parler, l’application Health Mate propose à son utilisateur d’entrer manuellement des données supplémentaires, par exemple relatives à son alimentation, afin de se fixer des objectifs tels que la perte de poids. Il est également possible de créer un historique de son rythme cardiaque depuis le smartphone (en posant le doigt sur le capteur photo), même si la technique n’est guère pratique.
Surtout, Nokia a ouvert son écosystème à des apps tierces : il est donc possible de mettre à profit les informations relevées par la Steel dans des outils tels que Nest (pour l’ajustement de la température pendant le sommeil), l’application Runkeeper ou encore MyFitnessPal, dans l’optique d’une perte de poids. Pensons également aux sportifs qui troqueraient, lors de sessions de course à pied, leur montre connectée contre un appareil un peu plus adapté, par exemple une montre avec capteur de rythme cardiaque et GPS : ils pourront retrouver l’ensemble de leurs données dans une même application.
Notez pour finir la possibilité de se mesurer aux performances de ses amis également utilisateurs de l’app Health Mate.
L’autonomie
Comme les Shine de Misfit et les montres traditionnelles, la Steel est alimentée par une pile bouton classique, facturée quelques euros. La marque promet une autonomie de huit mois, et l’on ne doute pas de sa capacité à tenir au moins un semestre. Toutefois, il ne faut pas oublier que l’usage de la montre comme réveil-matin actionne le vibreur qui consomme un peu plus d’énergie que le mécanisme horloger et le Bluetooth LE.
Conclusion
Affichant une allure semblable à celle d’une montre classique, la Nokia Steel se laisse porter agréablement. C’est d’ailleurs son principal atout : elle se fait oublier au poignet, ne nécessite pas d’être chargée, et se connecte facilement à un smartphone (Android comme iOS). L’appareil est toutefois spartiate côté montre, sans trotteuse ni éléments phosphorescents, et vise la simplicité côté tracking d’activités. L’ensemble fonctionne bien et correspond parfaitement à un usage urbain. Au final, la Steel nous conforte dans l’idée que le meilleur capteur d’activités, c’est encore celui que l’on porte sans y penser.